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Accueil next Naissance de SAR Lalla Khadija

Patrimoine : sauvegardons notre culture pour assurer sa pérennité

Pourquoi «les gens» de la capitale s'intéressent peu, et de moins en moins, aux activités culturelles?
Pourquoi nos musées ne sont pas fréquentés par des citoyens marocains alors que les touristes étrangers les trouvent fabuleux et fort enrichissants?<

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Toutes ces questions sont indéniablement des sujets qui prêtent à réflexion, que nous devrions prendre au sérieux, avec sagacité et perspicacité, si nous aspirons à vouloir consciencieusement créer une véritable dynamique, suivie de très près, dans le but d'instaurer une réelle «action culturelle» efficace et durable, à la dimension de nos défis historiques!
Certes, cette situation inextricable et fort insolite de l'état actuel de «notre culture plurielle» est indubitablement incompréhensible et contradictoire, peut être même incompatible, avec l'héritage de notre patrimoine culturel ayant pris ses racines et ses sources, du réceptacle universel arabo-musulman, et de par notre position géo-stratégique qui provoqué un brassage civilisationnel exceptionnel des plus riches. Peut-on oublier.
Le Maroc et les carthaginois, ainsi que les romains et les byzantins?
Le Maroc et l'Orient arabe...?
Le Maroc et l'Andalousie?
Le Maroc et l'Afrique?
Le Maroc et la Méditerranée?
Le Maroc et l'Occident?
Peut ont oublier la réflexion profonde de S.M. le Roi Hassan II qui s'est exprimé clairement dans l'allocution suivante, en disant avec une vision déterminante et pragmatique que «le Maroc ressemble à un arbre dont les racines nourricières plongent profondément dans la terre d'Afrique et qui respire, grâce à son feuillage, bruissant au vent d'Europe».
Cette jonction entre la civilisation et la culture marocaines d'une part et le monde occidental d'autre part, nous permet d'une manière légitime de penser à mille et une extrapolations des plus convaincantes quant à nos valeurs civilisationnelles artistiques et culturelles.
Et donc, pourquoi ce «temps du Maroc» en France, si nos apports artistiques, culturels et civilisationnels n'étaient point crédibles dans un contexte d'universalité ou de mondialisation? Ce syllocisme est d'autant plus vrai que la première université «Al Qarawiyyine» à Fès et celle d'Alkhawayin» à Ifrance sont à même de prouver nos capacités intellectuelles à l'instar de tous les arts majeurs ou mineurs qui ont fait la gloire et la pérennité de nos édifices et monuments historiques. Ne sommes-nous pas les batissuers d'alhambra, des palais d'Alcazar de Tolède, Cordoue, Ségovie et de Séville, en Espagne? N'avons-nous pas édifié mosquées palais et mausolées de grande envergure tels:
La tour Hassan (mosquée Hassane), la Koutoubia, la grande mosquée Hassan II, le mausolée Mohammed V, entre autres? Des merveilles architecturales parmi les merveilles du monde que nous oublions de regarder et d'apprécier à juste titre.
Faut-il toujours attendre les précieux témoignages des étrangers fascinés et enthousiasmés par notre partrimoine culturel riche et varié, pour nous rappeler que nous sommes une grande 110n et un peuple de grande portée civilisationnelle en possession de remarquables trésors universels dont nous devons être fiers et à la mesure de leurs prospérité?
Notre culture n'est-elle pas un gigantesque cumul intellectuel et civilisationnel, façonné à travers des millénaires de coexistence et d'inter-action? Le produit de ce patrimoine civilisationnel ne se présente-t-il pas co mme un atout ancestral prestigieux dans les domines de l'art, de la littérature, des ciences, de l'architecture et de l'urbanisme moderno-traditionnel? Alors pourquoi ce vide effrayant et cette paralysie ou léthargie (le moins qu'on puisse dire) dans nos activités socio-culturelles et intellectuelles, en particulier, dans le monde du livre qui souffre essentiellement du manque de lecteurs et d'acquéreurs? disons-le tout de suite, les marocains des temps actuels lisent peu ou presque pas, ce phénomène est d'autant plus génant et frustant, lorsqu'il est question d'une ville spirituelle comme