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L'économie malaisienne: option sur le futur

Ce n'est pas prouvé, mais on dit qu'en Malaisie, parmi les lois non-écrites, dans le fouillis de ces comon-laws qui caractérisent la tradition anglo-saxone, il en est une qui veut que l'administration des affaires publiques revienne aux Malaisiens d'orig

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Aussi n'est-il pas rare que l'organigramme des entreprises les plus cotées reproduisent cette trilogie et qu'à un patron d'une ethnie donnée soient associés deux adjoints - assistants, comme on dit là-bas - qui l'aident dans la prise de décision. De cet habile échaffaudage qui reflète fidèlement la composition de leur société, les Malaisiens veulent faire un principe de vie commune. Ils y réussissent si bien qu'ils sont en train de faire école dans leur sous-région. Notre accompagnateur nous le dira dans le langage imagé qu'il a su se forger ici : « la Malaisie, c'est tout à la fois le Liban et les Emirats arabes unis.» Le Liban, pour la répartition des pouvoirs et l'E.E.A.U pour l'utilisation de la manne pétrolière au service du développement économique et social.»
Tremplin
Chronologiquement, le pétrole a offert au pays le deuxième grand tremplin pour un take-off que l'on s'accorde aujourd'hui a lui reconnaitre entier. Pour de nombreux observateurs, le « pays des treize sultans « n'est plus le petit dragon des années quatre vingt dix, mais un pays en développement. D'aucuns le tiennent pour l'une des cinquante premières économies dans le monde. Mais, à Kuala Lumpur dans les différents «fédéral offices «où l'on tient comptablité de l'activité 110nale, on ne se suffit pas de mesurer le développement à l'aune des critères traditionnels. Ainsi considère t-on que le boom immobilier qui s'est saisi du pays n'est pas à un signe de bonne santé économique tant qu'il n'est pas orienté dans le bon sens. Ainsi ne perçoit-on l'utilité économique du tourisme que quand cette activité sert en premier les 110naux. La demande étrangère n'est prise en compte qu'en deuxième position dans le calcul de l'investissement. C'est le marché local qui est ciblé au départ. Le doute n'est pas permis : l'économique aussi est marqué au coin du 110nalisme militant en Malaisie.
C'est presque une tradition au demeurant. Quand les insititutions financières internationales avaient enjoint au pays de passer sous leurs fourches caudines si subsides il désirait, M.Mohamed Mohatir qui voulait éviter aux entreprises en difficulté de tomber dans des escarcelles étrangères enjoigna à la société pétrolière 110nale « Petronas»- la seule qui put le faire alors- de les racheter. Il évita ainsi à quelques uns des fleurons de l'industrie malaisienne de subir le sort de «shaebols» sud-coréens bradés pour presque rien. Aujourd'hui, à l'image de «Proton», société de construction automobile, ces «rachetés» caracolent à nouveau en tête des états de la performance économique régionale.
Partenariat
On serait tenté de poser que l'économie est basée sur l'exploitation de la forêt, le tourisme et l'industrie mécanique. On aura tort de la croire si centrée. Aux Etats-Unis, il y a actuellement quelque 45.000 étudiants malaisiens qui s'initient aux sciences et aux technologies nouvelles. Ils sont trente mille au Royaume uni et tout autant en Australie. A cette armée des temps modernes, on a déjà assigné des postes de combat. A quelques dizaines de kilomètres de K.L est Cyberputra : la ville de la cybernétique. Dans quelques années au retour de ceux qui sont partis quêter le savoir plus loin que la Chine, elle sera peut être la nouvelle Silicon valley . En attendant, l'économie malaisienne ne s'en tire pas trop mal. Elle a l'un des revenus moyens les plus appréciables de la région - deux fois à quatre fois le revenu moyen en Afrique. L'investissement y réalise annuellement quelque 20 pour cent de plus et le chômage n'y dépasse pas 4 pour cent.
Mais plus significatifs sont les facteurs de développement humain. En Malaisie, tous les enfants scolarisables vont à l'école et la couverture sanitaire est presque parfaite. Tous les villages sont électrifiés et l'adduction d'eau ne pose pratiquement pas de problème. Les guides de tourisme ne le disent pas : au pays islamique du soleil levant l'économie a des ardeurs d'astre flamboyant. Tant et si bien qu'elle ambitionne de rayonner à l'étranger. Il n'est pas rare que des interlocuteurs vous parlent- à K.L notamment - de l'opportunité de tisser des liens de partenariat entre entreprises marocaines et malaisiennes. Pas rare également que l'on convienne de la nécessité de créer une ligne maritime afin de pousser à la roue des échanges entre les deux pays.
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