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Israël torpille toute tentative de rapprochement

Ses arrières assurés depuis qu'il a amené les principales organisations palestiniennes à geler la résistance sur son territoire, Israël s'adonne avec un entrain chaque jour renouvelé à la répression. De fait,les Palestiniens n'en finissent pas de compter

Israël torpille toute tentative de rapprochement
La barbarie d'Israël n'a plus de limite. Sa duplicité aussi. Après chaque massacre de civils, d'enfants, de femmes et de vieillards, il y a toujours un ministre travailliste pour travailler de la contrition et présenter ses excuses pour une nouvelle bavure qui porte atteinte à l'image d'une machine de guerre qui prétend tuer proprement. Seuls sont dupes ceux qui y ont intérêt. L'objectif du gouvernement israélien d'union nationale présidé par Sharon est clair : torpiller coûte que coûte la moindre initiative de paix. Dans cette optique, les Palestiniens auront beau faire des concessions, ils n'obtiendront rien en échange. A chaque fois qu'ils accepteront une condition, il leur sera opposé une autre plus contraignante. Pour Tel Aviv , il est en effet vital d' éviter une situation où il serait obligé de parler de paix. Il estime qu'un des moyens d'y parvenir est de totalement détruire la crédibilité des institutions librement et démocratiquement élues par les Palestiniens.
De la sorte, il aura beau jeu de faire montre de disponibilité à reparler de paix puisque, en face, il n'y aura personne pour lui donner la réplique. Son intention aujourd'hui est de créer un ras-le-bol général où , excédés par l'embargo qui affame leurs agglomérations et les massacres qui endeuillent leurs familles, les Palestiniens reviennent sur leur décision de ne pas s'attaquer à des objectifs civils en territoire israélien.
Sharon aura alors beau jeu de dénoncer le «terrorisme arabe» et d'en prendre prétexte pour essayer d'acquérir de nouveaux soutiens à sa vile cause. Il se pourrait que ce ne soit pas son seul gain dans cette affaire. Plus personne ne parle aujourd'hui en Israël d'élections anticipées. Tous, même les opposants les plus véhéments sont rentrés dans les rangs. Au Moyen-Orient les perspectives de paix se sont éloignées d'autant. Face à cette situation dans laquelle ils sont de toute façon condamnés, les Palestiniens n'ont qu'un seul choix : mourir les armes à la main. Comme d'habitude, il y aura de nombreuses voix en Occident qui les tiendront pour responsables de cette situation.
Face à ces sombres perspectives, l'appel lancé par S.M. le Roi à Johannesburg en faveur d'Al Qods invite à un réveil salutaire des consciences qui ne s'est que trop fait attendre. Le Maroc dont le Souverain est le Président du comité de la ville sainte des trois religions révélées a certes fait son devoir en en appelant à la communauté internationale sur ce qui se passe dans cette partie du monde, mais, en plus, il a fait acte de foi dans la paix avec Israël. Beaucoup de pays ne sont pas convaincus des chances offertes à cette issue. A commencer par Israël lui-même.
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