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Pas de retrait israélien de Bethléem

Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a annoncé hier que l'armée restera à Bethléem durant les fêtes de Noël et interdira la participation du dirigeant palestinien Yasser Arafat à la messe de minuit, a indiqué un haut responsable israélien à l'AFP

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«M. Sharon a annoncé au cours du conseil des ministres hebdomadaire que l'armée restera à Bethléem durant les fêtes de Noël pour assurer la sécurité et qu'elle ne permettra pas à Yasser Arafat de participer aux cérémonies religieuses», a précisé ce responsable qui a requis l'anonymat.
«Nous ferons tout pour assurer la liberté de culte et l'organisation de la messe de minuit pour les chrétiens qui pourront se rendre à Bethléem», en Cisjordanie, a-t-il assuré.
L'an dernier déjà M. Arafat n'avait pu se rendre à Bethléem pour y présider aux cérémonies de Noël, notamment la messe de minuit dans l'Eglise Sainte Catherine, comme chaque année depuis le passage de la ville sous contrôle de l'Autorité palestinienne en 1995.
Le 22 novembre, en riposte à un attentat suicide à Jérusalem, l'armée israélienne a réoccupé Bethléem, condamnant la population à rester confinée dans cette zone autonome palestinienne de 150.000 habitants.
«Nous ne pouvons pas nous retirer de Bethléem sans laisser de nouveau libre cours aux terroristes qui mettraient en dangers la vie des Israéliens mais aussi des pèlerins», a poursuivi le responsable. Selon lui, entre Noël de l'an dernier et le 22 novembre, «quinze attentats ont été planifiés à partir de Bethléem par différents groupes terroristes qui ont tué une quarantaine d'Israéliens».
Ce responsable a également souligné «qu'il n'y avait aucune raison de permettre à Yasser Arafat de participer à une cérémonie symbolisant la paix et la réconciliation, alors qu'il n'a rien fait contre le terrorisme et n'a apporté que des catastrophes aux chrétiens palestiniens».
Des mesures ont été prises pour empêcher le dirigeant palestinien de sortir secrètement de Ramallah, en Cisjordanie, qu'il n'a pratiquement pas quittée depuis décembre 2001 en raison du blocus israélien du secteur, avait indiqué samedi la radio publique israélienne. Jeudi, le Président israélien Moshé Katsav avait promis au pape Jean Paul II à Rome un retrait de Bethléem pour Noël s'il n'y avait pas «d'alertes terroristes». Cette éventualité avait été cependant écartée par l'armée. les travaillistes envisagent des concessions sur Al-Qods.
Le parti travailliste israélien est prêt à renoncer à l'annexion de quartiers arabes à Al-Qods dans le cadre d'un accord de paix avec les Palestiniens, a déclaré dimanche son secrétaire général Ofer Pines.
«Nous voulons que Al-Qods devienne une ville où l'on peut vivre normalement. Or les quartiers arabes annexés (par Israël) ne font pas partie de la ville, cette mesure a été prise pour agrandir Jérusalem», a affirmé M. Pines à la radio publique.
«Si nous parvenons à faire reconnaître les quartiers juifs de Al-Qods comme capitale d'Israël pour l'éternité par le monde entier et qu'en échange nous renoncions à quelques quartiers arabes et parvenions ainsi à la paix, il s'agirait de la meilleur nouvelle possible pour le peuple d'Israël», a-t-il ajouté.
M. Pines était interrogé à la suite de la publication dans le quotidien “Maariv” d'informations sur un projet de programme électoral des travaillistes pour les législatives du 28 janvier, qui doit être soumis dimanche au chef du parti Amram Mitzna pour être adopté.
Ce projet, mis au point par une commission du parti, stipule notamment que “Al-Qods est la capitale d'Israël dans les quartiers juifs de la ville».
Selon le quotidien, cette formule a été critiquée par les «faucons» travaillistes menés par l'ancien ministre de la Défense Binyamin Ben Eliezer.
Dans la dernière plateforme électorale publiée par le parti en 1996, il était proclamé que «Al-Qods resterait réunifiée pour l'éternité sous souveraineté israélienne», a précisé Maariv.
Israël a conquis puis annexé Jérusalem-est en 1967 et construit une douzaine de quartiers dans la partie orientale de la ville. L'annéxion n'a jamais été entérinée par la communauté internationale qui n'a pas non plus de reconnu la partie occidentale de la ville comme capitale d'Israël.
Lors des négociations israélo-palestiniennes de juillet 2000 à Camp David (Etats-Unis), le Président américain à l'époque Bill Clinton avait proposé une formule de compromis sur Al-Qods prévoyant que les quartiers juifs restent sous souveraineté israélienne tandis que les quartiers arabes passeraient sous le contrôle du futur Etat palestinien, qui en ferait sa capitale.
Les discussions avaient abouti à un échec sur cette question, notamment la souveraineté sur les lieux saints juifs et musulmans dans la vieille ville d'Al-Qods.

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