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Bilan très positif de la saison agricole : le processus de renouvellement du cheptel dope les prix de la viande

Encouragés par les excellents résultats de la saison agricole 2002/03, les pouvoirs publics poursuivent les efforts de restructuration du secteur à travers une pile de mesures destinées à alléger les lourdes charges des agriculteurs en cette période des p

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Il s’agit plus particulièrement d’efforts logistiques et techniques au profit des éleveurs pour les aider à mieux gérer le processus de renouvellement du cheptel. Une circulaire conjointe des ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur a ainsi étendu l’opération de prise en charge des frais de transport de l’orge d’importation, destiné à la sauvegarde du cheptel dans certaines régions excentrées, à la production nationale de cette campagne. Cette mesure, conjuguée aux effets naturels de l’importance de la récolte de cette année, a eu pour conséquence une baisse significative des prix du blé dur et de l’orge respectivement de 16 et de 20 %.

Selon les dernières statistiques du ministère de l’Agriculture, arrêtés au 4 juillet 2003, la superficie récoltée dépasse 4,6 millions d’ha, soit près de 87 % de la superficie semée. La partie récoltée avoisinerait normalement les 60 % du total. En ce qui concerne les légumineuses alimentaires, la superficie totale semée est de 302.000 ha dont plus de 96 % ont été déjà récoltés. Par ailleurs, la campagne d'exportation de primeurs s'est soldée par une quantité globale de 395.000 tonnes, enregistrant des améliorations de 5 et de 10 % respectivement par rapport à la campagne 2001/2002 et à la moyenne des cinq dernières campagnes, toujours selon le dernier rapport du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Les exportations de tomates n'ont pas dépassé 186.000 tonnes, soit des baisses de 9 et 12 % respectivement par rapport à la campagne précédente et à la moyenne des cinq dernières campagnes. Les fortes amplitudes thermiques ayant sévi pendant les mois de décembre et janvier et qui se sont traduit par une réduction du potentiel de production seraient à l’origine de cette réduction.

Ces conditions de production se sont également répercutées sur l'utilisation du contingent à prix d'entrée conventionnel prévu dans l'accord d'association Maroc-Union européenne, qui n'a pas dépassé les 94 % (158.400 tonnes contre un contingent de 168.757 tonnes).
Pour leur part, les exportations de pommes de terre, quoique ayant enregistré une hausse de 6,5 % par rapport à la campagne précédente, demeurent à un niveau très faible eu égard aux potentialités réelles du pays.

Les tonnages exportés s'élèvent à 41.000 tonnes contre 54.000 tonnes comme moyenne des cinq dernières années et de 90.000 tonnes en 1998/99. Par contre, les exportations de légumes et fruits divers ont poursuivi leur tendance à la hausse entamée depuis le début des années 90, confirmant ainsi la volonté de l'Etat et des opérateurs à diversifier les espèces exportées en s'orientant de plus en plus vers les produits à haute valeur ajoutée. Le volume exporté en ces produits s'élève à 168.000 tonnes, soit des augmentations de 26 % et de 83 % respectivement par rapport à la campagne 2001/2002 et à la moyenne des cinq dernières campagnes. Les principales espèces concernées sont les haricots verts, les courgettes, les poivrons, les melons et les fraises.

Les exportations globales de primeurs proviennent à raison de 76 % de la zone de Souss-Massa. En excluant les pommes de terre et les fraises, la part de cette zone dans les exportations globales s'élève à 89 %. Ce taux atteint 97 % pour la tomate.
Pour le consommateur, cette situation est loin d’être profitable, puisqu’il devra débourser plus pour s’approvisionner en viande bovine et ovine, puisque les cours se sont maintenus à des niveaux relativement élevés par rapport à la normale depuis la grève des chevillards de Casablanca. Mais la hausse des prix chez le boucher s’explique surtout par le processus de renouvellement du cheptel, à moins de cinq mois de l’Aïd Al-adha, et par la disponibilité des aliments au niveau des parcours naturels et de l’abondance de la paille après la bonne production céréalière de cette année. Cette tendance s’est également amplifiée sous la pression de la demande estivale. Enfin, les professionnels estiment que cette hausse anormale est due à la baisse structurelle de l’offre et aux restrictions imposées par les pouvoirs publics en matière d’importation des bovins.
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