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AIS : au diapason du développement

Les travaux de la 11ème conférence de l'Académie islamique des sciences (AIS) se sont poursuivis mardi au siège de l'Académie du royaume du Maroc à Rabat.

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Lors de la séance de mardi, les participants ont suivi des exposés sur la biotechnologie dans l'industrie de l'huile de palme (Malaisie), l'utilisation de la biotechnologie et les outils moléculaires pour l'amélioration de la production agricole (Bangladesh), la thérapie génétique pour le traitement des tumeurs (Maroc) et les avancées dans la thérapie génétique du cancer (Pakistan).
D'autres exposés relatifs à la recherche biotechnologique et le développement en Tunisie, les applications de la biotechnologie au Maroc et le statut actuel et les perspectives futures de la biotechnologie au Soudan ont été également présentés. Placée sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, la 11ème conférence de l'AIS examine plusieurs questions ayant trait notamment à la biotechnologie dans le monde islamique: Défis et opportunités, aux aspects techniques de l'ingénierie génétique: tendances actuelles et futures, et aux stratégies pratiques pour la prévention du désordre génétique dans les pays islamiques.
Cette conférence est marquée par la participation de plusieurs penseurs, chercheurs et scientifiques appartenant à des pays islamiques: Maroc, Malaisie, Egypte, Bangladesh, Indonésie, Pakistan, Arabie Saoudite, Ouzbékistan, Jordanie, Koweït, Turquie, Sénégal et Soudan.
L'AIS, dont le siège est à Amman, a été créée en 1986 suite à une recommandation du comité permanent pour la coopération scientifique et technologique (Comstech) de l'organisation de la conférence islamique (OCI).
Elle a pour objectif d'accroître l'interaction entre les scientifiques des Etats membres de l'OCI et de faciliter l'échange des expériences sur les questions contemporaines majeures qui affectent le développement du monde islamique.
Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres, M. Najib Zerouali, a appelé lundi à Rabat, à la création d'une Commission islamique de bioéthique pour permettre à la Oumma islamique d'accompagner l'évolution scientifique à l'échelle mondiale.
Ouvrant les travaux de la 11ème session de la conférence de l'Académie islamique des sciences (AIS), placée sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, M. Zerouali a indiqué que l'évolution de la recherche scientifique, particulièrement dans le domaine génétique, pose la problématique de la relation entre l'éthique et l'évolution scientifique.
Les dérapages au niveau éthique doivent être cernés à travers l'élaboration de lois pour que cette évolution scientifique respecte les droits humains, a-t-il dit lors de cette conférence, organisée sous le thème “La biotechnologie et l'ingénierie génétique pour le développement dans le monde islamique”.
Pour le ministre, le troisième millénaire sera celui de la science et de l'évolution de l'ingénierie génétique, plaidant pour l'intensification des efforts des pays islamiques en vue d'être au diapason du développement et des recherches menées dans ce domaine. Il a souligné à cet égard que les pays arabo-islamiques disposent de toutes les potentialités pour consolider leurs relations de coopération en la matière.
Dans un message adressé aux participants à cette conférence, le Président pakistanais, Pervez Musharraf a souligné que la Oumma islamique se trouve confrontée, à l'aube de ce troisième millénaire, à un défi de taille qui n'est autre que les menaces découlant du développement de la biotechnologie pour les valeurs éthiques et religieuses.
Les scientifiques et chercheurs musulmans sont appelés à examiner les questions d'ordre éthique, en se conformant aux préceptes de l'Islam, a indiqué M. Musharraf, dans ce message lu en son nom par M. Mohamed Ali Muhassar.
Après avoir exprimé ses remerciements à S.M. le Roi Mohammed VI et au gouvernement marocain pour l'accueil de cette prestigieuse conférence et pour le soutien accordé par le Maroc aux activités de l'Académie islamique des sciences (AIS), le Président pakistanais a souligné que l'Académie joue un rôle de premier plan dans l'élaboration des politiques de développement scientifique dans le monde musulman.
