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Washington guette le faux pas

Les inspecteurs de l'Onu s'apprêtent à mettre l'Irak à l'épreuve après avoir obtenu de ce pays une promesse de coopération totale à son désarmement, alors que Washington, qui guette le moindre faux pas, bat le rappel des ses alliés pour une éventuelle

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Quatre ans après avoir fui l'Irak à la veille de frappes massives américano-britanniques, une première équipe d'inspecteurs, qui ont été dotés d'un strict mandat du Conseil de sécurité, regagne le pays à partir de lundi.
Ce groupe, qui comptera douze inspecteurs de la Commission de contrôle, de vérification et d'inspection de l'ONU (Cocovinu) et six autres de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), se mettra au travail «dès mercredi matin», selon le porte-parole des inspecteurs, Hiro Ueki. Il a en outre affirmé que les sites soupçonnés de produire des armes prohibées et qui avaient été placés sous surveillance par l'ancienne commission chargée de désarmer l'Irak, l'Unscom, seraient les premiers à être visités par les nouveaux inspecteurs. «Les inspecteurs ont le droit d'inspecter n'importe quel site (...). Nous allons envoyer les inspecteurs à tout endroit de notre choix, et ils seront suivis par des accompagnateurs irakiens», a-t-il rappelé.
Trente-trois experts de l'Onu sont à pied d'œuvre à Baghdad pour remettre en état de fonctionnement le centre d'inspection, situé à l'hôtel Canal, siège des organisations de l'ONU.L'Irak, qui affirme avoir désarmé, se dit confiant que les inspecteurs ne trouveront pas d'armes de destruction massive et a promis de «coopérer pleinement» avec eux lors d'une visite de leurs chefs, Hans Blix et Mohamed ElBaradei, à Baghdad lundi et mardi.
Selon le texte de la résolution 1441, adoptée à l'unanimité le 8 novembre par le Conseil de sécurité, l'Irak doit faire, le 8 décembre au plus tard, «une déclaration à jour, exacte et complète sur tous les aspects de ses programmes de mise au point d'armes chimiques, biologiques et nucléaires, de missiles balistiques et d'autres vecteurs tels que véhicules aériens sans pilote et systèmes de dispersion».
Washington et Londres, qui mettent en doute la volonté du régime de Saddam Hussein de désarmer, ont d'ores et déjà affirmé qu'une déclaration erronée ou incomplète serait considérée comme un cas de «violation patente» de ses obligations par Baghdad et ouvrait donc la voie à une intervention militaire.
«S'il est clair, au travers de cette déclaration, qu'il (Saddam Hussein) cherche à jouer le même jeu qu'autrefois, qu'il ne coopère pas et cherche à gêner le travail des inspecteurs, cela sera un signal fort pour la communauté internationale concernant ce que nous pourrions avoir à faire dans l'avenir», a ainsi déclaré jeudi le secrétaire d'Etat américain Colin Powell.
«Nous avons fait savoir clairement que s'il n'y a pas de coopération de la part de Saddam Hussein, il pourrait bien y avoir un conflit» avec l'Irak, a-t-il ajouté.
Signe de sa détermination de recourir à la force, Washington a annoncé jeudi avoir contacté une cinquantaine de pays pour former si nécessaire une coalition contre l'Irak.
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