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Animation : la ville a besoin d’une grande manifestation culturelle internationale

Casablanca est-elle une ville culturelle ? La question se pose avec acuité. Quelques-uns s’interrogent sur les raisons qui empêchent la métropole d’organiser des manifestations d’envergure. Le directeur du complexe culturel de « Sidi Bel

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Il existe dix complexes culturels à Casablanca. Mais, on a l’impression que malgré l’existence de plusieurs centres, on n’organise pas assez d’activités culturelles au niveau de cette ville dont l’aspect économique prend toujours le devant de la scène. Saïd El Azizi Al Alaoui, directeur du complexe culturel de « Sidi Belyout » conteste cette affirmation. « C’est vrai qu’on n’organise pas de grandes manifestations internationales. Mais, la ville est devenue, il y a quelques années, culturelle. Le nombre de ses complexes atteste de cette réalité et chacun essaie de faire ce qu’il peut.
Programmes
en plein air
La wilaya a tenté, à deux reprises, d’organiser deux grandes manifestations internationales à l’instar du Festival de Rabat, mais ça n’a pas marché», dit-il.
En fait, les citadins aspirent à ce que leur ville soit exemplaire. Ils souhaitent assister à bon nombre de manifestations d’ordre culture. Mais, souvent, la réalité est autre. Raisons ? Les complexes sont confrontés à maintes difficultés. Au niveau de «Sidi Belyout», les infrastructures se sont délabrées et ont besoin d’être complètement rénovées. En outre, afin d’organiser des programmes en plein air, il faut louer le matériel nécessaire ; chose qui pose un grand problème puisque cette opération « absorbe » la moitié du budget de la manifestation. Ainsi, c’est la salle d’exposition qui abrite la plupart des activités : pièces de théâtre, concerts musicaux, matinées pour enfants, expositions picturales…Cependant, les responsables peinent à persuader les troupes théâtrales professionnelles d’accepter de présenter leurs pièces dans une salle comme la leur. « Tout est devenu ancien. Ce qui nous crée des difficultés. On a besoin de rénover notre salle d’exposition qui s’étale sur 400 m2 et contient trois cents places. Le conseil de la commune va débloquer une grande somme pour que le complexe retrouve un aspect satisfaisant », commente Saïd El Azizi Al Alaoui
Par ailleurs, l’organisation des grands évènements nécessite l’accord du ministère de la « Culture ». Aussi, les organisateurs doivent-ils attendre des mois avant d’obtenir l’approbation. Ce qui constitue souvent un obstacle de taille puisqu’on ne peut pas contraindre l’artiste à attendre pendant une longue période. « Pour organiser une manifestation, il faut au moins six mois pour lancer l’appel d’offres et avoir l’accord du ministère concerné. Mais, pour les manifestations régulières, comme le festival de Sidi Belyout du Ramadan, ça ne pose pas un grand problème ». Après l’appel d’offres, l’une des sociétés de productions, joue le rôle d’intermédiaire entre l’administration et les artistes. Il est à noter, également, que ce sont les responsables du complexe qui imposent le nom des comédiens, des chanteurs, des animateurs… La société signe, seulement, les contrats avec eux. Quant aux prix, ils sont définis par le cahier des charges.
A l’inverse de ce qui se dit, une collaboration étroite existe entre les complexes culturels de la métropole qui organisent parfois le même événement.
Expérience unique
Cependant, le manque de moyens freine leur volonté. Seul le complexe de Sidi Belyout dispose d’un budget annexe fourni par la Commune de Sidi Belyout. C’est une expérience unique dans son genre. Elle a permis à cet établissement de dépasser, ne serait-ce que relativement, la problématique du financement. « Notre complexe est le seul à l’échelle nationale à disposer d’un budget annexe en plus du complexe sportif. Nous sommes l’un des services de la Commune et chaque somme dépensée doit être faite en accord avec elle», explique Saïd El Azizi.
Le programme des mois à venir promet d’être attirant (expositions, matinées pour enfants, conférences, festivals, théâtre, musique…). La «crise» ne survient que lors des saisons «mortes», en septembre et en juin. L’activité est, par ailleurs, prospère pendant l’été. C’est pourquoi, Saïd El Azizi déclare que le complexe ne fermera pas ses portes, comme chaque année, en août prochain où plusieurs manifestations seront organisées.
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