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Le Circus Baobab, en tournée dans les villes marocaines

Après avoir donné plusieurs représentations à Tanger, Oujda, Meknès et Rabat, le Circus Baobab s'est installé cette semaine à Casablanca où il a donné hier son spectacle à succès: «La légende du singe tambourinaire». Deux autres représentations sont au pr

Le Circus Baobab, en tournée dans les villes marocaines
Installé dans des espaces ouverts notamment dans des quartiers défavorisés, le cirque offre ses spectacles gratuitement afin de permettre aux personnes démunies l'opportunité de découvrir et d'apprécier cette expérience inédite.
En effet, autour d'un arbre confectionné spécialement pour les besoins du spectacle, des acrobates reproduisent des danses et des acrobaties empruntées aux arts du cirque tel qu'il est connu dans le monde, mais avec un cachet bien propre à la culture africaine authentique. Il faut dire que le spectacle est inspiré d'un conte populaire guinéen. C'est l'histoire d'un petit chimpanzé qui jouait d'un tronc d'arbre en guise de tambour. Il faisait des sons qui intriguaient les hommes du village voisin au point qu'ils ont décidé de s'emparer de l'instrument.
Après la perte par l'un des leurs du tambour, les chimpanzés commençaient alors à battre des poings sur leur poitrine. La percussion est devenue, depuis, une composante de leur vie quotidienne. La force de l'œuvre émane du fait qu'elle se base aussi sur un double objectif : promouvoir la culture africaine d'une part et favoriser l'échange des techniques entre artistes africains et étrangers.
Aussi, les choix esthétiques et artistiques servent-ils cette vision qui fait de l'expérience du Circus Baobab une première du genre. Celle-ci allie les acrobaties au sol qui font l'objet d'une grande maîtrise des artistes africains à l'acrobatie aérienne où les Européens excellent.
C'est ainsi que se définit un autre genre de l'art du cirque qui, tout en s'apparentant à la forme mondialement connue, s'en démarque. Serait-ce le cirque africain qui se manifeste et qui tend à s'institutionnaliser en tant que genre spécifique ? Il paraît prématuré de se prononcer sur la question. Toujours est-il que le succès remporté par le Circus Baobab à travers le monde est à même de stimuler d'autres expériences.
D'autant plus que plusieurs pays africains disposent de traditions de danses et d'acrobaties très variées en plus d'un patrimoine culturel riche. Qui sait ? Un jour chez nous naîtra un cirque mettant en vedette les «Oulad Sidi Hmad Oumoussa», l'aventure «d'Ali Baba et les 40 voleurs» ou encore «Hdidane et Mama ghoula».
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