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Ainsi, Ramadan, l'observation du jeûne, est plus que le fait de ressentir la faim que son semblable démuni ressent. Si les musulmans du monde entier célèbrent entre hier et aujourd'hui Aïd Al Fitr, c'est parce que, comme tous les Ramadans, le mois est chargé de symboles. Si le jeûne de tous les jours pendant ce mois sacré renforce le recueillement dans la solidarité et la foi commune, des dates viennent rappeler, à leur tour, des moments forts dans la lumineuse histoire de l'Islam. La bataille de Badr, la Nuit du destin…sont des moments forts qui consolident les liens et facilitent le rapprochement entre les individus et les communautés. L'Aïd Al Fitr est de ce fait le couronnement de tout un mois d'efforts inhabituels. Les rites qui accompagnent la célébration de l'Aid Al Fitr versent tous dans l'extériorisation, la liberté, le pardon, la joie et le rapprochement.
Tous ces sentiments se traduisent par le fait que les musulmans, après la prière d'Al Aid, se dirigent vers leurs proches, échangent les vœux, épongent les querelles, oublient les différends et sautent sur la première occasion pour renouer avec son prochain. D'où, les gâteaux et autres sortes de pâtisseries fines soigneusement préparés par le Maître de maison et généreusement offerts aux invités. L'expression de la joie et de la liberté, pendant cette courte période appelée Lâwacher, se traduit par le port d'habits neufs. Ce sont souvent les enfants et les femmes qui sont privilégiés. C'est ce qui fait que même dans un environnement patriarcal, pur et dur, la femme et la jeune fille se permettent majestueusement de se maquiller un jour de fête, de porter diadème et kaftan, de donner libre cours à son corps de s'exprimer le temps d'une célébration.
Ces attitudes sont tellement ancrées dans nos traditions que, société moderne ou archaïque, famille nombreuse ou nucléaire, le pardon, le recueillement, l'effort du don et le rapprochement caractérisent remarquablement les fêtes religieuses, dont en premier lieu Aid Al Fitr.
Même les enfants qui passent le plus souvent pour être des capricieux, savent partager ce dont ils disposent un jour de fête, peut-être aussi grâce aux nombreux dons qu'ils reçoivent. En milieu urbain, les adultes ont tendance à régresser les jours de fête en transgressant un rite par un autre : le non-respect du code de la route que beaucoup de contrôleurs constatent, un jour de fête, les amène à fermer les yeux sur l'infraction en reconnaissance de cette liberté commémorative, d'un ou de deux jours.
Tous ces sentiments se traduisent par le fait que les musulmans, après la prière d'Al Aid, se dirigent vers leurs proches, échangent les vœux, épongent les querelles, oublient les différends et sautent sur la première occasion pour renouer avec son prochain. D'où, les gâteaux et autres sortes de pâtisseries fines soigneusement préparés par le Maître de maison et généreusement offerts aux invités. L'expression de la joie et de la liberté, pendant cette courte période appelée Lâwacher, se traduit par le port d'habits neufs. Ce sont souvent les enfants et les femmes qui sont privilégiés. C'est ce qui fait que même dans un environnement patriarcal, pur et dur, la femme et la jeune fille se permettent majestueusement de se maquiller un jour de fête, de porter diadème et kaftan, de donner libre cours à son corps de s'exprimer le temps d'une célébration.
Ces attitudes sont tellement ancrées dans nos traditions que, société moderne ou archaïque, famille nombreuse ou nucléaire, le pardon, le recueillement, l'effort du don et le rapprochement caractérisent remarquablement les fêtes religieuses, dont en premier lieu Aid Al Fitr.
Même les enfants qui passent le plus souvent pour être des capricieux, savent partager ce dont ils disposent un jour de fête, peut-être aussi grâce aux nombreux dons qu'ils reçoivent. En milieu urbain, les adultes ont tendance à régresser les jours de fête en transgressant un rite par un autre : le non-respect du code de la route que beaucoup de contrôleurs constatent, un jour de fête, les amène à fermer les yeux sur l'infraction en reconnaissance de cette liberté commémorative, d'un ou de deux jours.
