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Economie nationale : évolution soutenue

Ce n'est certes pas un bon millésime. Il n'empêche, le cru de cet exercice n'est pas pour autant déplorable. La conjoncture économique pour l'exercice en cours pourrait fort bien renouer avec une certaine, et toute relative, éclaircie.

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Selon M. Fathallah Oualalou, ministre de l'Economie, des Finances, de la Privatisation et du Tourisme, l'économie nationale évoluerait en 2002 à un rythme relativement soutenu pour la seconde année consécutive, avec à la clef, une croissance du PIB s'établirait à 4,5 % l'an en 2002 après un taux de 6,5 % en 2001.
Dans un point de presse hier, il a annoncé que cette évolution favorable à l'année agricole moyenne et, surtout à la progression presque satisfaisante des secteurs du BTP, de l'énergie, du transport et des communications ainsi que des branches relevant du commerce en liaison avec la commercialisation agricole.
«La campagne agricole 2001-2002 a été globalement d'un niveau moyen» fait-on valoir, indiquant que «les irrégularités pluviométriques et le manque de précipitations pendant les mois de janvier et février 2002 ont affecté le développement végétatif des cultures céréalières». Conséquences: la part des superficies perdue est évaluée à 12 % contre 28 % pour la campagne précédente.
Les dernières estimations du ministère de l'Agriculture font, par ailleurs, état d'une production de 49,2 millions de qx, pour le blé et l'orge, un niveau de production en augmentation de 10 % par rapport à la campagne précédente. La production du blé tendre a ainsi enregistré un tonnage de 23,8 millions de qx, celle du blé dur s'est chiffrée à près de 10 millions de qx tandis que la production de l'orge a été estimée à 15,6 millions de quintaux.Concernant le potentiel de ce même secteur, les exportations des primeurs, est-il signalé, au titre de la campagne 201-2002, ont été en hausse de 10 % à fin avril 2002. Cette évolution recouvre une amélioration de 11 % des expéditions de la tomate représentant 60 % du tonnage, et un recul de 23 % des exportations de la pomme de terre.
Production
des agrumes
On table également sur une production des agrumes qui pourrait fort bien avoisiné une hausse de 20 % par rapport à la campagne précédente. Pour autant, indique-t-on, «le marché local a constitué une opportunité favorable à l'écoulement de cette production en raison du prix élevé des autres fruits».
Concernant le secteur des mines, il appert que l'ensemble des branches relevant de cette activité ont pu finalement entrevoir le bout du tunnel en se maintenant en hausse. Ainsi de la production de phosphate brut qui a carocolé de 9,5 % en se situant à 11,5 millions de tonnes durant le premier semestre de l'année 2002 contre 10,5 millions de tonnes un an auparavant. Les exportations de phosphate se sont appréciées de 6,8 % en volume et de 4,3 % en valeur.
Au chapitre des indicateurs financiers, les mêmes sources font état d'évolutions favorables, tirés en cela par les crédits alloués au secteur du BTP qui ont atteint un montant de 33.1 milliards de DH en juin 2002, en progression de 17.5% par rapport à juin 2001.
Ceci étant signalé, et à propos des activités liées au voyage et aux loisirs, et en dépit des soubresauts beaucoup plus liés à la conjoncture externe, le secteur touristique qui a subi les effets pernicieux de la contraction de la demande mondiale, a pu tirer son épingle du jeu.Et pour preuves, les recettes touristiques se sont établies à près de 9 milliards de DH au terme du premier semestre, en augmentation de 10% par rapport à la moyenne observée durant les cinq dernières années. L'embellie serait même en passe de se raffermir eu égard à l'importance des programmes d'investissements initiés dans différentes régions du Royaume.
Dépenses d'investissement

Au niveau des finances publiques, la situation des charges et ressources du Trésor au terme du premier semestre 2002 fait ressortir une hausse de 2,2 milliards de DH ou 4,6% des recettes ordinaires hors privatisation et une baisse de près de 255 MDH ou 0,6% des dépenses ordinaires. Ces évolutions laissent apparaître une épargne budgétaire de 5,7 milliards de DH. Compte tenu des dépenses d'investissement de près de 11,3 milliards de DH et d'un solde négatif des comptes spéciaux du Trésor, le déficit budgétaire ressort à 7,8 milliards de DH contre un déficit hors privatisation de 11,2 milliards de DH enregistré durant la même période de l'exercice précédant.
Recettes ordinaires

Au niveau des recettes ordinaires, les recettes fiscales se sont établies à 44,7 milliards de DH, soit un taux de réalisation de 52,3%. Par ailleurs et concernant les charges en intérêt de la dette publique, celles ci se sont inscrites en baisse recouvrant, du coup, «la baisse de 800 MDH ou 26,2% des intérêts de la dette extérieure et une hausse de 521 MDH ou 9,2% des intérêts de la dette intérieure».Et puis ce qu'il va falloir préciser, c'est que les tirages au titre de la dette extérieure au terme du premier semestre de l'année 2002 se sont élevés à un peu plus de 1 milliard de DH contre 1,8 milliard de DH un an auparavant. Ces fonds ont servi au financement des projets d'investissement du budget pour 716 MDH.
Les transferts des MRE se sont établis à 15,3 MM.DH soit quasiment le même niveau qu'en 2001. Les investissements et prêts privés étrangers, ont atteint, pour leur part, 2,2 MM. Dh, niveau qui s'inscrit dans la tendance observée ces dernières années quand on exclut les investissements étrangers liés à des opérations de privatisation ou de concession.
Compte tenu de ces évolutions, les avoirs extérieurs présentent un flux positif de 556 M. Dh par rapport à décembre 2001, en s'établissant à 102,5 Milliards de DH à fin juin 2002.
Seul point vraiment sombre dans cette conjoncture, cette morosité ambiante du marché boursier casablancais, puisque les nouveaux indices boursiers de la place de Casablanca se sont foncièrement inscrits dans un trend notoirement baissier. Les pertes cumulées depuis le début de l'année des deux baromètres de la place, à savoir le MASI et le MADEX, ont allègrement gravité autour de 9,5% et 15%, respectivement. Les dégâts auraient pu être considérables, mais l'activité des OPCVM qui a connu une évolution haussière a fini par limiter la casse, l'actif net ayant marqué au cours de ce premier semestre une expansion de près de 15,3 Milliards de Dh ou 37%, dont près de 12 Milliards ont concerné les valeurs non côtées notamment au niveau des TCN et des obligations d'Etat pour 10,9 Milliards de Dh.Sur le front de l'inflation, l'Indice du coût de la Vie(ICV) a marqué un recul de 1,3% par rapport au mois précédent.
Une maîtrise des tensions inflationnistes puisque, au total, et en terme de moyenne annuelle, «l'inflation ne dégage qu'une hausse de 1,9% contre 1,4% l'année précédente».
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