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Au Centre commercial Derb Omar : la frénésie d'achat

Depuis une semaine déjà, les Casablancais se préparent à l'arrivée du mois sacré. Nombreux sont ceux qui affluent au Derb Omar pour s'y approvisionner. C'est le cas également des détaillants des autres villes du Royaume. Dans cet endroit, tout bouge.

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L'activité est foisonnante dès l'aube. c'est la même chosechaque jour de la semaine, à l'exception des vendredis. Les grossistes ont leur clientèle qui leur arrive de loin. Le Centre commercial Derb Omar est le plus grand du pays. Il est aussi connu de tous.
A partir de 9h30, commence une autre activité. Le trafic est dense. Nombreux sont les citadins qui « errent » partout, en cette période. Ils sortent d'un magasin et entrent dans un autre. Ils demandent les prix et n'oublient pas de marchander.
Les voitures essaient de se faufiler à travers les marchandises étalées par ci et par là. À cette heure précise, les fournisseurs arrivent en même temps. Ils déposent les produits sur les artères. Cela ne semble, apparemment, gêner personne. Pendant cette période de l'année, l'activité commerciale évolue d'une façon considérable. Les citadins sont habitués à ce genre de trafic surtout pendant le Ramadan où les habitudes d'achat changent. Les commerçants enregistrent, chaque année, une nette amélioration de leurs ventes avant et pendant le Ramadan. « Pendant le mois sacré, nous sommes sûrs de vendre plus. Nous pouvons dire que c'est pendant ce mois que nous travaillons vraiment. Nous demandons à nos fournisseurs des choses bien précises. Les gens achètent des soupières, des cuillères, des mixeurs… Les femmes achètent surtout des moules de gâteaux, des découpeurs de chabakkia… ». En fait au Derb Omar, on voit partout des femmes en train de scruter attentivement les ustensiles. Elles prennent l'objet et le font tourner mille et une fois entre les doigts avant de demander le prix. Certaines, même si elles ne se connaissent pas, entretiennent de longues discussions sur la qualité d'un ustensile ou la façon de l'utiliser. « Regarde ce moule. Je crois qu'il est plus pratique qu'un découpeur. Il facilite la tâche. Je vais l'acheter. Il ne coûte que huit dirhams. », affirme triomphante une femme à l'adress d'une autre, l'air d'annoncer une vraie découverte. Le vendeur se presse de prononcer, d'un trait, un long discours sur la vertu de la marchandise. Il le récite presque à force de le répéter à chaque instant. Il n'oublie pas de rappeler la spécifié de la période et présenter ses vœux aux clients. «Les demandes augmentent de plus en plus et il faut être courtois avec les gens », dit un jeune vendeur.
Par ailleurs, les ingrédients de l'incontournable « Sfouf » sont on ne peut plus vendus partout au Derb Omar. « Jamais je n'ai vu autant de ferveur et de frénésie d'achat », annonce, supéfait, un passant. « le week-end dernier, nous n'avons pas fermé entre 12h et 15h comme d'habitude tellement les demandes étaient pressantes. Nous avons pu vendre une grande partie de notre marchandise et nous avons fait appel à nos fournisseurs », affirme joyeusement ce vendeur de sésame et d'anis.
Cette année une bonne rumeur a circulé et a trouvé un bon écho chez les ménagères. Un bon nombre de femmes parlaient de la diminution des prix des grains de sésame. « On m'a dit que le sésame coûte 15 dirhams. J'étais surprise. L'année dernière, il était à 26 et 30 dirhams. Mais, finalement, ce n'est qu'une rumeur. Rien n'a changé. J'achète quand même. Cette année j'ai beaucoup de retard. Mais, je profite des vacances. ». Les vendeurs profitent, aussi, de l'aubaine pour imposer leur prix. Mais, la concurrence remet tout en ordre.
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