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Le Maroc restreint l'accès de ses eaux territoriales aux pétroliers

Le naufrage du pétrolier «Prestige » au large des côtes espagnoles continue de faire des remous. Tandis que les défenseurs de l'environnement et les habitants des régions touchées par la marée noire continuent de se fondre en critiques contre les autori

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Un communiqué du ministère de l'Equipement et du transport rendu public mercredi dernier à Rabat, indique en effet que le Royaume a décidé de soumettre à déclaration préalable l'accès à sa Zone économique exclusive des navires monocoques de plus de quinze ans quand ils transportent des produits présentant un risque pour le milieu marin. Le communiqué ajoute que «le gouvernement de S.M. le Roi Mohammed VI, conscient qu'il est des dangers que présente le transport mondial par mer de substances nocives et potentiellement dangereuses ainsi que des conséquences néfastes et des dommages multiples causés par certains navires transportant ces substances, a pris bonne note de la déclaration conjointe adoptée à ce sujet lors du sommet franco-espagnol qui a lieu à Malaga le 26 novembre 2002 ».Rabat qui s'est dit directement concerné par le problème par sa double qualité de membre associé de l'Union européenne et de pays voisin du lieu de la catastrophe, déclare y adhérer pleinement afin , notamment, d'assurer une meilleure sécurité de la navigation. Cette dernière disposition a été perçue comme la marque d'une réelle inquiétude venant d'un pays qui a quelque 3500 kilomètres de côtes jouxtant des voies maritimes qui comptent parmi les plus achalandées dans le monde. On rappelle à ce propos le précédent du pétrolier iranien Kharg dont les péripéties ont tenu en haleine toute la région en menaçant d'une des plus graves pollutions de tous les temps le littoral atlantique marocain en 1995. Cependant, c'est la navigation dans le Détroit de Gibraltar qui suscite le plus d'appréhension.
Compté parmi les passages maritimes les plus fréquentés, il présente du fait de son étroitesse de très grands risques de pollution. En fait, la fréquence de passage des pétroliers par le Détroit est telle qu'on subodore que dans le nombre figure la majorité des quatre mille tankers monocoques à risques. Mais, au-delà de ces mesures relatives à la sécurité de la navigation maritime, c'est la signification politique de la prise de position marocaine qui a été fortement remarquée. Rabat se pose en effet par cette « association » comme l'une des parties les plus directement concernées par les affaires de la région de l'ouest euroméditerranéen.
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