Fès, ou d'une ville universitaire comme Rabat dans lesquelles le taux des lecteurs devrait être élevé, et pour cause! Cependant, le monde de l'art n'est pas au mieux, qu'il s'agisse des galexies d'art, des musées, du théâtre, de la musique, ou d'autres expressions artistico-culturelles, il est tout à fait navrant et désolant de constater qu'il y a «un manque de public» flagrant, fort inquiétant, qui ne permet l'extériorisation et la floraison de la création artistique de nos artistes marocains qui commencent à douter de leurs capacités et de leurs potentialités de créativité en matière d'art. Ce divorce entre l'artiste marocain et son public est inexplicable au premier abord, mais si nous creusons judicieusement pour trouver les causalités de ce phénomène, nous saurions pertinemment qu'il est le résultat de plusieurs facteurs socio-éducatifs aux lourdes conséquences. Ainsi, il y a dans cette,d évaluation et dévalorisation de notre art, décidées par nous-mêmes, des répercussions et des réactions en chaine négatives quant à l'avenir et le devenir de notre culture.
S'il est vrai, que, selon Kacem Zhiri dans sa réflexion sur «le Maroc et l'orientarabe», «la cultue dans son acception la plus large ne se limite pas aux seules productions littéraires et artistiques par lesquelles les penseurs et les intellectuels expriment les modes de pensées et de comportement transmis à travers les générations des différentes communautés et civilisations, elle (la culture) se définit également, outre cette dimension étroite, comme étant ce complexe qui et la grâce de Dieu soient sur Lui n'a-t-il pas dit qu'il fallait «quémander le savoir, même si celui-ci se trouvait en Chine».
Or, le savoir est déjà en nous, dans nos musées ethnographiques ou archéologiques que nous visitons rarement ou pas du tout, dans nos bibliothèques riches en manuscrits précieux que nous ne consultons plus, dans nos vestiges et monuments historiques: mémoire virtuelle de notre patrimoine arabo-musulman que nous n'observons plus avec intérêt et fasci110n, dans nos universités, nos grandes, écoles scientifiques ou techniques, nos facultés et que sais-je encore? ...Mais ce qui est frappant le plus, c'est cette «non participation», de ceux qui détiennent le savoir, à toutes activités ou manifestations artistiques ou culturelles ayant lieu dans notre pays. Comme si ce refus et cette non présence ou non soutien aux évènements artistico-culturelles, étaient une prise de position vis à vis de la production 110nale essentiellement dans le monde de l'artistque, de la littérature et de la culture en général.
Ainsi, le manque d'une critique savante et objective recèle les savoirs, les techniques, les moeurs, les coutumes, les lois, les traditions et toutes les formes d'expressions qui inscrivent l'être humain dans une appartenance spécifique à la société et à la communauté universelle. C'est aussi l'ensemble des manifestations qui visent le développeemnt nécessaire à la survie matérielle et à l'activité mentale et spirituelle». C'est donc, dans cette perspective qu'il convient de situer notre culture et son rôle prépondérant et vital. En effet, dans cette phase cruciale de mondialisation nous faisons partie d'un tout indissociable malgré nos différences sur le plan de la culture des pays.
Nous allons probablement ves une culture de globalisation dans laquelle nous devons absolument mériter notre place. Dès lors, il grand temps de donner un sens et une orientation à notre culture qui ne peut exister que dans la tradition et la modernité, dans la tolérance et l'ouverture sur les autres cultures. Le Prophète Sidna Mohammed que la prière ne peut en aucun cas permettre une orientation justifiée, quant à l'avenir de notre culture dont nous oublions, souvent qu'elle ne doit et «ne peut être dissociée de cette trame de fonds commune à toutes les 110ns du monde arabo-musulman, uni par la langue, la religion, les valeurs culturelles, les croyances, les modes de pensée philosophique et spirituelle, la mythologie, les us et coutumes et mentalités» c'est cette culture qu'il faudrait sauvegarder et «cultiver» pour assurer sa pérennité.
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