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Tendance: descente aux enfers

Pris au piège de la spirale baissière, les indices de référence de la place poursuivent leur descente aux enfers. Le Madex, baromètre des valeurs actives de la place continue à s'enfoncer dans le rouge, en rajoutant une nouvelle baisse de 1,52%, à la clô

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Avec un volume d'affaires de 48 MDH (dont 6,61 MDH sur le marché de blocs), le marché boursier casablancais demeure fortement vendeur. Et faute d'acheteurs, le papier proposé à la vente est tout simplement bradé. La dégradation continue des valeurs marocaines provient aussi de la nonchalance des investisseurs institutionnels et surtout de la non implication des autorités monétaires du pays. Face à l'angoisse des petits porteurs, ses salariés épargnants, la responsabilité est indéniablement partagée. Plus dramatique est l'image de pourrissement qu'offre aujourd'hui la Bourse casablancaise. Alors qu'ailleurs, au lendemain de l'attaque du WTC, du 11 septembre, les opérateurs comme les brokers ont vite réagi en faisant jouer la carte du patriotisme. Une bourse citoyenne ne se contente pas de faire de la spéculation, mais doit aussi faire preuve de nationalisme. Car, faut-il le rappeler, une bourse qui krach c'est la ruine pour les investisseurs (caisses de retraite, compagnies d'assurances, OPCVM…). Et lorsque la capitalisation s'évapore et les actifs ne valent rien, ce n'est pas seulement l'avenir des futurs retraités qui est mis en jeu, mais aussi la solidité financière des compagnies d'assurances qui risque d'être ébranlée. Une situation cataclysmique qui rappelle les grandes crises financières.
Maintenant qu'on s'y rapproche, fallait-il tolérer ou même laisser-faire (et laisser-aller) ce qui se tramait autour de la Bourse ? Question fondamentale qui interpelle tout le monde aussi bien du secteur privé que du secteur public, hommes politiques et décideurs économiques. Le privé doit faire preuve de son professionnalisme sous le contrôle de l'Etat. De même que l'Etat doit amener le privé à réagir.
De toutes les façons, dans des conditions de pourrissement pareilles, personne ne peut se permettre le droit de ne rien faire. On est franchement ahuris lorsque certains responsables éludent avec maladresse et/ou indifférence le malaise et l'angoisse des investisseurs et disent leur incapacité à comprendre la folle dérive du marché boursier casablancais ! Que diraient alors le petit épargnant ruiné et le salarié menacé, ceux-là mêmes qui ont joué le jeu, en mettent leurs bas de laine à la bourse et croyant tirer les dividendes de leurs actions.
Soyons honnêtes. La crise de la Bourse de Casablanca mérite plus qu'une réflexion ou un débat. Elle a besoin, avant tout, de mesures urgentes, de propositions concrètes à même de calmer le marché et rassurer les investisseurs.
La semaine qui vient de s'écouler était vraiment difficile et risque même, si aucun élément nouveau ne venait apaiser l'angoisse du marché, d'être le prélude d'une série noire.
En une semaine, le titre ONA a perdu près de 12 % de sa valeur, tombant de 725 DH à 640 DH ; la pétrolière, Samir, a remporté la palme des déboires, en chutant de près de 20 %, à 220 DH contre 275 DH, vendredi dernier. Le holding minier Managem devait, à son tour s'effriter de 12,14 %, à 318 DH. Maroc Leasing, titre malmené, devait cumuler une perte de près de 17M, à 69 DH. Le titre des Grandes Marques de Conserves (LGMC) abandonnait près de 12 %, à 150,25 DH. Quant à Wafa Assurances, il rajoute une nouvelle contre-performance de près de 10%, cette semaine, à 235 DH. Mouvement identique pour Oulmès et Fertima qui perdaient respectivement 8,16 % et 6,50 %.
Les valeurs perdent la cote et le volume des ventes s'est étoffé, en enregistrant une évolution de 50,19 %, par rapport à la semaine précédente. Côté performance, l'indice général, le Masi affiche une dégradation hebdomadaire de 3,24 % ou une contre-performance annuelle de 21,45 %,évoluant désormais sous la barre des 3.000 points, à 2.990 points.
Rassurons-nous, le pire n'est pas passé.


Madex : - 1,52
Jour : 2078,68
Veille : 2110,77
Performance annuelle : - 29,85%
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