Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

L'Irak se prépare au retour des inspecteurs

L'Irak se prépare au retour des inspecteurs en désarmement des Nations unies prévu pour lundi, après avoir accepté la résolution 1441 du Conseil de sécurité, mais les Etats-Unis indiquent que la guerre demeure une option.

No Image
Plusieurs pays de la région, dont des voisins de l'Irak, ont bien accueilli la décision de Bagdad et souhaité une bonne coopération entre les autorités irakiennes et les experts de l'ONUfessions de foi. «Nous avons déjà entendu cela de la part de Saddam Hussein et de son régime et maintenant nous devons voir des actions de la part de Saddam Hussein», a déclaré Scott McClellan, le porte-parole adjoint de la Maison Blanche après l'annonce de la décision de Baghdad.
A Baghdad, seul Babel, journal dirigé par Oudaï Saddam Hussein, fils du président irakien, a commenté jeudi la décision irakienne, y voyant un signe de bonne volonté qui doit être récompensé par une levée de l'embargo frappant le pays depuis invasion du Koweit en 1990.
«L'acceptation de la résolution est un signe de la bonne volonté de l'Irak», écrit Babel, avant d'appeler le Conseil de sécurité, et en particulier ses membres permanents comme la France, la Russie et la Chine, à «agir pour la levée des sanctions internationales une fois prouvé que l'Irak ne détient pas d'armes de destruction massive». Les autres quotidiens irakiens ont annoncé la décision sous de gros titres écrivant qu'elle était destinée à «épargner au peuple d'Irak» la guerre.
L'Irak a accepté mercredi la résolution durcissant le régime des inspections de ses armements. «Nous sommes préparés à recevoir les inspecteurs afin qu'ils puissent remplir leur devoir et s'assurer que l'Irak n'a pas développé d'armes de destruction massive depuis leur départ en 1998», a écrit le ministre des Affaires étrangères irakien Naji Sabri dans une longue lettre adressée à l'ONU.
«Le travail des inspecteurs confirmera que depuis» ce départ, «l'Irak n'a jamais produit et n'a pas non plus été en possession d'armes de destruction massive, nucléaires, chimiques ou biologiques», a-t-il affirmé.

Réactions favorables

Une seconde lettre sera envoyée prochainement, faisant part des «observations» de l'Irak sur la résolution, a ajouté M. Sabri, affirmant que certaines de ses dispositions étaient «contraires au droit international, à la Charte des Nations unies, ainsi qu'à de précédentes résolutions pertinentes du Conseil de sécurité».
Ce qui compte désormais, c'est ce qui va se passer sur le terrain, a déclaré le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan alors que le président américain George W. Bush a dit attendre de Saddam Hussein qu'il «désarme pour le bien de la paix». La décision de Baghdad, bien accueillie, par Moscou, continuait de susciter des réactions favorables, notamment dans la région et notamment au Qatar, en Arabie Saoudite, aux Emirats Arabes Unis, au Koweit et en Iran.
Selon Damas, les présidents syrien Bachar Al-Assad et français Jacques Chirac se sont joints par téléphone et ont jugé que la décision de l'Irak «éloignait la guerre».
Une première équipe, dirigée par le chef de la Commission de contrôle de vérification et d'inspection des Nations Unies (COCOVINU), Hans Blix, et celui de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Mohammed El Baradei, partira lundi pour l'Irak. Elle sera chargée de mettre en place une structure opérationnelle et de conduire des inspections limitées.
Environ une semaine à dix jours plus tard, les véritables inspections seront conduites en grandeur nature, a précisé un porte-parole de l'AIEA.
D'ici au 8 décembre, l'Irak devra faire une déclaration complète et exacte de ses programmes de développement d'armements biologiques, chimiques et nucléaires ainsi que de son programme de missiles balistiques.
Un responsable australien de la Défense conduira la première équipe d'inspecteurs en Irak, qui arrivera dans le pays le 25 novembre. Il s'agira, selon des responsables australiens, de Bill Jolley.
La conférence de l'oppposition irakienne qui veut renverser le président Saddam Hussein, prévue du 22 au 25 novembre, a été reportée de deux semaines pour des raisons «techniques», selon le quotidien arabe Al-Hayat.
Citant le comité préparatoire, le journal a justifié le report par des questions liées à l'obtention de visas d'entrée en Belgique pour «nombre de délégués, notamment en provenance de pays arabes».
Lisez nos e-Papers