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Présidente de la BERD : Notre expansion en Afrique subsaharienne sera bénéfique pour le Maroc

La présidente de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement estime que l’expansion des opérations en Afrique subsaharienne, qui sera graduelle, aidera le Maroc à continuer à approfondir ses liens économiques avec le reste du continent. Le Royaume est le pays d'opération de la BERD le plus présent sur les marchés d'Afrique subsaharienne. Ceci donne aux banques, groupes industriels et PME marocaines une longueur d'avance pour saisir les opportunités qu’offre la croissance rapide du continent, a indiqué jeudi Odile Renaud-Basso, lors du Forum des affaires de la BERD dédié aux perspectives d’investissements au Maroc.

Présidente de la BERD : Notre expansion en Afrique subsaharienne sera bénéfique pour le Maroc
Lors de ce forum dédié également à la transition énergétique, la présidente de la BERD a souligné que « le potentiel d'énergie verte du Maroc lui donne également un avantage stratégique en matière d'intégration régionale ». Ph Seddik

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) va étendre, progressivement, son champ d'action à l'Afrique subsaharienne. Mercredi à Marrakech, son Conseil des gouverneurs a confirmé que la Banque pouvait ajouter une valeur substantielle aux efforts de développement existants en Afrique subsaharienne et a approuvé une approche pour mettre en œuvre une expansion graduelle. «Une fois que nous commencerons à opérer en Afrique subsaharienne, nous serons dans une excellente position pour aider le Maroc à continuer à approfondir ses liens commerciaux et d'investissement avec le reste du continent», a souligné Odile Renaud-Basso. La présidente de la BERD s’exprimait lors du Forum des affaires de la Banque organisé le 12 mai à Marrakech sur les perspectives d’investissements au Maroc, en présence des ministres marocains chargés des Finances, de l’Investissement et de l’Industrie et de représentants du secteur privé, dont la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc), le GPBM (Groupement Professionnel des Banques du Maroc) et Renault Maroc.

Selon Odile Renaud-Basso, l’élargissement des opérations en Afrique subsaharienne sera bénéfique au Maroc. Le Royaume est profondément intégré dans certaines chaînes de valeur les plus internationalisées. Mais c'est aussi le pays d'opération de la BERD le plus présent sur les marchés d'Afrique subsaharienne. «Ceci donne aux banques, groupes industriels et PME marocaines un coup d’avance pour saisir les opportunités qu’offre la croissance rapide du continent africain», a indiqué la présidente de la Banque européenne. Mais, a-t-elle précisé «avec de telles opportunités de marché, vous avez également besoin d'institutions solides et de règles du jeu claires. À cet égard, le nouveau modèle de développement est franc sur les défis qui subsistent et sur la nécessité de continuer à renforcer les instances de régulation».

La ministre Nadia Fettah l'a rassuré. Les pouvoirs publics se sont attelés, au cours des deux dernières décennies, à mettre en place un environnement des affaires attractif qui favorise le développement de l’investissement privé, aussi bien national qu’étranger. Une attention particulière a été accordée à la consolidation du cadre macroéconomique, condition sine qua non pour générer une croissance forte et durable et dégager des marges de manœuvre budgétaires suffisantes pour soutenir la dynamique de l’investissement. La priorité accordée par notre pays à l’investissement privé a été, très récemment, réaffirmée par le nouveau modèle de développement, qui ambitionne de doubler la part relative de l’investissement privé, pour atteindre les deux tiers des investissements à l’horizon 2035.

«Cet objectif, certes ambitieux, mais néanmoins atteignable, sera porté, dans une large mesure, par le cadre incitatif qui sera mis en place par la nouvelle Charte de l’investissement», a soutenu la ministre. Aujourd’hui, le Maroc monte déjà en puissance avec la création du Fonds Mohammed VI pour l’investissement pour donner l’impulsion nécessaire et cristalliser les efforts. «Le Maroc ambitionne de se positionner comme une plateforme de production et d’exportation régionale de premier ordre, au carrefour de l’Europe, de l’Afrique et du Moyen-Orient», a expliqué l'argentière du Royaume.

Plus particulièrement, la proximité géographique et la densité des liens économiques et historiques avec l’Afrique font, aujourd’hui, de la destination Maroc un choix évident pour tout investisseur désireux d’explorer le potentiel économique de l’un des pôles de croissance mondiaux les plus prometteurs. «Nous sommes convaincus à la BERD du potentiel du Maroc et nous nous réjouissons de continuer à intensifier nos investissements dans le pays», a répondu Odile Renaud-Basso. «En moins de 10 ans, nous sommes devenus l'Institution internationale la plus active dans le secteur privé : nous avons investi plus de 3,2 milliards d'euros dans l’économie, dont plus de 70% dans le secteur privé, et soutenu plus de 700 PME à travers nos activités de conseil aux PME», a détaillé la présidente de la BERD.

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