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Première année du mandat de George W. Bush

En un an de pouvoir, George W. Bush, grâce à sa fermeté antiterroriste, a fait oublier son élection contestée et rassemblé l'Amérique. Mais une année électorale incertaine l'attend, avec un Sénat hostile, une économie en récession et une guerre qui menac

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Le 43ème Président américain avait été perçu à son arrivée à la Maison-Blanche le 20 janvier 2001 comme un politicien républicain à l'expérience limitée à l'univers du Texas, privé d'une solide légitimité par l'incroyable imbroglio du scrutin présidentiel en Floride.
Huit mois plus tard, les doutes sont toujours là, alors qu'il défend une politique franchement conservatrice, en s'appuyant sur une équipe expérimentée, héritée en partie de la présidence de son père.
Les attentats du 11 septembre, qui ont frappé les symboles du capitalisme et de la puissance militaire de l'Amérique mais aussi son sentiment d'invincibilité, ont profondément marqué Bush.
Ils l'ont poussé à redéfinir le sens de sa présidence, et à déclarer la guerre au terrorisme international, entraînant en Afghanistan une désintégration du régime Taliban, mais des résultats moins nets contre le réseau Al-Qaïda d'Oussama Ben Laden, présumé responsable des attentats.
Pour Thomas Mann, de l'Institut Brookings, «la seconde présidence Bush, celle qui a commencé le 11 septembre, a été incontestablement couronnée de davantage de succès que la première». Dans l'épreuve, Bush a «démontré des qualités impressionnantes de dirigeant et d'instinct politique qui lui ont valu l'admiration publique pour son sens de jugement et sa fermeté».
Mais les attentats ont aussi aggravé la récession économique et fait fondre de fabuleux excédents budgétaires, utilisés pour amortir le coût des attentats et payer les dépenses d'une guerre dont les Américains pourraient finir par se lasser.

Bataille électorale


Les prochains mois s'annoncent ardus. Ils seront de plus en plus dominés par l'enjeu d'élections législatives et locales partielles prévues en novembre 2002. Les 435 sièges de la Chambre des représentants, le tiers (34) des sièges du Sénat et 36 postes de gouverneurs sont à pourvoir. Leurs résultats pèseront lourds sur le reste du mandat de Bush et ses chances de réélection.
Le Président aura besoin de garder le contrôle de la Chambre des représentants où les républicains disposent de 11 voix de majorité et de reprendre le contrôle du Sénat aux démocrates.
L'issue de cette bataille se jouera dans un petit nombre d'Etats-clés du Midwest et apparaît incertaine.
Traditionnellement, le parti du Président perd des sièges dans les élections de mi-mandat. En novembre, les républicains ont abandonné aux démocrates les postes de gouverneurs du New Jersey et de la Virginie.
Le Président bénéficie certes toujours du soutien record de 86% des Américains.
Mais le climat politique s'est largement dégradé depuis décembre. L'union sacrée antiterroriste au Congrès appartient au passé et la Maison-Blanche et le dirigeant démocrate du Sénat Thomas Daschle sont à couteaux tirés sur les causes de la récession et les conditions de la relance économique.
George W. Bush insiste sur de nouvelles réductions de la pression fiscale notamment pour les entreprises. Les démocrates réclament davantage d'aides pour les chômeurs qui ont augmenté de près d'un million depuis le 11 septembre.
La bataille politique devrait aussi rebondir sur une réforme de la politique énergétique et de grands dossiers sociaux (réforme des caisses de retraite, de l'assurance médicale vieillesse).
Elle risque de tourner franchement à l'aigre, si l'affaire de la faillite du groupe Enron, tourne au scandale. Le patron de ce courtier géant de l'énergie, Ken Lay, un proche du Président, a largement contribué financièrement à sa campagne présidentielle.
Jusqu'ici, la Maison-Blanche a tiré son épingle du jeu. Mais de multiples enquêtes sont en cours et les démocrates ne désespèrent pas qu'elles puissent déboucher sur des révélations embarrassantes pour les républicains.
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