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Nouvelles inspections juste après la remise d'une liste de scientifiques

De nouvelles inspections des experts de l'ONUen Irak ont débuté dimanche, au lendemain de la remise par les autorités irakiennes d'une liste de plus de 500 noms de scientifiques liés à d'anciens programmes d'armes de destruction massive.

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Au moins trois équipes de la Commission de contrôle, de vérification et d'inspection de l'ONU(Cocovinu) et de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) étaient sur le terrain dans la matinée, selon le centre de presse du ministère irakien de l'information.
Une équipe de la Cocovinu est allée visiter la firme Saad à Baghdad, une compagnie d'ingéniérie et de construction déjà inspectée le 16 décembre.
Une équipe de l'AIEA est allée sur le site d'Al-Azz à Al-Taji, 20 kilomètres au nord de Baghdad. La nature de ce site n'a pu être déterminée immédiatement.
Une équipe mixte s'est rendue à l'office central des douanes à Baghdad. Samedi, le porte-parole des inspecteurs à Baghdad a annoncé que l'Irak avait remis à la Cocovinu dans la journée la liste de scientifiques qu'il était tenu de fournir le 31 décembre au plus tard.
Ce document contient «plus de 500 noms dans le domaine du chimique, du biologique, du nucléaire et des missiles», a déclaré dans un communiqué le porte-parole, Hiro Ueki. La liste avait été réclamée le 12 décembre par le Président exécutif de la Cocovinu, Hans Blix. Les inspecteurs sont chargés par la résolution 1441 du Conseil de sécurité d'établir si l'Irak possède des armes chimiques, biologiques ou nucléaires ou des missiles à longue portée, ou bien s'il cherche à s'en doter.
Washington et Londres affirment avoir des preuves que l'Irak dispose d'armes de destruction massive et menacent de déclencher une guerre pour le désarmer. Baghdad nie disposer de telles armes.
Le Président américain George W. Bush a placé samedi le désarmement du régime du président Saddam Hussein en tête de sa liste de priorités pour 2003, afin de «faire face au danger de violence catastrophique que représentent l'Irak et ses armes de destruction massive».
«Il incombe désormais au dictateur irakien de révéler et détruire son arsenal d'armes», a déclaré M. Bush. «S'il refuse, au nom de la paix, les Etats-Unis conduiront une coalition pour désarmer le régime irakien et libérer le peuple irakien», a-t-il dit. Selon le Washington Post, le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, a ordonné un important déploiement de troupes au sol, d'avions de combat et de soutien logistique dans le Golfe, donnant le signal de la phase finale des préparatifs pour une éventuelle guerre contre l'Irak.

Armes prohibées

Malgré cette pression croissante, Saddam Hussein s'est montré rassurant sur «la situation des Irakiens», rapporte dimanche la presse de Baghdad.
«Notre peuple se porte bien en dépit des circonstances actuelles», a déclaré samedi le chef de l'Etat irakien à un ancien Président de l'assemblée nationale algérienne, Béchir Boumezza, venu à Baghdad exprimer son soutien à l'Irak. L'Irak se déclare confiant dans le résultat final des inspections de l'ONU et affirme qu'elles prouveront qu'il n'a pas d'armes prohibées.
Les inspecteurs sont arrivés le 25 novembre à Baghdad et ont débuté leurs visites le 27. Ils viennent d'entrer dans le deuxième mois de leur mission, et dimanche était leur 30e journée d'inspections. M. Blix doit présenter le 27 janvier un rapport préliminaire au Conseil de sécurité de l'ONU.
A la date de samedi, la mission comptait 105 inspecteurs, dont 99 de la Cocovinu et six de l'AIEA. Pour faciliter leurs missions, les inspecteurs s'équipent d'hélicoptères.
Trois hélicoptères supplémentaires, des Mi-8, sont arrivés le 24 décembre à Baghdad par avion et ont été assemblés sur l'aéroport international Saddam, a indiqué M. Ueki. Ils ont rejoint vendredi la base aérienne al-Rachid, où les équipages de l'ONUeffectuent des vols d'entraînement.

Pas de participation française en Irak sans résolution de l'ONU


La ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a réaffirmé dimanche qu'«en l'absence de résolution de l'ONU, il est exclu (pour la France) de participer à une opération militaire (en Irak), même si nos moyens nous le permettent».
«Nous sommes en effet en permanence prêts à intervenir, si nos intérêts ou nos engagements sont en jeu... et si les décisions politiques sont prises», ajoute Mme Alliot-Marie dans un entretien au journal Parisien-Dimanche.
La ministre de la Défense estime cependant que «la guerre est toujours la pire des solutions : il faut tout faire pour l'éviter. Et d'abord amener l'Irak à respecter les décisions des Nations Unies et à éliminer les armes de destruction massive».
Mme Alliot-Marie indique également que la France essaie «de faire intervenir certains chefs d'Etat arabes qui ont des contacts avec Saddam Hussein pour lui faire passer des messages, l'inciter à appliquer les résolutions de l'ONU».
La France avait affirmé à plusieurs reprises, notamment par la voix du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, que la guerre contre l'Irak était «la dernière des dernières extrémités», qu'elle était «évitable» et que le Conseil de sécurité des Nations unies était «le seul habilité à mobiliser la communauté internationale».
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