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Comité national marocain du Forum francophone des affaires : les industries culturelles, une nouvelle richesse

Les industries culturelles, entendez-par là l’ensemble des activités liées à l’exploitation et à la distribution du livre, à la musique ainsi qu’au septième art sont autant de pans à même de contribuer significativement à l’accès

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Et ce n’est certainement pas une lapalissade de dire que, dans un monde globalisé, ces mêmes activités que l’on qualifie bien des fois «d’immatérielles» ont, plus que par le passé, cette particularité de rapprocher les uns et les autres, tout en permettant de réduire le fossé qui caratérise les contrées du Nord et du Sud.
Par les temps qui courent, l’engagement culturel s’avère une panacée pour limiter, un tant soit peu, l’ampleur des dégâts que pourrait sous-tendre ce processus presque irréversible de la mondialisation. Pour M. Abdelmalek Alaoui, président du Comité national marocain du Forum francophone des affaires ( CNM FFA), «ces industries de l’immatériel (....) façonnent notre identité, nous rappellent notre Histoire et nous tournent vers l’avenir». Intervenant lors de l’inauguration des travaux du séminaire placé sous le thème «Les industries culturelles», rencontre initiée à Rabat depuis le lundi dernier, M. Abdelmalek Alaoui, sans pour autant reléguer au second plan les inégalités spatiales qui perdurent au niveau du contexte international, a estimé que dans «un monde global, l’engagement culturel doit être une priorité, un souci de tous et de tous les instants». Lors de cette rencontre, la première du genre à être d’ailleurs organisée au Royaume, le jeune président du CNM FFA a incontestablement vu juste lorsqu’il a précisé en substance que cette propension en direction du culturel «se nourrit de réalités bien concrètes». Un raisonnement d’autant plus imparable que les structures de financement, le renforcement des liens entre l’unité productive et la culture, surtout celle qui se veut de proximité, sont des challenges dont la réussite s’impose comme une épée de Damoclès.
Au Maroc, a tenu à expliquer M. Alaoui, la dynamisation et la préservation des acquis des industries culturelles ont toujours été érigées en priorité nationale. Et le processus de changement enclenché irréversiblement dans un passé très récent en a incontestablement conforté l’élan. «L’engagement culturel de Sa Majesté le Roi Mohammed VI se déploie sur des fronts multiples», tant il est vrai que le Souverain «très attentif à la culture des jeunes» veille toujours «à notre identité plurielle et à la diversité culturelle».
Pour preuves, ces initiatives Royales qui se sont concrétisées par la mise en place de la Fondation du cinéma, la libéralisation de l’audiovisuel ainsi que la création de l’Institut Royal de la culture Amazighe en 2002.
Mais s’il est un étai qui peut bien contribuer à conforter cette dynamique, et par ricochet à aller de l’avant dans le développement harmonieux des industries culturelles, c’est bien “ la francophonie”. Brillante et foisonnante, elle est “l’espace naturel (...) où peut s’élaborer une véritable politique de coopération entre les cultures”. Pour M. Alaoui, c’est que “loin d’être homogène sur le plan économique, l’espace francophone revêt une certaine cohérence dans sa diversité culturelle”. Et puis ce qu’il va falloir préciser, c’est les règles sacro-saintes de la tolérance et de l’ouverture le régissent de la manière la plus spontanée qui soit. Partage des principes axés sur le respect de l’autre, des droits de l’Homme, de la création .... sont autant de règles cardinales et qui sont monnaie courante dans cet espace. Tout cela pour dire, en définitive, que “ la culture est avant et après tout l’affaire de tout un chacun”. De telles synergies pour le moins incontournables, le CNM FFA entend justement les porter sur les fronts baptismaux, comme le corrobore notamment l’organisation de cette rencontre au sommet et qui a vu la participation de MM Steve Gentili, président du Forum francophone des affaires et Mohamed Kabbaj, conseiller de S.M. le Roi Mohammed VI. L’objectif de ce séminaire qui s’inscrit dans le cadre du programme “ Partenariat et transfert de technologies” du secrétariat international du Forum francophone des affaires est, tout en permettant des échanges d’expériences entre les uns et les autres, de tirer vers le haut les relations mutuellement avantageuses de coopération et surtout dans le domaine des industries culturelles qui, au fil de ces derniers, ont fini par impacter le monde des affaires. Néanmoins et dans ce cadre, il ne faut surtout pas s’y méprendre, “ l’entreprise qui soutient la création” est également acculée à se doter “ d’une réelle stratégie à long terme pour le soutien de l’immatériel”. Et parmi l’un des passages obligés, on ne peut occulter et encore moins reléguer au second plan toute l’importance que revêt “ la transparence en matière de définition d’objectifs” et la professionnalisation. On doit aussi et surtout veillé au grain en ce qui a trait à l’éducation. De telles orientations constituent un véritable vade-mecum pour le CNM FFA qui entend mettre les bouchées doubles pour accompagner “les entreprises marocaines dans leur partenariat avec les industries culturelles” et dans leur propension à raffermir leurs synergies”, surtout celles qui consolideraient la coopération multilatérale au sein de l’espace francophone. Le leitmotiv de ce jeune groupement n’est autre que de “préserver la capacité créatrice des artistes, garantir la diffusion de leurs œuvres(...) et de répondre aux nouvelles attentes des consommateurs”.
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