Faisant part de sa conviction que la 11ème session inaugurera une nouvelle ère dans l'essor scientifique et technologique dans les pays membres de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), M. Musharraf a invité les participants à se pencher d'une manière critique sur tous les aspects relatifs à la biotechnologie et à adopter des recommandations efficaces à ce propos.
Pour sa part, le Prince Hassan Ben Talal de Jordanie a souligné la nécessité de promouvoir la biotechnologie et l'ingénierie génétique eu égard aux grandes possibilités de développement qu'elles permettent au monde arabo-musulman.
La participation est le mot clé qui assure le développement et redresse les dysfonctionnements, a indiqué le Prince Hassan Ben Talal, dans un message lu en son nom par M. Adnane Badrane, président de l'Université de Philadelphie (Pennsylvanie).
Les scientifiques musulmans sont appelés à suivre l'évolution de l'ingénierie biologique et génétique, a-t-il dit, précisant que le développement scientifique et technologique est à un stade où l'humanité se trouve confrontée à une situation qui remet en cause même le bon sens.
Le Prince Hassan Ben Talal a mis l'accent sur la nécessité d'identifier des valeurs universelles à même de faire de cette révolution biotechnologie une évolution et non une dévolution de cette discipline scientifique. Nous devons parvenir à un code de conduite reconnu universellement pour garantir le bien-être de l'humanité a-t-il indiqué.
De son côté, M. Abdelaziz Ben Othmane Altwaijari, directeur général de l'Organisation islamique pour l'éducation et la culture (ISESCO), a estimé que la conférence de Rabat permettra l'évaluation de la situation actuelle de la biotechnologie dans le monde musulman et de faciliter l'échange des expériences entre les experts en biotechnologie et en génie génétique, rappelant à cet égard les progrès enregistrés dans les domaines de la Santé, de l'Agriculture, de l'Energie, de la Planification familiale et la Protection de l'environnement.
Les applications en biotechnologie avaient été à l'origine de percées spectaculaires dans plusieurs domaines et ont favorisé l'apparition de nouveaux produits et de nouveaux systèmes qui influencent directement le cours du développement socio-économique, a-t-il dit, ajoutant que cette 11ème session de l'AIS débouchera sur la mise en place d'une stratégie islamique appropriée surtout dans le domaine médical.
Notant que l'ISESCO est pleinement consciente de l'importance des sciences et de la technologie ainsi que de leur rôle dans le développement socio-économique, M. Altwaijri a rappelé que cette institution avait adopté une série de programmes se rapportant aux sciences et à la technologie ainsi que des mesures visant à faire face aux défis auxquels les pays membres sont confrontés.
M. Abdeslam Majali, président de l'AIS, a souligné que la Communauté scientifique musulmane dispose d'atouts pour favoriser le dialogue sur l'évolution biotechnologique, appelant à l'élaboration d'un cadre général qui concrétise les principes universels de l'éthique.
M. Majali a, par ailleurs, souligné la nécessité de faire parvenir aux dirigeants du monde la vision des scientifiques musulmans basée sur les valeurs de l'Islam pour éviter qu'on nous impose des positions contraires à notre système éthique.
Notant que l'Islam est une religion qui prône la justice, le dialogue et le respect de la vie humaine et des droits humains, le président de l'AIS a appelé les scientifiques musulmans à élaborer une stratégie scientifique et à la mettre en application.
La 11ème session, organisée du 22 au 26 octobre, débattra de plusieurs questions ayant trait notamment à la biotechnologie dans le monde islamique: défis et opportunités, aux aspects techniques de l'ingénierie génétique: tendances actuelles et futures, et aux stratégies pratiques pour la prévention du désordre génétique dans les pays islamiques.
La conférence de Rabat est rehaussée par la participation d'un parterre distingué de penseurs, chercheurs et scientifiques appartenant à plusieurs pays islamiques: Maroc, Malaisie, Egypte, Bangladesh, Indonésie, Pakistan, Arabie Saoudite, Ouzbékistan, Jordanie, Koweït, Turquie, Sénégal et Soudan.
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