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Participera ? Participera pas ?

Personne ne sait si le Sommet arabe aura l'importance historique escomptée, mais la question de savoir ceux qui y seraient présents ou non aura tenu en haleine ce week-end une bonne partie de la diplomatie arabe et internationale.

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Premier concerné, le président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat, souhaite ardemment participer au sommet.
Mais il voudrait d'abord avoir la garantie de pouvoir rentrer chez lui, si les Israéliens, cédant aux incitations américaines et européennes, se décidaient à le laisser partir pour Beyrouth, ville où il n'a pas mis les pieds depuis son départ en 1982 après l'invasion israélienne du Liban.
Israël, qui a annoncé le 11 mars que M. Arafat pouvait de nouveau circuler dans les territoires palestiniens, n'a pas encore autorisé son voyage. Les Israéliens posent des conditions : que le cessez-le-feu sur le terrain soit effectif et que le leader palestinien «ne se livre pas à des déclarations incendiaires devant ses pairs arabes».
«Compte tenu du facteur temps, les prochaines 48 heures vont être décisives pour tester la volonté de Yasser Arafat de stopper les violences, alors que jusqu'à présent il n'a rien fait en ce sens», a déclaré samedi à l'AFP un porte-porte du gouvernement israélien, Arieh Mekel.
Le ministre palestinien de la Coopération internationale Nabil Chaath a souligné que M. Arafat déciderait «au dernier moment» s'il participerait ou pas au sommet et que cela dépendrait «des garanties concernant son retour».M. Chaath a affirmé que l'Autorité palestinienne se considérerait «liée par les résolutions du sommet», même si celui-ci se tient sans M. Arafat.
Paradoxe, le Premier ministre israélien Ariel Sharon a dit, lors d'un entretien publié samedi par le Washington Post, qu'il aimerait bien pouvoir aller lui-même à Beyrouth «parler aux Arabes directement à propos de ce qui peut être réalisé».
L'arrivée à Beyrouth d'un homme qui, en tant que ministre israélien de la Défense y a laissé des souvenirs pénibles il y a 20 ans, pourrait paraître hors de propos.

Souvenirs pénibles

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a ironisé samedi à Beyrouth à ce sujet, déclarant, sous les rires des journalistes arabes: «Si Sharon veut venir, nous examinerons si nous pouvons l'accepter. Et s'il assiste (au sommet), nous verrons si nous l'autoriserons à retourner» en Israël.
Sur le fond, le chef du gouvernement israélien qualifie d'»intéressante» la vision du prince héritier saoudien Abdallah ben Abdel Aziz, mais se dit d'avance contre son idée de faire du retrait d'Israël sur ses frontières de 1967 une condition préalable à l'établissement de «relations normales» avec les Arabes.
Un autre dirigeant arabe pourrait finalement venir, après s'être d'abord décommandé : pris entre le refus de se rendre à Beyrouth et le désir d'appuyer le camp de la fermeté vis-à-vis d'Israël, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi pourrait en fin de compte assister au Sommet, selon des sources diplomatiques.
Enfin, la rumeur a couru des heures durant qu'un personnage aussi important qu'Hosni Moubarak, président de l'Egypte, où siège la Ligue arabe, avait décidé de boycotter le sommet.
La chaîne de télévision satellitaire qatariote Al-Jazira, citant «des sources bien informées», avait annoncé que M. Moubarak avait «décidé de ne pas se rendre au sommet de Beyrouth en raison de différends sur la scène arabe».
Rumeurs totalement infondées, a affirmé à l'AFP un haut responsable égyptien, tant en ce qui concerne le boycottage que les divergences, inexistantes selon lui.
Après que ces rumeurs eurent enflé d'une manière alarmante, l'agence de presse égyptienne MENA a néanmoins annoncé que M. Moubarak et le Président syrien Bachar Al-Assad avaient discuté, par téléphone, de «plusieurs questions» relatives à l'ordre du jour du sommet.
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