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Poursuite des incursions israéliennes

Le Premier ministre britannique, Tony Blair, et le président du conseil italien, Silvio Berlusconi, sont convenus jeudi soir de l'urgence de trouver une solution au conflit au Proche-Orient, lors d'un dîner de travail d'une heure et demie à la préfecture

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M. Berlusconi, qui venait de sa villa de Portofino, a accueilli M. Blair devant le Palais Doria Spinola, de retour d'une tournée de deux jours au Proche-Orient, et les deux hommes se sont embrassés et se sont chaleureusement serré la main.
MM. Blair et Berlusconi ont souligné l'urgence de trouver une solution stable pour les Palestiniens qui garantisse aussi la sécurité d'Israël, a déclaré le porte-parole de M. Berlusconi, Paolo Bonaiuti. Ils ont estimé que l'Union européenne, les Etats-Unis et la Russie devaient user de tout leur poids politique, économique et diplomatique pour y parvenir.
Au sujet de l'Afghanistan, ils ont jugé qu'il fallait continuer l'action militaire pour renverser le régime des talibans et capturer Oussama ben Laden, a indiqué le conseiller diplomatique Gianni Castellaneta.
«L'Europe, les Etats-Unis et la Russie doivent penser ensemble à ce que pourrait être l'Afghanistan de demain et sur ce point, le rôle de la Russie est considéré comme essentiel en raison de l'expérience qu'elle a eu dans ce pays», a-t-il dit.

Rencontre avec les leaders européens

M. Blair devrait rencontrer les autres leaders européens pour les informer des résultats de sa tournée et le 7 novembre, il se rendra à Washington pour faire de même avec le président George W. Bush.
MM. Blair et Berlusconi ont annulé une conférence de presse commune en raison de l'heure tardive, selon une source officielle.
Le Premier ministre britannique avait téléphoné à M. Berlusconi dans la nuit de mercredi à jeudi pour lui proposer une rencontre afin de lui faire part des résultats de sa tournée de deux jours au Proche-Orient, a précisé le conseiller diplomatique Gianni Castellaneta.
M. Berlusconi avait été exclu du pré-sommet entre la France, l'Allemagne et l'Angleterre qui s'était tenu avant le sommet européen de Gand (Belgique), le 19 octobre dernier.

Nécessité de la relance du processus de paix

Au cours de sa tournée au Proche-Orient, M. Blair a plaidé jeudi en faveur de la relance du processus de paix auprès de son homologue israélien Ariel Sharon et du leader palestinien Yasser Arafat.
Le Premier ministre israélien a annoncé avoir créé une «équipe de négociation», à laquelle participe son ministre des Affaires étrangères Shimon Peres, en vue de négocier un cessez-le-feu préalable à des négociations de paix avec les Palestiniens. Il a toutefois souligné que de telles négociations ne pourraient démarrer qu'après «un arrêt total du terrorisme».
Pour sa part, M. Berlusconi avait reçu, mardi à Rome, Yasser Arafat. Il avait réaffirmé «l'engagement de l'Italie en faveur du processus de paix qui doit aboutir à la création d'un Etat palestinien indépendant dans la reconnaissance et le respect de frontières sûres pour Israël».
Dans la perspective d'un tel accord, M. Berlusconi avait confirmé que l'Italie soutiendrait l'adoption d'un «Plan Marshall» pour la reconstruction et le développement de la Palestine.
Dans le cadre de sa tournée, M. Blair a également rencontré mercredi le président syrien Bachar al-Assad, le roi Fahd d'Arabie saoudite et, jeudi matin, le roi Abdallah II de Jordanie. Les dirigeants de ces pays avaient insisté sur l'impact négatif qu'aurait sur les musulmans la poursuite des opérations en Afghanistan pendant le jeûne du Ramadan qui doit commencer à la mi-novembre.
Par ailleurs, la presse britannique s'111rogeait hier sur le bien-fondé de la tournée du Premier ministre Tony Blair au Proche-Orient, scandée de conférences de presse embarrassantes.

La presse britannique doute du bien-fondé de la tournée de Blair

«Une autre journée, un autre plaidoyer, un autre rebuffade», titrait le Guardian (gauche), en ajoutant: «Blair fait son plaidoyer, mais (le Premier ministre israélien Ariel) Sharon demeure inflexible». Pour le Guardian, «le show humiliant du Proche-Orient cette semaine a montré la capacité réduite (dont dispose M. Blair) pour contrôler les événements».
«Tony Blair savait déjà que les bombardements en Afghanistan étaient en train d'aliéner la plupart des pays arabes et musulmans, soulignait de son côté l'Independent (centre-gauche), mais le président syrien al-Assad le lui a rappelé en des termes appuyés».
Le Times (centre-droite) rappelait que pour le Premier ministre britannique «mieux vaut se +salir les mains+ que de ne rien faire». «Nous espérons qu'il a raison», ajoutait le quotidien. «Personne ne peut mettre en cause son courage, mais il a risqué gros».
«Il est dangereux d'apparaître comme n'allant nulle part», poursuivait le Times.
Le Daily Telegraph (droite) préférait l'ironie, en publiant une nouvelle version d'une affiche de la Seconde guerre mondiale, sur laquelle on peut voir Blair roué de coups et couvert d'œufs, sous le titre : «Votre voyage est-il vraiment nécessaire?»

Shimon Peres pour l'évacuation immédiate de certaines colonies juives

D'autre part le ministre israélien des Affaires étrangères, Shimon Peres, s'est déclaré en faveur de l'évacuation immédiate des certaines colonies juives, dans une 111view publiée hier par le quotidien Maariv.
111rogé s'il était partisan d'une évacuation immédiate de certaines colonies, M. Peres a répondu par l'affirmative, sans préciser ces colonies. «Oui, je suis en faveur et pas pour faire plaisir aux Palestiniens, car il y a des colonies qui sont particulièrement exposées aux tirs et n'ont pas d'avenir», a-t-il déclaré. Il s'est prononcé par ailleurs en faveur de la reprise des négociations de paix indépendamment de la poursuite des violences. «Si j'étais Premier ministre, je continuerais la négociation sous le feu, car il est impossible de parvenir à un cessez-le-feu sans négociation», a-t-il affirmé.

Double incursion israélienne dans la bande de Ghazza

M. Peres a annoncé jeudi qu'il préparait un «plan de paix» qu'il avait l'intention de présenter «d'ici une semaine ou deux» aux membres de sa formation politique, le parti travailliste, et avait refusé d'en dévoiler les grandes lignes.
Selon ses proches, il prévoirait un retrait total de la bande de Ghazza et le démantèlement des 19 colonies qu'Israël y a installées et qui sont habitées par quelque 7.000 colons.
Sur le terrain l'armée israélienne a mené hier à la mi-journée deux incursions en zone autonome palestinienne, dans la bande de Ghazza, ont indiqué des sources de sécurité palestiniennes. Deux chars et deux bulldozers ont pénétré, sur une profondeur de 500 mètres, à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Ghazza, à proximité de la colonie juive de Douguit, selon ces mêmes sources.
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