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Abidi Houari président du Nejm d'Oujda : «on est surtout une école de formation»

Parmi les équipes qui animent activement la première division du championnat amateur, groupe Est, le Nejm d'Oujda a sans doute gagné en maturité technico-tactique et ce en dépit de sa moyenne d'âge qui est nettement inférieure à celle des autres.

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Avec des joueurs qui pivotent autour de vingt ans, l'équipe se veut d'abord une pépinière où le football est avant tout une vocation sportive et un plaisir.
Pour son président Haj Abidi Houari l'avenir se prépare et s'inscrit dans une vision d'ensemble qui compte essentiellement sur la rationalisation des moyens financiers et humains. Ça sert à quoi de voir loin et de prétendre la lune alors qu'on n'est pas doté de structures fiables en mesure de propulser nos ambitions, ajoute t-il . A Oujda, nous avons un exemple frappant de réussite sportive. Avec peu de moyens les équipes de rugby jouent les premiers rôles. Ce n'est pas un secret de polichinelle de dire que leurs approches de la pratique sportive tablent surtout sur le côté pédagogique. Ils ont su inculquer à leurs joueurs les vraies valeurs sportives. L'abnégation et le dévouement sont de mire. Et lorsque vous avez des joueurs disciplinés les résultats ne tardent pas à suivre. Le football n'est pas difficile à gérer lorsqu'on sait fixer ses objectifs. Il faut aussi appliquer l'adage qui préconise de ménager tôt sa monture pour aller loin. Notre groupe opère dans le sens de la responsabilisation de tous. Techniciens, joueurs et dirigeants travaillent ensemble afin de généraliser notre vision des choses. La trentaine de joueurs opérationnels de la catégorie des seniors en est consciente et nous facilite la tâche. Et ce n'est pas un hasard si des jeunes comme Chlioua , Zerrougi , Hamdi , Seddigi , Oussama ainsi que le gardien Bali progressent d'une manière satisfaisante.
Notre équipe occupe actuellement la troisième position et nous comptons une rencontre en moins par rapport aux autres équipes qui mènent le bal, tels le Hilal de Nador, l'équipe de Sidi Hrazem et le Chabab de Khénifra mais nos pieds sont bel et bien sur terre. La montée n'est pas notre objectif majeur du moment que nos jeunes joueurs ont besoin de se peaufiner pour gagner en expérience et en efficacité. Une fois fin prêts ils pourront facilement se confirmer soit avec nous ou dans d'autres clubs. Les cas de Khouyi, Gharbi, Ben Moussa et Bourouisse qui ont renforcé l'effectif du Mouloudia prouvent qu'on est avant tout une école de formation. D'autant plus qu'on est très conforté par les résultats réalisés au niveau des jeunes. Le Nejm d'Oujda est consacré champion de la Ligue orientale de football au niveau des juniors. On a raté de peu la même chose chez les minimes et les cadets du moment qu'on a perdu les finales par des tirs au but. Rappelons-là que le seul joueur sélectionné d'Oujda au niveau des équipes nationales n'est autre que notre joueur Chahboune dans la catégorie cadets. Les seniors ne sont pas à plaindre car ils marquent beaucoup de buts. Depuis le début nous avons opté pour un jeu offensif grâce surtout à la stratégie conseillée par nos techniciens.
Ceci dit, il y a un risque qui guette et menace la pratique dans son ensemble. Notre football a besoin d'hommes voués à leur cause mais a aussi besoin que tous les intervenants dans le domaine de la jeunesse et des sports assument pleinement leur rôle de responsables. Il est anormal qu’une demi-dizaine d'équipes s'entraîne et se prépare dans un même terrain. A part le complexe Sportif qui est à la disposition du MCO les autres formations de la ville souffrent de l'absence d'une infrastructure adéquate. Notre ville qui a souvent joué les premiers rôles dans plusieurs disciplines sportives a besoin d'un intérêt particulier. On ne peut aussi omettre le fait que le football se nourrit essentiellement des petites équipes qui sont de vrais viviers. Une attention particulière à leur égard les poussera à s'investir plus. Et puis qui dit soutien dit suivi et contrôle sinon on retombera dans les mêmes fautes du passé.
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