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Une rude épreuve attend les partis politiques de la majorité dans la circonscription d’Al Hoceïma

Un décret du Chef du gouvernement a fixé pour le 21 juillet prochain la date des élections partielles dans les circonscriptions d’Al Hoceïma et de Médiouna. Ce scrutin devra mettre en compétition trois candidats membres du RNI, de l’Istiqlal et du PAM. Un scrutin qui ne manquera pas de tester la solidarité de la majorité composée par ces trois formations politiques qui vont devoir s’affronter une nouvelle fois sur le terrain électoral.

Une rude épreuve attend les partis politiques de la majorité dans la circonscription d’Al Hoceïma

Le 21 juillet sera une date importante, car elle mettra les forces politiques de la majorité à rude épreuve. Le Chef du gouvernement vient de décider par décret la tenue, à cette date, des élections partielles dans les circonscriptions d’Al Hoceïma et Médiouna. En effet, des candidats appartenant au Rassemblement national des indépendants (RNI), du Parti de l’Istiqlal et du Parti authenticité et modernité (PAM) ont vu leurs sièges parlementaires invalidés par la Cour constitutionnelle (voir www.le matin.ma) et ils espèrent les récupérer. Ces élus appartenant donc aux trois formations constituant la majorité (en plus d’un quatrième siège dans la même circonscription qui avait été remporté par Mohamed Laaraj, membre du bureau politique du Mouvement populaire, avant que ce siège soit également invalidé) vont devoir s’affronter de nouveau sur le terrain.

Dans cette situation, la question qui se pose est de savoir comment les formations de la majorité vont gérer ces élections partielles. Rappelons-le, par exemple, lors des partielles qui ont eu lieu récemment dans les circonscriptions de Khénifra et de Sidi Bennour, les formations de la majorité ont soutenu un seul candidat issu du Parti de l’Istiqlal. Une attitude tout à fait logique, puisqu’il s’agissait simplement de soutenir la réélection des candidats dont les sièges avaient été invalidés. Le choix n'était pas compliqué, étant donné que l’enjeu concernait un seul siège dans chacune des deux circonscriptions. Or dans la circonscription d’Al Hoceïma, ce sont quatre sièges qui sont en jeu, mettant en compétition trois candidats, tous membres de la majorité.

Ce qui va compliquer la tâche pour cette coalition, dès lors que ses candidats, Noureddine Medyan au nom de l’Istiqlal, Boutahar El Boutahri du RNI et Mohamed El Hammouti du PAM entreront en compétition dans la même circonscription. Déjà, le candidat istiqlalien a mobilisé les troupes de son parti afin de pouvoir récupérer son siège. En effet, il a déjà eu l’aval des militants de la jeunesse du parti dans la province d’Al Hoceïma qui a tenu une réunion mercredi (la veille de l’annonce, au Bulletin officiel, de la date de la tenue des élections partielles) pour annoncer son soutien au candidat istiqlalien. Ce dernier, qui est connu par sa forte mobilisation électorale dans cette ville, avait pu collecter quelque 22.902 voix lors du scrutin du 8 septembre 2021, pas loin du double du nombre des voix obtenues par le quatrième candidat qui avait pu avoir un siège, Mohamed Laaraj, avec 14.190 voix. Concernant les autres élus, Boutahar El Boutahri du RNI avait obtenu 19.346 voix et Mohamed El Hammouti du PAM avait eu quelque 14.635 voix.

Cette répartition des voix pousse certains istiqlaliens à avoir des ambitions plus grandes en aspirant à décrocher, le 21 juillet prochain, à travers leur liste, plus qu’un siège. Un scénario qui pourrait pénaliser le candidat de l’opposition, Mohamed Laaraj. Cependant, dans un autre scénario, cela pourrait pénaliser, au contraire, les candidats du RNI et du PAM, si les forces de l’opposition venaient à resserrer les rangs. Ce que n’écarte pas Mohamed Laaraj, qui nous affirme qu’il pourrait y avoir, dans les prochains jours, une coordination entre les instances partisanes de l’opposition. Une éventualité dure à réaliser sur le terrain, vu que l’Union socialiste des forces populaires (USFP) tient à présenter son candidat, Abdelhak Amghar, celui-là même qui était à l’origine de la requête présentée au niveau de la Cour constitutionnelle et qui avait permis l’invalidation des quatre sièges en compétition aujourd’hui. Les choses se compliquent davantage pour l'opposition quand on sait que le Parti du progrès et du socialisme veut aussi présenter son propre candidat. Ainsi, comme on le voit, ce scrutin aura de multiples enjeux au niveau de la circonscription d’Al Hoceïma, mais beaucoup moins au niveau de celle de Médiouna.
 

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