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« L'Ordre des avocats de Casablanca est la plus forte organisation au Maroc et la 2e dans le monde arabe et en Afrique après celle de l'Egypte ». C'est en ces termes que Me Abdellah Dermich, bâtonnier de l'Ordre des avocats de Casablanca a commencé l'entretien exclusif qu'il nous a accordé, à notre demande, en vue d'évaluer les réalisations du barreau de la capitale économique.
Le souci de chaque corps organisé est de s'occuper de deux volets, le professionnel et le social. L'Ordre des avocats de Casablanca a confirmé cette vocation à double tranchant par l'accentuation de la formation continue, la moralisation de la profession et le social.
En effet, concernant le volet de la moralisation de la profession, l'Ordre a été pionnier dans ce domaine en radiant 14 avocats et en suspendant 32 autres. Me Dermich insiste sur le fait que toutes les mesures disciplinaires prises contre des confrères se font la mort dans l'âme, lorsque les dossiers pèsent trop lourd et lorsque toute tentative de récupération des fonds des clients s'avère vaine. Le volet du social a fait bonne école au Maroc, dans la mesure où l'association des barreaux du Maroc, en vue de la généraliser, a pris comme exemple l'opération de l'assurance maladie obligatoire et gratuite. Obligatoire pour les membres proches de la famille de l'avocat et gratuite pour l'avocat lui-même inscrit au barreau. 3.600.000 Dh, telle est la somme annuelle dont s'acquitte l'Ordre qui paie également 1.000.000 Dh/ an au titre de l'assurance professionnelle qui couvre, si besoin, les dédommagements en cas de faute professionnelle vis-à-vis d'un client.
Une autre merveille
L'Ordre des avocats de Casablanca, s'il prend en charge aussi l'entretien et le fonctionnement des locaux sis rue Prince Moulay Abdellah, utilisés par l'association des jeunes avocats, il a réalisé sur 3 ha, du côté de Bouskoura, le Club de l'avocat. Ce complexe culturel et sportif comprend une piscine, des terrains de football et de tennis, un restaurant, une salle de sports, un café, une salle des fêtes et des rencontres…
Vu le nombre grandissant des avocats qui s'inscrivent annuellement au barreau de Casablanca et l'éloignement du Club du centre de la ville, le conseil de l'Ordre a décidé de rendre les équipements et le patrimoine de l'association plus prestigieux. Il a été décidé de passer à la vitesse supérieure en dotant Casablanca, comme Paris, Bordeaux, le Caire et Beyrouth de « La Maison de l'Avocat ». Deux immeubles mitoyens ont été acquis en mai dernier, sur le boulevard de la Résistance, à 100 m de la Cour d'appel. D'une superficie de 822 m2, les deux immeubles comprennent cinq étages chacun. « La Maison de l'Avocat », qui sera inaugurée vers la fin du mois en cours (la remise des clés est prévue pour le 25 novembre), comprendra une salle sophistiquée pour les conférences d'une capacité de 350 personnes, dotée d'un espace pour la presse. Cette salle, souligne le bâtonnier, sera ouverte à tout travail culturel émanant de tout corps organisé. Des salles de petite, moyenne et grande dimension serviront à l'exercice des stagiaires. Aussi, l'Ordre de Casablanca se montre t-il fin prêt et disposé à appliquer la loi légiférée en 1993, relative à la création d'Instituts de formation. « Nous n'attendons donc que la mise en application de cette loi, puisque nous disposons maintenant des locaux et des encadreurs », a dit Me Dermich. L'édifice comprend également un pavillon pour le bâtonnier et son secrétariat, une salle de réunion des membres du Conseil… L'enveloppe budgétaire allouée à cette opération, unique au Maghreb, est de 15 millions de dirhams. Les matériaux de construction sont des produits d'importation. L'édification et le réaménagement des immeubles ont répondu à des normes très strictes élaborées par une commission créée spécialement.
La revue des Tribunaux
Si toutes ces réalisations visent le confort moral des avocats et de leurs confrères, le volet intellectuel n'a pas été laissé de côté. Fidèle à une tradition vieille de 88 ans, le barreau de Casablanca édite une revue intitulée « La revue des tribunaux marocains ». Depuis 1914, cette publication a paru sous forme de journal hebdomadaire. Après l'Indépendance, elle a changé de look et a été publiée tous les deux mois.
Actuellement, c'est à Me Abdeljalil Berbale qu'a été confiée cette lourde tâche. Rédacteur en chef de cette publication, il a la charge de la faire paraître en son temps en triant sur les volets les matières ayant trait aux récentes études juridiques et à la jurisprudence, le « Fikh »…3000 exemplaires par numéro distribués gracieusement et aux avocats et aux magistrats qui les demandent. En plus de cette importante publication, qui s'est frayée son chemin a et imposé sa valeur. Une circulaire du bâtonnier est également éditée. Elle revêt un caractère interne. Un colloque mensuel est également organisé. Ses thèmes touchent à l'actualité. Le prochain concernera « Le concept du terrorisme du point de vue juridique ».
