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PAM : Ouahbi fustige l’opposition et fait fi des frondeurs

Le Parti authenticité et modernité (PAM) s'est réuni, samedi 28 mai à Salé, pour la 26e session ordinaire de son conseil national. Cette session, dont l'objectif était principalement de se pencher sur la situation organisationnelle de cette formation politique, a été marquée par la publication, la veille, d'un communiqué émanant d'un mouvement dit de «redressement de trajectoire» dans lequel le secrétaire général du parti, Abdellatif Ouahbi, faisait l'objet de vives critiques.

PAM : Ouahbi fustige l’opposition et fait fi des frondeurs

Le conseil national du PAM a tenu sa 26e session sans sa présidente, Fatima-Zahra Mansouri, absente pour des raisons de santé. Toutefois, et au moyen d'une vidéo, Mme Mansouri a appelé les militants de son parti à faire preuve de plus d'unité et de cohésion et à délibérer de manière audacieuse et transparente sur les performances de leur formation politique, afin de construire une organisation forte et solide. Elle a également souligné la nécessité d'élaborer un plan d'action bien pensé pour achever la mise en place des structures organisationnelles, recruter davantage de cadres, d'élites et de responsables engagés, en plus de concevoir des programmes en adéquation avec les attentes des citoyens.

De son côté, le SG du PAM, Abdellatif Ouahbi, dans son discours d'orientation, a fait la part belle aux actions du gouvernement, notamment celle des ministres pamistes, et s'en est pris à l'opposition qu'il a qualifiée de «faible» et «pâle». M. Ouahbi a ainsi fait remarquer que les composantes de la majorité gouvernementale n'adoptent pas «un discours de crise ou de lamentation» face au contexte dans lequel évolue l'économie nationale, en raison des répercussions financières de la flambée des prix des matières premières, suite à la guerre entre la Russie et l'Ukraine. Une guerre qui intervient juste après la pandémie de Covid-19 et l'impact que l'on connaît sur l'économie nationale et le budget de l’État. Le SG du PAM n'a pas manqué non plus de faire allusion à la gestion des gouvernements dirigés par le PJD, en parlant d'un «lourd héritage de plus d'une décennie de gestion gouvernementale populiste». Sur les ministres pamistes, M. Ouahbi dit qu'ils sont particulièrement ciblés par les traitements médiatiques et les critiques, ce qui signifie, selon lui, qu'ils sont responsables et militants au sein du gouvernement, et qu'ils ne seront jamais des ministres «administratifs» et «silencieux».

Quant à l'opposition, le SG du PAM affirme que ce gouvernement, «de transformations sociales majeures», se trouve victime d'une opposition, soit faible et pâle, soit composée de mauvaises voix qui exploitent les réseaux sociaux pour véhiculer des discours n'ayant aucun repère politique, réflexif ou idéologique. «Les gouvernements démocratiques forts ont besoin d'une opposition forte pour éclairer l'opinion publique par le dialogue et le débat, afin que celle-ci puisse mesurer la portée des réalisations et programmes», a-t-il dit.

Les frondeurs ont la dent dure contre Ouahbi

À la veille de cette 26e session ordinaire du Conseil national du PAM, des frondeurs contre M. Ouahbi ont diffusé un long communiqué où ils lui reprochent une «faiblesse sans précédent» pour faire part du projet et du programme du parti. Ces frondeurs appellent Fatima-Zahra Mansouri, qu'ils qualifient de «conscience du parti», à intervenir pour corriger les dysfonctionnements qui entachent la gestion du parti depuis l'élection d'Abdellatif Ouahbi comme SG. Au nombre de leurs revendications figurent notamment :
• Permettre au bureau politique de jouer pleinement son rôle dans l'élaboration des politiques du parti (au lieu de se limiter à une chambre d'enregistrement pour faire passer les décisions du SG).
• Conditionner le maintien du parti au sein du gouvernement à l'élargissement du cercle de consultation au sein de ses instances.
• Donner à M. Ouahbi le choix de démissionner de son poste de SG du PAM ou de son poste de ministre, après qu'il est devenu incapable d'adopter les positions du parti.
Ce mouvement de «redressement de trajectoire» a publié un deuxième communiqué à l'issue de cette 26e session du conseil national du PAM où il est affirmé que «cette étape a consacré la crise organisationnelle profonde, qui s'est manifestée par le boycott d'une grande partie (près de 70%) des membres du conseil national».
En réaction au premier communiqué, Abdellatif Ouahbi a affirmé dans une déclaration à la presse : «Je ne fais pas de commentaires sur l'inconnu. Celui qui a un point de vue, qu'il se manifeste comme je l'ai fait de 2011 à 2021. Qu'ils sortent de l'anonymat pour voir quelle est leur position dans le parti et leurs qualifications, et ensuite nous pourrons discuter».

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