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Les professions libérales face à la nécessaire reconversion

Pour une première, c'en est une. La Fédération du Commerce et des Services de la CGEM a réussi un vrai coup de maître en organisant pour la première fois les Assises nationales des professions libérales après six mois de préparation pour pouvoir établir u

Les professions libérales face à la nécessaire reconversion
La séance d'ouverture des travaux de ces Assises a été présidée hier par le Premier ministre, Abderrahmane Youssoufi, au palais des congrès à Skhirat.
Pas de professions sans problèmes, tel est le constat dressé par la Fédération du Commerce et des Services de la CGEM qui a pris contact avec au moins 28 professions libérales depuis plus de six mois.
Cet avis est également partagé par le Premier ministre, Abderrahmane Youssoufi, qui a reconnu que les professions libérales sont des systèmes de réglementation anciens, complexes et procéduriers qui ont besoin d'être rénovés, simplifiés et adaptés aux exigences du XXIe siècle. Le Premier ministre a, par contre, souligné que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour aider les professions libérales à lever les multiples obstacles auxquels elles sont confrontées. Signe de la prise de conscience des pouvoirs publics de la place qu'occupent ces professions dans le tissu économique du pays.
Hassan Chami, président de la CGEM, note que ces Assises constituent «une ouverture à des professions encore peu représentées au sein de la Confédération générale des entreprises du Maroc». Et pour séduire toutes ces professions, il a plaidé lors de la séance d'ouverture pour l'instauration d'un équilibre entre les professions libérales exercées dans les secteurs privé et public. Un équilibre qui, selon lui, pourra se faire avec la création d'une cellule de contrôle.
Six mois de préparations des Assises auront suffi à la Fédération du Commerce et des Services de la CGEM de dresser une liste de problèmes qui entravent le bon déroulement de ses métiers. Il s'agit, entre autres, des questions touchant à la réglementation, à la concurrence déloyale livrée par le secteur informel qui, jusqu'à preuve de contraire, demeure un vrai talon d'Achille pour toutes les professions et à la question de prévoyance sociale comme aussi à la fiscalité.
Les professions libérales espèrent enfin que les pouvoirs publics définissent un régime d'imposition clair, transparent et incitatif, ensuite que les structures où exercent ces professionnels bénéficient du statut d'entreprise à part entière. Ce souhait demeure jusqu'à présent un vœu pieux. Il faut certainement attendre encore longtemps pour le voir un jour exaucé.
Cinq ateliers, au total, ont été retenus autour de trois grands pôles principaux pour faire progresser la réflexion sur l'amélioration de l'exercice des professions libérales. Ces trois pôles sont respectivement le médical, l'environnement de l'entreprise et l'ingénierie. Le premier volet regroupe les professions médicales et paramédicales. Le pôle environnement de l'entreprise fédère, quant à lui, tous les professionnels de conseil, à savoir les avocats, consultants fiscaux et experts. Le troisième pôle enfin est celui de l'ingénierie qui englobe les géomètres, les cabinets d'ingénierie et de conseil et les architectes. Nombreuses parmi ces professions ne disposent d'aucune réglementation ni d'un organe fédérateur. Ce qui exige de trouver le plus vite possible un cadre adéquat d'exercice. Après tout, l'objectif de ces Assises est d'accompagner le total de ces professions dans leur développement et de leur enracinement dans un cadre réformé.
Tous ces pôles regroupent environ 40.000 personnes exerçant une profession libérale.
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