Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2006

5ème conférence des Etats parties à la convention contre la désertification

Une délégation marocaine participe actuellement (1-12 octobre) à Genève à la 5ème conférence des Etats parties à la convention de l'ONU contre la désertification (CCD), qui doit examiner les moyens pour stopper les risques de nouvelles famines et migr

No Image
Conduite par M. Hassan Maaouni, ministre délégué chargé des Eaux et Forêts, la délégation marocaine est composée de MM. Nacer Benjelloun-Touimi, ambassadeur du Maroc auprès des 110ns-Unies, Arbi Ferdawcy, inspecteur général, chargé de la cellule environnement au département de l'Agriculture, Omar Askarn, inspecteur général chargé des eaux et forêts, Mohamed Wakrim, chef de la division des aménagements fonciers au ministère de l'Agriculture, Abderrahim Diab, ingénieur agronome et cadre du service sol et déchets à la division de la gestion environnementale du milieu naturel au département de l'environnement, et Abdelfattah El Kadiri, conseiller auprès de la mission du Maroc à Genève. M. Maaouni, qui était attendu à Genève lundi soir, doit intervenir mardi devant la plénière de la conférence.
Dans un dossier de presse publié à l'occasion de cette 5ème conférence des Etats parties de la CCD, le secrétariat de la convention onusienne déplore que les progrès dans la lutte contre la désertification soient trop lents, et estime que le phénomène de désertification affecté (ou va affecter) les moyens de subsistance de plus d'un milliard d'individus sur 30 % de la surface de la planète. Or, si ce phénomène venait à s'aggraver, il pourrait provoquer le déplacement de plus de 135 millions de personnes. Près de 110 pays sont directement ou indirectement touchés par la sécheresse, indique le dossier. En investissant aujourd'hui dans les efforts de lutte contre la désertification, nous n'aurons pas à déplorer demain un aussi grand nombre de réfugiés et de victimes de conflits, a averti Mme. Hama Araba Diallo, secrétaire exécutif de la CCD.
La convention de l'ONU contre la désertification a été adoptée en 1994 et est entrée en vigueur en 1996. Depuis, elle n'a pas bénéficié des financements escomptés sur le plan international. Par ailleurs, la réforme des institutions et la définition de nouvelles orientations peinent à se mettre en place dans les pays touchés. Le secrétariat de la convention contre la désertification déplore le fait que cette convention soit négligée par rapport aux autres traités environnementaux (changements climatiques, biodiversite et ozone). Toutefois, r elève-t-elle, il semble que le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) envisage d'ajouter à sa liste de quatre secteurs stratégiques prioritaires le problème de la dégradation des sols. Ouvrant, la semaine dernière, les travaux de la conférence des Etats parties à la CCD, M. Hama Arba Diallo avait appelé la communauté internationale à redoubler d'efforts pour lutter contre le phénomène de plus en plus inquiétant de la désertification. Le responsable avait estimé que les progrès (en matière de lutte contre la désertification) étaient trop lents jusqu'ici. Selon lui, les ressources mises à la disposition de cette lutte ne sont pas suffisantes en l'absence de volonté politique des gouvernements. Il faudrait, a-t-il affirmé, 20 milliards de dollars par an pour lutter contre la désertification. M. Diallo a rappelé que la désertification engendre instabilité politique et sociale et marginalisation, lesquelles, à leur tour, nourrissent l'extrémisme. Et de citer, à cet egard, le cas de l'Afghanistan, victime des 22 ans de guerre et de trois années de sécheresse. Les mouvements extrémistes, a ajouté M. Diallo, trouvent facilement des recrues, dans des pays condamnés à la misère et parmi des populations déplacées. Les mouvements migratoires, a poursuivi MM. Diallo, s'amplifient en outre des pays pauvres vers les pays riches.
Or, a-t-il rappelé, ce sont les pays industrialisés qui sont responsables de la plus grande part de la pollution et des changements climatiques. Plus de 2.500 délégués, dont une cinquantaine de chefs d'Etat, chefs de gouvernements et ministres, doivent participer à cette conférence. Nombre d'observateurs et d'experts fondent beaucoup d'espoir sur cette conférence pour donner une impulsion significative aux préparatifs du sommet sur le développement durable prévu à Johannesburg en septembre 2002. Depuis 1990, rappelle l'ONU, 6 millions d'hectares de terres productives disparaissent chaque année du fait de la dégradation des terres.
Et chaque année, les pertes de revenus engendrées par la désertification se montent à 42 milliards de dollars. Le responsable du mécanisme mondial de la convention a demandé une augmentation de son budget, de 1,4 million de dollars actuellement, à 2,8 millions pour 2002 et 3,1 millions pour 2003. Le mécanisme mondial organise le financement de projets pour lutter contre la désertification.
Lisez nos e-Papers