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Casablanca: quand la ville s'éveille au sport

La pratique du sport d'élite nécessite des conditions particulières et des moyens énormes. En laissant les seuls clubs livrés à eux-mêmes pour trouver les ressources suffisantes, c'est toute la problématique du sport qui est posée et avec elle la question

Casablanca: quand la ville s'éveille au sport
L'accueil du comité du Raja la semaine dernière par M. Driss Benhima Wali du Grand Casablanca dépasse le cadre de la visite de simple courtoisie pour s'inscrire dans la démarche d'un nouveau départ, celui d'un partenariat, d'une sorte d'association pour aider et soutenir le sport à travers les clubs représentatifs de la cité.
Car jusqu'à présent ces formations ne reçoivent rien des autorités préfectorales, municipales ou communales et si elles bénéficient de l'infrastructure de leur ville pour disputer la compétition, souvent, elles sont tenus de s'acquitter des frais d'exploitation de ces espaces.
La totalité des droits réglés à diverses instances grèvent lourdement leur budget déjà maigre au vu des recettes le plus souvent insignifiantes.
Depuis des années, le débat est ouvert, à savoir assister à l'éveil de la ville au sport avec une implication directe dans le sens de l'allocation d'une subvention et un allégement de certaines charges. Et ce ne serait que justice si l'on veut bien convenir que les gestionnaires d'une ville tout comme ses élus ont une obligation morale, celle de participer à l'animation de leur cité et cela sur deux plans sportif et culturel.
Si cette vision est couramment admise dans les esprits, malheureusement, elle n'a pas cours dans les faits et malgré plusieurs engagements solennels, les collectivités locales, par exemple, n'ont jamais concrétisé cette aide et ce soutien laissant les clubs se débattre tout seuls.
C'est à partir de ce constat, que le wali du Grand Casablanca a procédé à un vaste tour d'horizon de la question avec les dirigeants du Raja, sis fois champion du Maroc d'affilée et champion d'Afrique qui n'a rien tiré de la ville tout en défendant son image de marque aussi bien à travers le Royaume qu'au niveau continental.
Tourniquets et sécurité
M. Driss Benhima , ancien président de l'OCK et vice-président du WAC connaît et maîtrise parfaitement le sujet et c'est pourquoi, une fois du côté, si l'on peut dire, de l'autre barrière ‘il entend participer à l'avènement d'une nouvelle ère pour le sport national et après le Raja , le wali va également recevoir et écouter le WAC pour engager la ville dans un partenariat avec les deux clubs phares de la Wilaya.
Une série de mesures rapides devront être prises pour améliorer si l'on peut dire le quotidien des deux clubs bidaouis et d'abord au niveau du complexe Mohammed V où ils évoluent chaque week-end. On sait que le problème n° 1 est celui posé par la resquille avec environ 40 % d'entrées gratuites et malgré toutes les tentatives de controle, le mal n'a jamais pu être enrayé.
A cet effet, il y a une seule solution, l'installation de tourniquets à l'instar de ce qui existe dans tous les plus grands stades du monde.
L'idée d'installation de ces moyens de contrôle n'est pas nouvelle et si les dirigeants des deux clubs précités l'ont souvent avancée, elle butait sur le financement , trop lourd pour leur trésorerie et puis logiquement cela relève des charges de la communauté urbaine de Casablanca qui le gère. A cela il faut ajouter les 15 % sur la recette dont doivent s'acquitter les deux clubs pour disposer dudit complexe sportif en compétition. Une simple moyenne annuelle de cete taxe oscille entre 2 à 3 MDH. Une somme dont a grandement besoin le Raja et le WAC pour entretenir leurs catégories de jeunes, c'est-à-dire l'avenir et la pérennité du club.
Aider les clubs, c'est leur offrir l'espace nécessaire pour permettre à toute la jeunesse de venir exprimer son talent et s'épanouir dans un cadre agréable et adéquat.
Car à l'heure actuelle, les complexe des deux clubs ne répondent plus à l'attente de leur millier de jeunes chacun et encore moins à l'animation de toutes ces équipes de jeunes.
L'autre volet important dans cette prise de contact aura été la question de la représentativité du Raja à l'échelon continental dans le cadre des Coupes Africaines.
Les Verts , comme les Rouges, seront les dignes ambassadeurs de Dar El Beida à travers tous les terrains d'Afrique et pour cela bénéficieront d'un soutien en conséquences.
Si tout cela se traduisait prochainement dans les faits, ce serait une grande première pour le football national en espérant que d'autres disciplines, les plus performantes soient associées à cette dynamique, de même qu'il est à souhaiter que toutes les autres villes du Royaume suivent l'exemple pour réhabiliter le sport et lui donner la place qui lui revient de droit dans la cité.
Ce faisant on aura enfin mis le sport national sur les rails d'un vrai développement et en finir avec la misère ambiante qui plonge à chaque fois nos clubs et nos sélections nationales dans le désespoir et l'infortune.
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