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Accueil next Spécial Marche verte

Al Andalus: une leçon de convivialité et d'universalité

Quand on se penche sur l'histoire des 116iétés, il n'est aucun doute qu'Al-Andalus fut un exemple parfait de convivialité pacifique et de tolérance entre trois communautés, à savoir les communautés islamique, chrétienne et juive, en dépit des vicissitudes

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Les différences et les caractéristiques de chacune de ces communautés furent respectées au sein de cette convivialité, et ce malgré la suprématie de la culture arabo-musulmane. Les différents cultes religieux continuèrent d'être pratiqués, et ce dans les différents dialectes ou langues qui les distinguaient. Les mariages mixtes étaient quelque chose d'habituel à cette époque, et ce tant parmi la noblesse que chez les humbles gens. Le calife Abd-al-Rahniân III lui-même, fut enfanté par une mère basque, parlait parfaitement la langue romane et avait à son service un Juif qu'il nomma son ministre, outre qu'il exerçait l'art de la médecine et qu'il jouissait de la confiance totale de son calife. N'est-il pas là un exemple de syncrétisme des tolérants ?
Mais c'est toutefois dans les menus détails de la vie quotidienne qu'il est donné d'apprécier au mieux cet esprit de convivialité.
Les Musulmans, célébraient non seulement leurs propres fêtes religieuses, mais aussi certaines fêtes chrétiennes, comme Noël et le Nouvel An . Les chrétiens , eux, célébraient, en plus de leurs propres fêtes, quelques-unes propres aux Musulmans, comme la grand-fête de “Aïd Al-fitr”, au terme du Ramadan. Tous les prétextes étaient bons quand il s'agissait de rencontres et de réjouissances ! Dans le domaine de la cuisine, il y avait beaucoup de recettes qui étaient préparées, à quelques subtiles différences près, des trois manières : à la musulmane, à la juive, à la chrétienne. Les repas et les banquets pouvaient être partagés par des gens religion différente, ce qui n'était pas le cas sous la domi110n wisigothique, époque à laquelle il était interdit aux juifs et aux chrétiens de rompre le pain ensemble. Cet esprit de tolérance, si étranger à notre époque actuelle, fut rendu possible dans une grande mesure grâce aux préceptes de l'Islam, qui reconnaissait les adeptes des religions abrahamiques antérieures comme des “gens du livre” auxquels il advenait de marquer du respect.
Les Andalous ne firent que perpétuer, dans la mesure du possible, l'exemple que leur Prophète leur avait donné à maintes reprises.
Déjà au VIIème siècle, les ambassades étrangères qui se rendaient à Médine pour négocier une quelconque affaire politique étaient reçues très solennellement et en grande pompe. Une maison leur étaient attribuée pour leur repos et elles étaient comblées de riches réceptions. Elles jouissaient de l'immunité diplomatique et elles pouvaient disposer dans une mosquée d'un endroit réservé pour pratiquer en toute tranquillité leur propre culte, quel qu'il fût…
Si nous devions tirer profit de ce legs d'inter-culturalité, il faudrait sans doute nous arrêter également sur l'amour pour la vie et pour les bonnes choses que la nature met à notre disposition, ainsi que sur la reconnaissance et le respect de l'”autre”, sur son légitime droit à la différence.
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