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Le Souverain exprime sa solidarité avec le peuple palestinien

S.M. le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al Qods, a eu hier matin un entretien téléphonique avec le Président palestinien Yasser Arafat, qui a informé le Souverain des derniers développements de la situation au Moyen-Orient.
A cette occasion, S.M.

Le Souverain exprime sa solidarité avec le peuple palestinien
Rappelons qu'en représailles aux dernières opérations palestiniennes, l'armée israélienne s'est attaquée au quartier général du Président Arafat et a imposé un nouveau siège contre le Président palestinien.
Forte du silence approbateur des membres du Conseil de sécurité, la «croisade» d'Ariel Sharon s'est ainsi poursuivie. Mais une fois de plus, l'exécutif et l'opinion publique israéliens se sont rendus à l'évidence que la politique de sape du processus de paix et de l'Autorité palestinienne n'a pas donné ses fruits. Au contraire. Car au moment où les factions palestiniennes étudiaient l'opportunité de l'arrêt des attaques armées et des opérations-suicide contre Israël , à la demande de Yasser Arafat et de plusieurs pays pour ôter à Sharon tout prétexte pour poursuivre sa répression contre les Palestiniens, l'Etat hébreu multipliait les massacres, les provocations et les actes d'intimidation, interprétant apparemment l'accalmie survenue ces derniers jours comme une reddition de la résistance palestinienne.
En effet, l'armée israélienne durcit de jour en jour ses méthodes de bouclage, d'arrestations et d'assassinats ciblés mettant à profit la préoccupation de la communauté internationale vis-à-vis de la crise irakienne et cette période de relative accalmie qui, en fait, n'était que conjoncturelle. Et sans vouloir justifier les actes perpétrés contre les civils, il est impensable de croire que les Palestiniens baisseraient les bras si leur liberté et leurs droits n'étaient pas recouvrés. C'est ce qui explique le désarroi, l'amertume et la déception des combattants palestiniens qui, en fin de compte, ne trouvent d'autres moyens pour se faire « entendre et comprendre » que de lancer des opérations-suicide.
En commentant les dernières opérations anti-israéliennes, notamment celle de Tel-Aviv, le ministre palestinien du Travail Ghassan Khatib, a abondé dans ce sens. Selon lui, c'est Sharon qui, à cause de sa politique, pousse les extrémistes palestiniens à opter pour des actions spectaculaires en réponse aux agissements israéliens, rappelant que pendant la période d'accalmie, Tsahal a quand même tué plus de soixante-dix Palestiniens .
La reprise des opérations-suicide, aussi condamnables soient-elles, et les actes de représailles israéliens ont conduit à la situation que l'on a connue à la fin de l'année écoulée quand Sharon avait assiégé le quartier général de Yasser Arafat à Ramallah et réoccupé la plupart des localités palestiniennes. La crise n'a dû son dénouement qu'à une véritable gymnastique diplomatique qui avait engagé plusieurs parties. Depuis, l'Autorité palestinienne ne cesse d'envoyer des signaux telle la volonté d'organiser des élections générales et de procéder à des formes en profondeur. Parallèlement, les autorités israéliennes n'ont manifesté aucun signe de flexibilité profitant de la couverture américaine et de l'impuissance manifeste de la communauté internationale.
Il y a quelques jours, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, cette dernière, les Etats-Unis, l'Union européenne et la Russie, ont proposé un plan visant à favoriser la création d'un Etat palestinien à l'horizon 2005. Bien qu'ils en aient critiqué quelques aspects, les Palestiniens l'ont accepté. Il faut dire qu'il s'agit là d'une initiative susceptible d'amener la paix à condition d'avoir un partenaire sérieux et conséquent. Ce n'est pas le cas du cabinet Sharon qui met les bouchées doubles pour enterrer définitivement les lueurs d'une coexistence pacifique entre Palestiniens et Israéliens.
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