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Constitution de la Fédération des journalistes marocains

Les travaux de l'assemblée générale constitutive de la Fédération des journalistes marocains (FJM) se sont ouverts vendredi à Rabat, sous le signe pour une organisation de la profession et la défense de la liberté de l'expression et de la dignité du j

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La séance d'ouverture de cette assemblée a été marquée par une participation massive des représentants de diverses organisations politiques, des droits de l'Homme et des médias, ainsi que de différentes composantes de la société civile, venus soutenir cette nouvelle structure, qui constitue un cadre propice pour l'unification du corps des journalistes et la défense de leurs droits.
Plusieurs syndicats de presse représentant le syndicat des journalistes de l'Agence Maghreb arabe presse, le syndicat national des professionnels de la télévision nationale et le syndicat des journalistes du Groupe Maroc-Soir, ont, à cette occasion, exprimé leur totale adhésion à la fédération.
Le syndicat des fonctionnaires et agents du ministère de la Culture et de la Communication (secteur de la communication) et la presse amazighe, ont aussi exprimé leur soutien et leur adhésion à la FJM.

Besoin

Pour la commission préparatoire, la tenue de l'assemblée générale constitutive de la FJM le 3 mai, qui coïncide avec la journée mondiale de la liberté de presse, intervient non seulement pour évaluer le bilan des acquis réalisés pour les journalistes marocains aux niveaux matériel et moral, mais également pour répondre au besoin d'unir tous les journalistes au sein d'un nouveau cadre syndical pour la défense de la profession et de la dignité des journalistes et pour la consécration du rôle de la presse en tant que 4e pouvoir indépendant et pour en finir avec l'état de stagnation qui caractérise l'action syndicale.
Dans une allocution lue par son membre, M. Abderrahim Tourani, la commission préparatoire a rappelé que l'idée de créer une instance syndicale alternative à germe lors du quatrième congrès du syndicat national de la presse marocaine (SNPM), entaché de criantes irregularités et marqué par l'absence des moindres règles de démocratie interne et d'indépendance.
Pour la commission, cette nouvelle structure s'assigne pour objectifs d'unifier les différentes instances syndicales au sein d'une fédération basée sur les principes de pluralisme, de coopération, de solidarité et de transparence et de mettre en place un outil efficace et indépendant, conscient du droit et de la capacité des journalistes à gérer eux-mêmes leurs affaires professionnelles sans tutelle ou mainmise politique.
Participation
La forte participation des journalistes professionnels opérant dans les différents médias à cette assemblée reflète leur volonté de combattre l'inertie syndicale et d'entamer un nouveau processus dans leur lutte, a fait remarquer la commission, soulignant le soutien des instances de la société civile à ce nouveau cadre syndical d'autant plus que nous sommes tous concernés par le combat visant la préservation de notre propre identité et notre mission sociale et culturelle.
De leur côté, les syndicats des secteurs professionnels ont affirmé que leur adhésion à la fédération se fonde sur leur ferme conviction que les journalistes marocains, dans tous les médias, ont grandement besoin d'un cadre professionnel démocratique indépendant pouvant garantir la défense de leurs droits et contribuer à l'amélioration de leur rendement professionnel, notant que les missions de la fédération consistent notamment à libérer le journaliste professionnel du statut de fonctionnaire administratif d'une part, et de l'étiquette de militant politique d'autre part.
Ils ont souhaité que le nouveau cadre soit démocratique et flexible en vue de permettre aux syndicats membres d'être au service des préoccupations quotidiennes de la profession et de faire en sorte que cette action soit un outil fédérateur pour réaliser les objectifs communs contribuant ainsi à la protection de la liberté d'expression et à la garantie du droit du citoyen à une presse honnête et à la circulation de l'information.
Nécessité
Les syndicats ont également qualifié de nécessaire le soutien de l'ensemble des acteurs économiques, politiques et syndicaux, et des associations de la société civile pour gagner la bataille du changement au niveau médiatique, faisant valoir que la majorité des journalistes marocains ne croit pas en l'action syndicale et que le cadre fédéral demeure le plus adéquat.
L'ouverture de l'assemblée a été marquée par la lecture de la Fatiha et par une minute de silence pour le repos de l'âme des martyrs palestiniens.
La Fédération des journalistes marocains vise à travers son assemblée générale à adopter une vision nouvelle de l'action syndicale, fondée sur une analyse minutieuse de la situation prévalant dans le paysage médiatique marocain, pour proposer des approches pratiques, des solutions concrètes et des programmes réalistes à même de surmonter toutes les entraves juridiques et politiques liées à l'exercice de la profession ou à la situation matérielle et morale du journaliste.
Les travaux de l'assemblée se poursuivront pendant deux jours au Complexe sportif Moulay Rachid à Maamoura par la discussion du rapport de la commission préparatoire, l'élection de la présidence de l'assemblée générale, l'examen des rapports des comités et l'élection des structures de la fédération.
Rencontre à Rabat sur le droit à l'information
Un colloque sur le droit à l'information a été organisé vendredi soir à Rabat, à l'initiative du Centre marocain des droits de l'Homme.
Cette rencontre a été axée sur les médias et la démocratie, l'impact des nouvelles technologies de l'information sur les médias et la démocratisation de l'audiovisuel.
Intervenant à cette occasion, le président du Centre M. Khaled Cherkaoui a relevé le rôle clé des médias dans l'instauration d'un Etat de droit et la diffusion de la culture des droits de l'Homme, soulignant l'impératif d'accorder l'autonomie nécessaire au secteur et d'assurer la protection d'ordre juridique des personnes œuvrant dans ce domaine.
Les médias nationaux n'ont pu intégrer le domaine des nouvelles technologies de la communication devenues désormais un outil indispensable pour acquérir des connaissances, a-t-il déploré.
L'information est un droit et un élément de développement social, politique et culturel, a-t-on indiqué lors de cette rencontre, relevant le droit des citoyens à une information transparente et neutre.
Le droit à l'information, a-t-on estimé, a été conforté à la faveur de la mondialisation et des nouvelles technologies de l'information et la communication.
Ils ont, par ailleurs, noté que la démocratisation doit concerner aussi bien les médias publics que privés, relevant les écueils qui entravent le travail des journalistes.
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