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Variole du singe : l'OMS appelle au partage des données sur l'efficacité des vaccins

Variole du singe : l'OMS appelle au partage des données sur l'efficacité des vaccins

L'OMS a appelé mercredi au partage des données sur l'efficacité des vaccins contre la variole du singe dont plus de 3.400 cas - dont des enfants - ont été répertoriés à travers le monde depuis janvier.

"Les pays qui ont actuellement stocké ce vaccin, dont les Etats-Unis et sous l'impulsion des Etats-Unis, ont exprimé leur volonté de partager ces vaccins avec d'autres pays", s'est réjoui le directeur exécutif chargé du Programme OMS de gestion des situations d'urgence sanitaire, le Dr Michael Ryan, en conférence de presse.

Mais, a-t-il dit, "il est très important - alors que nous encourageons le partage de ces produits - que nous puissions recueillir les données nécessaires sur l'efficacité clinique".

Connue chez l'être humain depuis 1970, la variole du singe est considérée comme étant bien moins dangereuse et contagieuse que sa cousine, la variole, éradiquée en 1980. Une recrudescence inhabituelle des cas a été détectée depuis mai en dehors des pays d'Afrique centrale et de l'Ouest où le virus circule d'ordinaire.

Du 1er janvier au 22 juin, 3.413 cas confirmés et un décès ont été signalés à l'OMS dans 50 pays, dont 2.933, soit 86%, en Europe. Selon l'OMS, le nombre réel de cas est plus élevé.

Le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, s'est dit mercredi "préoccupé par la transmission soutenue" du virus. "Cela suggère que le virus est en train de s'établir et qu'il peut atteindre des groupes à haut risque, notamment les enfants, les personnes immunodéprimées et les femmes enceintes", et "c'est ce que nous commençons à voir avec plusieurs enfants déjà infectés", a-t-il expliqué.

L'OMS a estimé samedi que cette flambée mondiale de variole du singe était une menace sanitaire dont l'évolution était très inquiétante, sans atteindre pour le moment le stade d'une "urgence de santé publique de portée internationale", le plus haut degré d'alerte de l'organisation.

"Ne pas déclarer une urgence de santé publique de portée internationale ne signifie pas que ce n'est pas une urgence", a souligné le Dr Ibrahima Socé Fall, sous-directeur général de l'OMS chargé des interventions dans les situations d'urgence.

Sur les 14 experts, seuls 3 ont estimé que les critères étaient remplis pour déclarer l'alerte, a révélé le Dr Tedros. "Ils m'ont conseillé de les convoquer à nouveau rapidement en fonction de l'évolution de la situation. Ce que je ferai".

L'OMS estime que la priorité actuellement est de réduire la transmission du virus, à travers des actions de prévention, de dépistage et d'information. "Pour l'instant, l'utilisation des vaccins est limitée aux travailleurs (de santé) à haut risque", a indiqué le Dr Ryan.

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