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Washington déterminée à poursuivre la stratégie des frappes en Afghanistan: psychose des attentats aux Etats-Unis

Les Etats-Unis s'attendent à de nouvelles attaques terroristes cette semaine sur leur territoire et contre leurs intérêts à l'étranger et restent déterminés à poursuivre leur stratégie de frappes contre l'Afghanistan qui a à nouveau pris pour cible Kabou

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«L'administration a conclu, sur la base d'une information élaborée, que de nouvelles attaques terroristes étaient possibles à l'intérieur des Etats-Unis et contre des intérêts américains, au cours de la semaine», a déclaré lundi soir le ministre américain de la Justice, John Ashcroft.
Ces informations sont jugées «crédibles, mais malheureusement ne contiennent pas de détails sur le type d'attaques ou des cibles précises», a ajouté le ministre, précisant que les forces de sécurité étaient «en alerte maximale». Les avions américains ont repris hier leurs bombardements sur Kaboul, après un répit de plus de 24 heures, ainsi que sur Kandahar (sud-est), fief des talibans, et sur la capitale du nord Mazar-i-Sharif, selon plusieurs sources.
Un réservoir d'eau à Veni Hihar, village situé à huit kilomètres du centre de la capitale afghane, a été détruit, selon Abdul Wakil Omari, le chef-adjoint de Bakhtar, l'agence officielle des talibans.
Il s'agit du premier bombardement américain sur Kaboul depuis dimanche, où un raid violent avait provoqué la mort d'au moins 10 civils.
Les frappes ont également repris sur Kandahar, la place forte des talibans, ainsi que sur la ville stratégique de Mazar-i-Sharif, dont l'opposition afghane tente de s'emparer.Mais après plus de trois semaines de bombardements intensifs, force est de constater que le régime taliban ne s'est toujours pas effondré et que le terroriste Oussama ben Laden reste introuvable. Face aux critiques de plus en plus nombreuses qui se font jour au sein même de la coalition 111110nale, y compris aux Etats-Unis, sur le manque de résultats, le président George W. Bush a lancé un appel à la patience.
«L'important est que les Américains réalisent que nous sommes fermes, déterminés et patients», a-t-il déclaré. «Nous avons une stratégie en place (...) Pour le moment, pour remplir notre mission, notre stratégie est d'utiliser nos forces pour casser les défenses des talibans, détruire les camps d'entraînement d'Al-Qaïda (le réseau de Ben Laden) et d'oeuvrer avec les troupes qui se trouvent déjà sur le terrain», a-t-il dit, faisant allusion aux forces de l'opposition afghane.

Prochaine rencontre Bush-Musharraf

C'est très probablement le message que le général Tommy Franks, commandant en chef des forces américaines menant l'opération en Afghanistan, a transmis lundi à Islamabad au président pakistanais et chef des armées, le général Pervez Musharraf, qui s'était récemment inquiété du nombre de civils tués lors des bombardements américains.
Ce contact sera suivi d'une rencontre du général Musharraf avec M. Bush le 10 novembre à New York, en marge des travaux de l'Assemblée générale de l'ONU.
Le Pakistan est une pièce essentielle du dispositif américain, mais la marge de manoeuvre du président Musharraf est limitée face aux critiques d'une bonne partie de la population pakistanaise.
Pour tenter de consolider la position délicate du régime pakistanais, la Maison Blanche a par ailleurs annoncé la levée de l'essentiel des sanctions économiques imposées au Pakistan en 1998 et l'octroi d'une aide économique à Islamabad.
Le lourd bilan des victimes civiles - qui va selon les sources de plusieurs dizaines à plusieurs centaines - a une nouvelle fois été soulevé lors d'une conférence de presse du secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld.
Le ministre a reconnu des erreurs de tir, mais a accusé les talibans de se servir de civils comme «boucliers humains», en «se cachant dans des mosquées et en plaçant leurs blindés et leur artillerie près d'écoles, d'hôpitaux». Il a d'autre part affirmé qu'aucun militaire américain n'avait été arrêté, après que les talibans eurent annoncé lundi avoir arrêté des Américains, sans préciser s'il s'agissait de militaires.

Pessimisme perceptible

En dépit des doutes apparus ces derniers jours, près de neuf Américains sur dix (88%) restent malgré tout favorables aux frappes sur l'Afghanistan, selon un sondage publié hier par CBS News et le New York Times, mais ils ne sont que 28% à se dire «très confiants» sur les possibilités de capturer ou de tuer ben Laden (contre 38% il y a trois semaines).
Le pessimisme est également perceptible parmi les Quinze qui se disent préoccupés par la «solidité» de la coalition 111110nale contre le terrorisme et par la difficulté à mettre en oeuvre l'après-talibans.
Le ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, a estimé que la persistance du conflit au Proche-Orient mettait directement en péril le maintien de cette coalition assemblée par Washington.
Sur le front des attaques au bacille du charbon aux Etats-Unis, une huitième personne - un postier du New Jersey (est) - a été déclarée atteinte de la forme respiratoire de la maladie.
Un autre habitant du New Jersey, sans rapport direct avec les services postaux, a été déclaré lundi atteint de la forme cutanée de la maladie.
Au total, 16 personnes ont été infectées par l'une ou l'autre forme, dont trois sont mortes.
Par ailleurs, le maire de New York, Rudolph Giuliani, a annoncé lundi que des tests préliminaires effectués sur une employée d'un hôpital de la ville avaient révélé la forme respiratoire de la maladie du charbon, précisant qu'il fallait attendre les tests définitifs hier.
S'ils sont positifs, il s'agirait du premier cas de forme respiratoire diagnostiqué à New York.
La contami110n continue de s'étendre, avec la découverte de la présence du bacille dans des bâtiments des départements de la Justice et de la Santé, au département d'Etat et à la Cour suprême, portant à 20 le nombre de sites contaminés dans la région de Washington tandis que le président Bush a annoncé la création d'une cellule de crise antiterroriste.
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