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Tétouan : l'Institut Français fête le 7ème Art

Dans les politiques culturelles mises en place par les différents Instituts français du Royaume, la région du Nord n'aura pas été du reste. En effet, en coopération avec Wallonie/Bruxelles et l'As116iation du Cinéma, avec le soutien du Service de Coopérat

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Francis Hetroy, directeur de l'Institut français de Tétouan nous en dit plus sur cette fête du 7ème art qui a eu un franc succès auprès du public tétouanais.
Trois jours après la clôture des Journées Cinéma de l'Institut français de Tétouan, l'heure doit être aux bilans. Pouvez-vous nous en donner un avant-goût?
Sans conteste, les organisateurs des Journées du cinéma de l'Institut français de Tétouan peuvent être satisfaits puisqu'en quatre jours, et sans grande publicité, ils ont réuni 8650 spectateurs avec neuf titres de films, tous réalisés dans les quatre dernières années.
Comme l'exprime souvent le directeur de l'Institut de Tanger, Jean-Luc Larguier, homme orchestre de la programmation culturelle dans le nord du Maroc, tout ne peut pas être fait et présenté partout. Il existe des impératifs de salles, des réalités budgétaires et surtout des intérêts divers selon les populations des villes.
Comment est néée au départ l'idée de l'organisation d'une telle manifestation?
Après un an en poste M. Larguier et moi-même , directeur de l'Institut de Tétouan, avons souhaité répartir nos actions culturelles entre les villes de Tanger et de Tétouan. Si Tanger reste, entre autres la ville du Salon international du livre et des «Nuits de la Méditerranée» Tétouan n'en méritait pas moins deux événements d'envergure inscrits dans le temps.
L'équipe dirigeante a souhaité choisir deux axes forts :
Une biennale de la gravure en partenariat avec l'Institut 110nal des Beaux-arts dirigé par Abdelkrim Ouazzani qui se tiendra en juillet. Mais aussi des journées du cinéma présentant en regards croisés des films marocains et français mais aussi des réalisations d'autres pays francophones ; cette année la Belgique était partie prenante.
L'invité d'honneur de ces Journées du Cinéma fut le cinéaste marocain Daoud Aoulad Syad, mais qu'elle était la place du cinéma marocain dans toute la manifestation?
Il ne s'agit en aucune manière de faire la promotion d'un cinéma par rapport à un autre mais bien de montrer au public que face à certains problèmes de 116iété, un sujet peut être traité de manière différente selon les réalisateurs et selon leur appartenance à tel ou tel autre côté de la Méditerranée.
Le film «Cheval de vent» présenté en personne, dès le deuxième jour des projections, par son réalisateur Daoud Aoulad Syad a permis de faire entendre un dialogue plein d'amitié, de tendresse mais aussi une forme d'humour propre à notre pays. «Loin» de Téchiné a reposé le problème de la responsabilité des convoyeurs de marchandises entre l'Europe et le Maroc qui peuvent être amenés à tomber dans l'illégalité du tran114 aussi bien des hommes que des produits de contrebande. «Quand les hommes pleurent» a montré de façon crue les réalités d'une immigration marocaine vers «l'Eldorado européen».
L'essentiel, c'est que tous les publics ont trouvé leur plaisir dans ces journées de l'Institut français de Tétouan : «Le roi danse» a séduit les amateurs de films d'époque avec l'excellente interprétation des rôles de Louis XIV, de Molière et de Lully. «La patinoire» de Jean-Philippe Toussaint a fait découvrir la réalisation d'un film dans un film. Seul «Thomas est amoureux» de Pierre-Paul Renders a pu choquer certains par son côté provocateur. Les enfants n'ont pas été déçus non plus et furent par centaines dans la salle de spectacle de l'Institut français et au cinéma Avenida de la ville voir «Kirikou et la sorcière» et «Princes et Princesses» de Michel Ocelot.
Y aura-t-il une prochaine édition?
Cette première édition a prouvé la nécessité de poursuivre ces Journées du cinéma qui viennent compléter deux autres grands moments du cinéma à Tétouan : le Festival du cinéma méditerranéen et le festival organisé par la délégation de l'Union européenne.
Par cette action menée avec le soutien des services de coopération culturelle et scientifique de l'ambassade de France, l'Institut français de Tétouan a, pleinement, donné l'exemple de ce que doit être la coopération culturelle entre le Maroc et la France.
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