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Vie publique: campagne anti-corruption

La moralisation de la vie publique entre en campagne. Après un passage remarqué dans les écoles où les élèves ont été formés à son importance dans la société, le mouvement pour la moralisation de la vie publique passe à la vitesse supérieure. Dans peu de

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Comme c'est l'affaire de tous, presque tous les décideurs y participent. Des agences de communication qui se sont chargées de la conception de la campagne sans sous- toucher, des industriels qui ont donné subsides et argent pour traduire dans les faits ces idées, des médias qui ont dit leur disponibilité à afficher la bonne cause gratuitement et un grand nombre de bénévoles qui ne veulent rien de plus que servir leur communauté. Au centre de cette nouvelle campagne qui sera enclenchée pour une vie plus digne et des activités plus productives , une maîtresse-idée : l'immoralité de la vie publique, la corruption, sa forme la plus répandue notamment, tue. Les exemples de meurtres sociaux exécutés par la corruption sont foison. Parce qu'elle n'a pas les 40 dirhams qu'on exige d'elle, en toute illégalité, pour que son fils soit soigné, une femme assiste impuissante à son agonie. Parce qu'il a soudoyé quelqu'un pour qu'il ferme les yeux sur l'état mécanique de son véhicule, un chauffeur de car se tue en assassinant plusieurs de ceux qui lui ont fait confiance. La corruption n'est pas une simple question d'argent, ni même d'agent, ont affirmé des journalistes qui ont assisté à la réunion de travail à laquelle les organisateurs ont appelé avant-hier à Rabat. Car la corruption n'est pas circonscrite à l'administration.
Même qu'elle est appelée à s'associer à la campagne pour que la transparence, la régularité et le droit soient la règle. Car, si la corruption est la partie la plus visible du manque de moralité de la vie publique, elle n'en est qu'un élément. Ainsi la destruction des équipements publics est-elle peu conforme à la morale. Se débarrasser de ses ordures ménagères sur le pas de porte de son voisin également. En fait, la moralité n'est pas chose qu'on trouve facilement au coin de la rue. Il faut donc sensibiliser les citoyens au problème. C'est le propre de la campagne qui sera enclenchée à partir du 10 février de s'y essayer. Par le biais de la presse écrite, radiodiffusée ou télévisée, les gens seront appelés à veiller à la moralité de leurs actes et de ceux des autres.
Mais, ont laissé entendre certains des intervenants, l'importance des enjeux est telle qu'on n'a pas assez des médias pour porter la bonne parole. Ils ont alors appelé à utiliser les porte-voix des souks et des autres assemblées rurales. Car, a t-on pu faire remarquer avec raison, c'est en milieu rural que les gens sont le plus désarmés contre les pratiques sociales déviationnistes. Même que pour donner plus de tonalité à la campagne, on prévoit d'y associer les mosquées. Après tout, la corruption est condamnée par la religion. Elle est haram.
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