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La 21e édition du Festival d’astronomie de Marrakech s’est clôturée, samedi dernier au soir, à l’Oukaïmeden, dans la commune d’Al Haouz. La cérémonie de clôture de ce Festival, organisée depuis le 28 février par l’Association d’astronomie de Marrakech sur le thème «Apport des astronomes amateurs à l’astronomie professionnelle», s’est déroulée au Chalet du CAF, avec la tenue d’une conférence scientifique sur le thème «Flashs d’impacts et atmosphères planétaires», animée par Dr Marc Delcroix de la Société française d’astronomie et d’astrophysique. Cette soirée de clôture a été aussi marquée par des hommages rendus à d’éminents astronomes amateurs, en l’occurrence Dr Hassan Darhmaoui, titulaire d'un doctorat en physique de l’Université d'Alberta, au Canada. Il a rejoint l'Université Al Akhawayn d’Ifrane en 1997 en tant que professeur à l'École des sciences et de l'ingénierie.
Le deuxième astronome amateur à avoir reçu un hommage est Dr Hassan Talibi, professeur de langue arabe, titulaire d'un doctorat en critique littéraire ancienne, astronome observateur dans le cadre du projet islamique d'observation de la nouvelle lune au Centre international d’astronomie. Par la même occasion, un trophée a été remis à Dr Jabiri Abdelhadi, président de l’Association organisatrice, en reconnaissance des efforts déployés pour la réussite de cette 21e édition. Lors de la cérémonie, une session d’observation des étoiles et de lecture du ciel a été organisée.
Hommage aux astronomes africaines
Le Festival a dédié, cette année, une journée aux femmes africaines éprises des sciences de l’astronomie et de l'astrophysique, et ce en organisant une «Rencontre des parcours astronomiques au féminin en Afrique». Cette rencontre a permis un échange fructueux entre des doctorantes et post-doctorantes dans différents pays africains pour parler de leurs parcours, des défis et des opportunités, en vue d'apporter des réponses aux étudiantes afin de les aider à trouver leur voie dans la recherche en science et particulièrement en astronomie. Dans une déclaration accordée au «Matin », Meryam Guennoun, docteur en astronomie, a souligné que, de nos jours, de plus en plus de femmes marocaines s’intéressent à l’astronomie et cette année, deux jeunes filles ont eu leur doctorat en la matière.
Régionalisation du Festival
Cette 21e édition a été marquée par son ouverture sur des régions autres que Marrakech-Safi. Il y a lieu de citer l’organisation, à Taroudant, d’un concours de conception de maquettes du système solaire, dans la commune rurale d’Askaoun, dédié aux élèves du primaire. Parallèlement, les élèves du lycée Salam de la ville de Tan-Tan ont été au rendez-vous d’une conférence animée par le Pr Abdelkarim Boskri sur la thématique des grands laboratoires de la matière dans l’univers, de la construction à l’association jusqu’à la destruction.
La musique des étoiles
C’est le thème d’une conférence tenue à l’Institut français de Marrakech et animée par la Pr Katrien Kohlenberg, astrophysicienne et enseignante-chercheuse sur les sons stellaires en Baltique. Pour cette éminente conférencière, notre univers est plein de sons et dans les profondeurs de l'espace, les étoiles sonnent comme des cloches géantes. Lors de ce voyage dans l'espace, Katrien Kolenberg a souligné que pendant leur vie, beaucoup d’étoiles se mettent à vibrer et on peut observer ces vibrations dans les variations de leur luminosité, à travers lesquelles elles nous renseignent sur leur fonctionnement interne. Ainsi, une semaine durant, d’éminents professeurs, tant marocains qu’issus d’autres pays, se sont succédé au pupitre à travers des dizaines de conférences scientifiques, de rencontres, d’ateliers où l’échange du savoir était le maître-mot, pour le bonheur des astronomes amateurs, qui ont été au centre de cette édition 2022.
