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Le Maroc fait partie de “la zone de solidarité prioritaire” pour la France

Le Maroc fait partie de “la zone de solidarité prioritaire” que la France a dessinée “pour y concentrer nos outils, nos moyens et je pense en particulier, à un outil financier qui est le fonds de solidarité prioritaire qui, pour la première fois d'aille

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M. Josselin, qui était dimanche l'invité de l'émission “Entretien” diffusée par la chaîne de télévision “2M”, M. Josselin a indiqué qu'un “projet va être adopté et sera géré en direct à partir de Rabat par notre poste diplomatique et les services de coopération”.
A la question de savoir si la coopération décentralisée permettrait une meilleure gestion des fonds alloués annuellement par la France au Maroc, M. Josselin a relevé que “les temps de décaissement sont toujours trop longs pour ceux qui profitent des financements, pour ceux aussi qui les mettent en place, mais il faut savoir que nous avons des règles de comptabilité publique qu'il nous faut respecter”. “Il est arrivé souvent que les programmes de l'Agence française de développement se conduisent aussi en articulation sur des programmes liés au Fonds méditerranéen, le Fonds ‘'Meda'' qui, lui, renvoie d'autres procédures souvent elles aussi trop longues”, a-t-il dit.
Il a indiqué qu'il y a entre le Maroc et la France des “relations de partenariat” mais “pas d'assistance puisque c'est la réciprocité qui est désormais au cœur de la relation”. M. Josselin a exprimé sa conviction que “la réunion des collectivités locales françaises avec leurs homologues marocains va certainement mettre en évidence cette question de la réciprocité”. “Elle me paraît essentielle”, a-t-il souligné, avant d'affirmer qu'effectivement “la coopération se développe rapidement et qu'elle est entrée dans une phase de modernité”. A propos du choix des thèmes de coopération qui reflètent bien cette mutation dans la relation, M. Josselin a noté que la préoccupation exprimée par le gouvernement marocain notamment dans la direction de la coopération sociale, “qu'il s'agisse de la santé, de l'éducation, particulièrement de l'éducation de base” est “particulièrement chère” à la France.
“Tout ceci, a-t-il dit, constitue donc un ensemble qui doit disposer d'instruments à la fois financiers et aussi juridiques pour le porter”. S'agissant du cadre juridique, M. Josselin a rappelé qu'il y a une convention, déjà ancienne, datant de 1984, qui organise cette coopération “que nous avons entrepris de rénover”. Il a indiqué que d'ici quelques mois, “c'est un nouveau cadre juridique qui va être ainsi défini et qui va réintégrer cette coopération décentralisée”.
Parlant du trourisme, M. Josselin a indiqué que “la proximité de nos pays, la facilité des relations, le fait aussi que le Maroc ait l'image d'un pays très sûr, devraient permettre au Maroc, de s'en sortir mieux que d'autres par rapport à cette baisse de la fréquentation touristique”. Interrogé s'il y a lieu de s'inquiéter d'une montée de la xénophobie notamment après les événements du 11 septembre et sur les moyens d'éviter l'amalgamme entre Islam et terrorisme, M. Josselin a fait remarquer que la xénophobie “menace en permanence bien avant le 11 septembre. Nous nous préoccupions déjà de cette menace, qui, malheureusement au cours des mois passés, peut-être plus dans certains pays proches que chez nous d'ailleurs, s'est exprimée avec beaucoup de violences”.
Il a rappelé que quelques jours avant les événements du 11 septembre, il y avait la Conférence à Durban contre le racisme “qui a été l'occasion à la fois de mesurer la tension qui existait déjà entre le Nord et le Sud et la polarisation autour de la Palestine de beaucoup de revendications et de frustrations aussi”.
“Evidement maintenant, a reconnu le ministre, il y a un risque d'expression plus fréquente, peut être plus violente”, soulignant “l'impératif de s'en prémunir”. M. Josselin a fait part de la volonté de la France “d'être extrêmement vigilante et de sanctionner, dès qu'elles se manifesteront, des expressions qui pourraient faire craindre pour leur sécurité les populations qui ont choisi la France comme pays d'accueil”. Au sujet des mesures à prendre afin que les accords Europe-Maghreb “soient autre chose qu'une extension d'un marché communautaire”, le ministre a estimé que “tout ce que nous ferons ensemble pour faire dialoguer nos cultures, nos expressions, nos arts, notre histoire paraît très important”.
Au sujet de la réunion d'Euromed à Bruxelles où l'accent a été mis par les pays européens et ceux de la rive Nord de la Méditerranée “sur le tout sécuritaire”, M. Josselin a estimé qu'“il est de l'intérêt de tous d'avoir une vision que l'on serait capable d'anticiper, d'orienter aussi cette relation plutôt que d'être dans une situation en quelque sorte de défense au jour le jour”.
“Je pense qu'il faut se méfier du trop sécuritaire qui viendrait affecter cette relation”, a dit M. Josselin pour qui “la politique du co-développement ne signifie pas interdire, elle ne veut pas dire, non plus, accueillir une fois pour toute, mais il s'agit organiser l'échange en ce sens que quelqu'un est autorisé à venir parce qu'il sait qu'il pourra repartir”. M. Josselin a rappelé que lors de la Conférence de Doha, la France a prôné l'aide à la croissance pour les pays en voie de développement, soulignant que “les événements du 11 septembre, doivent nous inciter à nous engager plus violemment dans cette lutte contre les inégalités du monde et la solution à la question de l'immigration passe aussi par là”. A la question de savoir si la France et l'Europe, d'une manière générale, ne seraient pas plutôt poussées à fermer davantage les frontières, M. Josselin a affirmé “qu'il est difficile de préjuger de l'importance de la crise économique que nous allons connaître et dans laquelle nous sommes entrés tous”. Le ministre a exprimé l'espoir que “cette crise ne va pas nous amener à faiblir la part de générosité qu'il y a dans nos budgets pour aller vers l'autre”.
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