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Les femmes ittihadi en congrès: parfum de militantes

Elles ont battu le rappel des troupes et se sont données rendez-vous du 28 au 30 juin pour leur 4e congrès, celui du secteur féminin de l'Union socialiste des forces populaires (USFP).

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La convocation de l'instance suprême de la structure des femmes ittihadi, bien que présentée comme une étape normale dans la vie militante des socialistes au féminin, est pourtant particulière.
«Nous organisions jusque-là des conférences nationales. Nous en avons tenu trois en 1975, 1977 et 1992. Ce quatrième congrès a été décidé le 3 mars 2002 lors de la réunion de la commission nationale de coordination, tenue en présence de Habib El Malki, membre du bureau politique», explique Rachida Benmessaoud, membre du secrétariat national du secteur féminin de l'USFP. Particulière encore parce que la tenue de ce congrès s'inscrit résolument -et les militantes sont les premières à le dire- dans le cadre de la dynamique du 6ème congrès du parti de la rose au poing et dont les principales recommandations ont décrété le renouvellement des structures de cette famille politique. Et c'est exactement dans ce même sillage que la Jeunesse Ittihadi tient son congrès les 1er, 2 et 3 juillet après une tentative de diversion judiciaire ratée menée par son ex-patron Mohamed Hafid, aujourd'hui en dissidence. Une rencontre particulière enfin, parce qu'elle se tient à quelques encablures seulement des législatives, « une pure coincidence », rétorquent les socialistes pas forcément en talons aiguille..
Lorsqu'elles regardent dans le rétroviseur de leur militance socialiste, les femmes ittihadi y voient le chemin parcouru depuis 1975. « Nous avons commencé avec trois régions : Rabat, Casablanca et Fès. Aujourd'hui le secteur féminin Ittihadi couvre 30 provinces, de Tanger jusqu'à Dakhla et Laayoune.
Le recensement opéré à l'occasion du 6ème congrès du parti ont révélé que 4000 femmes, sinon un peu plus, ont adhéré au secteur féminin de l'USFP. Beaucoup de militantes de gauche nous rejoignent comme celles du groupe Lemrini », précise avec une satisfaction affichée, Nadia Fathi, une socialiste convaincue.
Le congrès des femmes usfpéistes dont les travaux vont se dérouler à Bouznika immédiatement après la séance d'ouverture qui, elle, aura lieu à Rabat sous la présidence de Abderrahmane Youssoufi, se tient sous le signe chargé de sens des « femmes au cœur de la bataille du changement ». Car elles comptent bien signifier que la transition démocratique ne réussira pas sans les femmes.
Un cahier revendicatif réactualisé
En effet les 400 congressistes -dont 210 élues- débattront de leur cahier revendicatif, réactualisé pour l'occasion, dresseront le bilan de la situation de la femme marocaine et celle ittihadi, en particulier et remettront sur l'ouvrage leur principale revendication, celle relative à la réforme du code du statut personnel. « Nous évoquerons également les acquis obtenus par les militantes usfpéistes et principalement celui du quota de 20%. Il sera très probablement question du nécessaire respect de ce quota sur les listes provinciales et de la place que les candidates vont occuper sur ces mêmes listes », affirme Rachida Benmessaoud, également vice-secrétaire générale de l'Union des écrivains du Maroc.
Le 4ème Congrès des femmes ittihadi est tourné vers l'avenir. Celui des Marocaines, des femmes en politique et de celles qui ont choisi la bannière socialiste. Mais les militantes usfpéistes ont sacrifié au devoir de mémoire en invitant à leurs assises leurs aînées, pionnières de l'USFP.
Chama Bent Ahmed, militante de 70 qui a milité dans les rangs de l'UNFP à Safi, Zineb Bennani, première conseillère municipale usfpéiste à Khouribga, lors des élections de 1976, Fouzia Kadiri, syndicaliste de la première heure ou encore Jmiaa Azhar, une ex-détenue politique, seront là comme pour consacrer une militance qui n'en finit jamais…

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