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Aïd Al-Fitr : les familles se préparent à la fête


La capitale économique du pays est devenue, cette dernière semaine, une destination privilégiée pour un bon nombre de personnes aspirant à acheter des habits à un prix raisonnable. Les Casablancais, pour leur part, se préparent avec joie à accueillir

Aïd Al-Fitr :  les familles se préparent à la fête
Depuis déjà une semaine, on ne parle plus que des préparatifs de l'Aïd et chacun a des préoccupations particulières. Sur les artères de la capitale économique, on rencontre de plus en plus, ces derniers jours, des étrangers à la ville. Que cherchent-ils ? La plupart d'entre eux se dirigent vers des boutiques de prêt-à-porter. Ce sont généralement des femmes qui développent une activité particulière et saisonnière. Elles viennent des villes avoisinantes : de Témara, de Rabat, de Kénitra…Fatima est l'une d'entre elles. C'est une quadragénaire résidente à Souk Larbaâ : « Je viens à Casablanca acheter des habits notamment des vêtements pour enfants. Des femmes m'ont fait des commandes une semaine auparavant. Je peux faire de bons gains. En fait, elles ne me paient pas tout de suite. Mais, je suis patiente. Il y a quelques années, je m'approvisionnais de Lksar Lkbir. Mais, ce n'est plus comme avant », déclare-t-elle.
A l'approche de l'Aïd, l'activité devient prospère pour tous les marchands qui expriment leur nette satisfaction. Samira, 29 ans, travaille dans une grande pâtisserie à Casablanca. Elle annonce avec nonchalance : « Ces derniers jours, nous sommes très occupés. Nous travaillons beaucoup. Nous préparons divers types de gâteaux et nous avons des commandes depuis plus d'une semaine. Nous travaillons, toujours, d'arrache-pied pendant cette période ». En effet, tous les commerçants sont plus gais. Ils enregistrent une hausse de leur activité durant le mois sacré notamment la dernière semaine. En fait, on assiste à une frénésie d'achat durant les quatre derniers jours du Ramadan. Les propriétaires des magasins du prêt-à-porter expriment leur grande satisfaction. Ils attendent avec impatience l'arrivée de l'Aïd Al Fitr. Un vendeur dans l'une des boutiques du centre-ville affirme essoufflé : « Le travail devient de plus en plus pressant. On travaille la veille de l'Aïd jusqu'à une heure tardive. Le patron vient assister aux opérations d'achat». Ce dernier annonce, l'air euphorique : «Nous prévoyons, toujours, de bonnes ventes avant le jour de la fête. J'ai fait des commandes supplémentaires aux usines. C'est lors de cette période que je peux dire que nous travaillons aisément. ».
Sentiment de joie
A l'ancienne Médina, l'activité est flamboyante. Sur les visages des enfants se trace un sentiment de joie et de béatitude : « Je suis très contente. Ma mère m'a acheté les vêtements de l'Aïd. Il ne me reste plus que les chaussures. On va les acheter tout de suite. Je ne peux pas attendre un autre jour », dit une fille de 6 ans avec des yeux pétillants de bonheur et de malice. Cependant, ce sont les parents qui se sentent piégés.
Certains sont obligés de s'endetter pour pourvoir aux besoins de leurs enfants. C'est une réalité amère. Mais impossible de changer les mentalités. C'est la seule façon, pour eux, de vivre des moments agréables lors de la fête. Le bonheur de leurs enfants devient, incontestablement, le leur. « Je n'ai pas d'argent. Heureusement que je connais ce marchand. Je viens de Aïn Sbaâ pour acheter de nouveaux habits pour mes deux enfants. C'est après que je le rembourserai », annonce un homme avec un sourire forcé.
Quelques-uns ont préféré faire appel au service des couturiers. C'est moins cher, affirment-ils. Par ailleurs, l'habit traditionnel est incontournable durant cette période sacrée. Les grands, notamment les femmes, affluent de plus en plus sur les boutiques spécialisées dans ce domaine. « Je veux une djellaba neuve pour l'Aïd. Mais, il ne reste pas beaucoup de temps. Je préfère acheter une déjà faite quoique ce soit plus cher », affirme une jeune fille admirant des chefs-d'œuvre exposés dans une vitrine au centre-ville. Le retour au traditionnel est remarquable à Casablanca. Durant la Nuit de Destin, certains citadins regardaient, avec admiration, les enfants qui circulaient avec leurs belles djellabas dans des quartiers populaires. « Je suis Casablancais et je n'ai jamais vu une chose pareille. C'est mémorable. D'habitude dans ces quartiers, chacun est préoccupé par son gain-pain », affirme un citadin.
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