Le souci de chaque corps organisé est de s'occuper de deux volets, le professionnel et le social. L'Ordre des avocats de Casablanca a confirmé cette vocation à double tranchant par l'accentuation de la formation continue, la moralisation de la profession et le social.
En effet, concernant le volet de la moralisation de la profession, l'Ordre a été pionnier dans ce domaine en radiant 14 avocats et en suspendant 32 autres. Me Dermich insiste sur le fait que toutes les mesures disciplinaires prises contre des confrères se font la mort dans l'âme, lorsque les dossiers pèsent trop lourd et lorsque toute tentative de récupération des fonds des clients s'avère vaine. Le volet du social a fait bonne école au Maroc, dans la mesure où l'association des barreaux du Maroc, en vue de la généraliser, a pris comme exemple l'opération de l'assurance maladie obligatoire et gratuite. Obligatoire pour les membres proches de la famille de l'avocat et gratuite pour l'avocat lui-même inscrit au barreau. 3.600.000 Dh, telle est la somme annuelle dont s'acquitte l'Ordre qui paie également 1.000.000 Dh/ an au titre de l'assurance professionnelle qui couvre, si besoin, les dédommagements en cas de faute professionnelle vis-à-vis d'un client.
Une autre merveille
L'Ordre des avocats de Casablanca, s'il prend en charge aussi l'entretien et le fonctionnement des locaux sis rue Prince Moulay Abdellah, utilisés par l'association des jeunes avocats, il a réalisé sur 3 ha, du côté de Bouskoura, le Club de l'avocat. Ce complexe culturel et sportif comprend une piscine, des terrains de football et de tennis, un restaurant, une salle de sports, un café, une salle des fêtes et des rencontres…
Vu le nombre grandissant des avocats qui s'inscrivent annuellement au barreau de Casablanca et l'éloignement du Club du centre de la ville, le conseil de l'Ordre a décidé de rendre les équipements et le patrimoine de l'association plus prestigieux. Il a été décidé de passer à la vitesse supérieure en dotant Casablanca, comme Paris, Bordeaux, le Caire et Beyrouth de « La Maison de l'Avocat ». Deux immeubles mitoyens ont été acquis en mai dernier, sur le boulevard de la Résistance, à 100 m de la Cour d'appel. D'une superficie de 822 m2, les deux immeubles comprennent cinq étages chacun. « La Maison de l'Avocat », qui sera inaugurée vers la fin du mois en cours (la remise des clés est prévue pour le 25 novembre), comprendra une salle sophistiquée pour les conférences d'une capacité de 350 personnes, dotée d'un espace pour la presse. Cette salle, souligne le bâtonnier, sera ouverte à tout travail culturel émanant de tout corps organisé. Des salles de petite, moyenne et grande dimension serviront à l'exercice des stagiaires. Aussi, l'Ordre de Casablanca se montre t-il fin prêt et disposé à appliquer la loi légiférée en 1993, relative à la création d'Instituts de formation. « Nous n'attendons donc que la mise en application de cette loi, puisque nous disposons maintenant des locaux et des encadreurs », a dit Me Dermich. L'édifice comprend également un pavillon pour le bâtonnier et son secrétariat, une salle de réunion des membres du Conseil… L'enveloppe budgétaire allouée à cette opération, unique au Maghreb, est de 15 millions de dirhams. Les matériaux de construction sont des produits d'importation. L'édification et le réaménagement des immeubles ont répondu à des normes très strictes élaborées par une commission créée spécialement.
La revue des Tribunaux
Si toutes ces réalisations visent le confort moral des avocats et de leurs confrères, le volet intellectuel n'a pas été laissé de côté. Fidèle à une tradition vieille de 88 ans, le barreau de Casablanca édite une revue intitulée « La revue des tribunaux marocains ». Depuis 1914, cette publication a paru sous forme de journal hebdomadaire. Après l'Indépendance, elle a changé de look et a été publiée tous les deux mois.
Actuellement, c'est à Me Abdeljalil Berbale qu'a été confiée cette lourde tâche. Rédacteur en chef de cette publication, il a la charge de la faire paraître en son temps en triant sur les volets les matières ayant trait aux récentes études juridiques et à la jurisprudence, le « Fikh »…3000 exemplaires par numéro distribués gracieusement et aux avocats et aux magistrats qui les demandent. En plus de cette importante publication, qui s'est frayée son chemin a et imposé sa valeur. Une circulaire du bâtonnier est également éditée. Elle revêt un caractère interne. Un colloque mensuel est également organisé. Ses thèmes touchent à l'actualité. Le prochain concernera « Le concept du terrorisme du point de vue juridique ».
