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La presse étrangère proteste contre Israël

Une trentaine d'organes de presse étrangers ont protesté mardi auprès du gouvernement israélien contre son refus de renouveler les accréditations de dizaines de journalistes palestiniens travaillant pour eux, ainsi que de techniciens de télévision étrang

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Parmi les signataires figurent les trois principales agences de presse internationales(AFP, AP et Reuters) et les trois grandes chaînes de télévision américaines (ABC, CBS et NBC), ainsi que CNN et la BBC, plusieurs chaînes de télévision européennes (France 2, TF1, ARD, ZDF, RAI...), canadienne (CBC) et japonaise NHK), ainsi que plusieurs quotidiens.
Selon l'Association de la presse étrangère (FPA), au moins 70 journalistes travaillant pour des organes de presse étrangers n'ont toujours pas d'accréditation, alors que la précédente carte de presse a expiré le 31 décembre. Le problème est double. D'une part, le gouvernement israélien a décidé, pour «raisons de sécurité», de réduire de manière drastique le nombre de Palestiniens ayant une carte de presse israélienne.
D'autre part, au nom de la protection de l'emploi, les autorités israéliennes refusent de renouveler les cartes des techniciens de télévision, affirmant que les chaînes étrangères peuvent très bien employer des Israéliens.
La déclaration a été envoyée au porte-parole du Premier ministre Ariel Sharon, Raânan Gissin, à la ministre sans portefeuille chargée de la Communication Tzippi Livni, et au directeur du Bureau de presse du gouvernement (GPO) Daniel Seaman. Les correspondants palestiniens travaillant pour la presse étrangère qui résident dans les territoires «ne recevront plus nos cartes de presse», a confirmé mardi à l'AFP M. Seaman. Quant aux autres, ils devront la faire renouveler tous les six mois après s'être soumis à un «contrôle de sécurité», alors que les correspondants étrangers ont une carte valable deux ans.
La carte de presse du GPO est le plus souvent indispensable aux journalistes palestiniens, car elle est l'unique moyen leur permettant de franchir les barrages établis par l'armée israélienne depuis le début de l'Intifada, qui rendent difficile le passage d'une ville autonome à l'autre.
Un journaliste vivant à Ramallah aura également encore plus de difficultés qu'actuellement pour aller travailler à Al-Qods, au point de rendre ce trajet presque impossible.
M. Seaman a estimé que les problèmes étaient moindres pour les Palestiniens originaires d'Al-Qods-est occupé et annexé par Israël, qui ont un document d'identité israélien «C'est plus facile pour nous de vérifier leur dossier», a-t-il dit.
Mais de nombreux journalistes d'Al-Qods-est n'ont toujours pas reçu de carte de presse.
L'un a même d'ores et déjà reçu une réponse négative catégorique de la part du GPO. Il s'agit d'un photographe de l'AFP, Awad Awad, pourtant détenteur d'un carte de presse israélienne depuis 1992.
M. Seaman a mis en avant des «raisons de sécurité» pour expliquer cette décision, se refusant toutefois à fournir le moindre détail.
Pour sa part, M. Awad a déclaré ne pas savoir ce qui pouvait justifier ce refus.
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