Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

L'Europe n'a pas réussi à co-parrainer la paix

L'Europe n'a pas réussi à s'imposer comme co-parrain dans le processus de paix au Proche-Orient et s'est proclamée comme un partenaire secondaire, a souligné, mardi, l'universitaire belge d'origine palestinienne, M. Bichara Khader.

No Image
Animant une conférence, à l'Institut culturel français de Rabat, sur l'Europe et le Proche-Orient : l'impératif géopolitique, M. Khader s'est dit effaré de la souffrance inouïe du peuple palestinien et sa direction face à la paralysie des systèmes des mécanismes de prise de décision des instances européennes et surtout face à la complicité criminelle de la présidence américaine
Ce qui se passe actuellement en Palestine relève des actions génocidaires, a-t-il indiqué, précisant que ce n'est le nombre de victimes qui fait un génocide, mais c'est la manière.

Un espace victime


Le Proche-Orient, point d'intersection de trois continents, est un espace victime de certains attributs particulièrement encombrants relevant de la géographie, de la géothéologie et de la géologie, a fait relever M. Khader. Le facteur de la géothéologie est déterminant dans cette région qui est le berceau des trois religions monothéistes.
Le P.O. intéresse donc toute la communauté internationale et attise des passions et des rivalités mimétiques, faisant l'objet de conquêtes et de reconquêtes, a-t-il noté. Par la proximité géographique, par l'histoire et par les affinités culturelles, l'Europe a un rôle particulier à jouer au Proche-Orient et en Méditerranée, a-t-il indiqué, ajoutant que le processus du partenariat euro-méditérranéen, qui n'est pas une charité mais doit être fondé sur une vision stratégique visant un co-développement négocié, peut être un vecteur de paix et de développement.
L'Europe a entamé au début des années 80 un dialogue euro-arabe, mais les Etats-Unis et les Soviétiques, a-t-il rappelé, ont tout fait pour saboter ce processus parce qu'ils craignaient que l'Europe n'acquière un statut stratégique déterminant dans la région.

Une tragédie innommable


Cependant, l'Histoire retiendra que le rôle de l'Europe a été déterminant dans l'aboutissement du projet sioniste et dans la création de l'Etat d'Israël, a-t-il souligné, ajoutant que l'holocauste a servi de carburant pour légitimer ce qui paraîtra, dans cinquante ans comme la pire purification ethnique qu'a connue la région du P.O. dans les derniers siècles.
Certes, l'holocauste est une tragédie innommable qui restera indélébile dans la conscience collective européenne et pas simplement germanique, mais cela ne doit nullement justifier le calvaire du peuple palestinien, a fait remarquer M. Bichara Khader.
Lisez nos e-Papers