Menu
Search
Samedi 20 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 20 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next L'humain au centre de l'action future

Entretien avec le Pr. Mohamed K’nidiri, président du FNAP : assurer la pérennité du Festival national des arts populaires

Après avoir pris acte du bilan positif du 38e Festival national des arts populaires (FNAP) de Marrakech, les organisateurs se sont remis à la tâche pour que la prochaine édition soit d’un aussi bon niveau.

No Image
Dans l’entretien qui suit, le président du FNAP nous parle des efforts consentis en vue de faire de ce rendez-vous annuel un événement incontournable.
Après une année de réflexion pendant laquelle le Festival national des arts populaires (FNAP) de Marrakech s’était éclipsé, celui-ci est revenu pour sa 38e édition sous d’autres couleurs et surtout plus fort.

Six jours durant, Marrakech a vibré aux sons merveilleux des troupes folkloriques venant de différentes régions du Maroc et qui se sont produites sous un thème unique: les Voix de l’Atlas.

L’une des grandes innovations de ce festival 2003 a consisté en le recours à deux grands noms dans la mise en scène artistique et la musicologie: Ahmed Aydoun, directeur artistique, et Lahcen Zinoun, metteur en scène et chorégraphe.

Le choix d’une direction artistique aussi étoffée a contribué à introduire un nouveau concept tout en respectant le folklore national marocain dans ses arts traditionnels. Cette direction s’est fait un devoir de respecter gestes et rythmes tels qu’ils ont été conçus et interprétés pendant des décennies, nous a confié le Pr. Mohamed K’nidiri, président du FNAP.

«Mais ce n’est pas la seul nouveauté de cette 38e édition. Celle-ci s’est raccourcie (de 10 à 6 jours) pour correspondre aux normes internationales d’un festival. Elle gagne, en contrepartie, en profondeur et en diversification», a-t-il ajouté.
Le succès qu’ont connu les dernières éditions a incité à créer une association entre les partenaires traditionnels, en l’occurrence le ministère de la Culture, l’Office marocain national du Tourisme (ONMT), la wilaya et le Conseil de la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz, le Conseil régional du Tourisme (CRT), l’Association le Grand Atlas (AGA) et Royal Air Maroc (RAM)

La création de cette association a pour objectif d’assurer la pérennité de ce grand événement culturel. Ce pourquoi elle a opté pour un plan de travail étalé sur quatre années avec à chaque édition une thématique nouvelle mise en œuvre pour une direction stable et complémentaire.

Ainsi, la préparation a été entamée depuis le mois de mars 2003 avec au programme une réunion de l’association du festival tous les 15 jours tenue à l’hôtel Atlas Marrakech que nous remercions ici pour son hospitalité, a poursuivi Mohamed K’nidiri, en ajoutant que cette préparation a été menée dans le cadre du bureau de l’association où chacun des membres a apporté sa pierre à l’édifice.

Cela a commencé par le choix des troupes participantes mené conjointement par un comité de sélection composé du duo artistique et du coordonnateur technique.
A ce titre, le comité de sélection s’est déplacé successivement à Oued Zem pour choisir la troupe représentant les Aâbidate Rma, à Beni-Mellal et Azilal pour sélectionner les troupes de la région, à Ouarzazate pour celles devant représenter les troupes de Ouarzazate et Zagora et à Agadir pour les troupes du Souss et du sud.

«Quant aux troupes représentant le Haut-Atlas et la région du Haouz, elles ont été sélectionnées à Marrakech», a dit le président du FNAP.

«Nous avons pu constituer un effectif de 26 troupes nationales composées de près de 600 artistes représentant l’ensemble des arts populaires marocains et proposé à notre public sept troupe étrangères en provenance du Sénégal, de Côte d’Ivoire, de France, de Thaïlande, de Pologne, de Suisse et d’Egypte». Ces pays ont été représentés par le Ballet national de Dakar (Sénégal), la troupe Sotheca (Côte d’Ivoire), la troupe folklorique de Marseille (France), la troupe de folklorique de Thaïlande, la troupe folklorique de Lublin (Pologne), Le groupe Rai - X de Berne (Suisse) et la troupe folklorique nationale d’Egypte.

La nouveauté de cette édition aussi, a-t-il ajouté c’est la production des troupes étrangères sur la scène du palais Badii en ouverture des troupes marocaines avec une demi-heure de spectacle, soit le sixième du temps sur un spectacle plein de trois heures. Ceci a permis au public marocain et étranger, fidèle du palais Badii, de découvrir des arts populaires de 3 continents; version qui a été beaucoup appréciée.

De plus, ces troupes étrangères accompagnées de quelques troupes marocaines ont également animé les deux grandes places de la ville de Marrakech: Place Jamaâ El Fna et Place du Harti où nous avons installé de grandes scènes de plus de 150 m2 équipées de matériel son et lumière, suivies par un nombreux public enthousiaste».

La fréquentation moyenne de chacun de ces deux scènes a été de l’ordre de 10.000 à 15.000 personnes chaque soir, a souligné M. K’nidiri en précisant que le Théâtre Royal où s’est déroulé chaque soir un spectacle a été également investi par un nombreux public, en particulier lors de la soirée égyptienne, et au cours de la soirée sénégalaise. «La dernière soirée avec le défilé du caftan a connu un énorme succès et on peut estimer que c’est un plus pour le festival qu’il faut développer lors des prochaines éditions».

«Dans le domaine des arts plastiques, nous avons pu faire exposer 20 artistes-peintres marocains sur cinq sites différents: délégation du ministère du Tourisme, la Galerie Bleue, la fontaine Mouassine, les halls de l’hôtel de ville et du théâtre Royal.

«Si toute la ville de Marrakech a été mobilisée, a-t-il indiqué, il n’en demeure pas moins que la participation de certains professionnels a été en deça des attentes et même de la contribution qui a été la leur auparavant. Il est vrai que la conjoncture économique, pour certains n’est pas des plus favorables. Cela suppose à nos yeux plus de dynamisme que d’attentisme.

«Cet état de fait a été d’une grande gêne pour l’organisation. Nous espérons que dans l’avenir il y aura une plus grande participation de ces professionnels», a-t-il souhaité.

Sur le plan de la couverture médiatique, plus de 180 articles, dont au moins 20 sur des organes de presse étrangers ont été consacrés à l’événement. «Toute la presse marocaine, sans exception, a fait une couverture positive du festival. Il en va de même pour la presse étrangère qui a couvert l’événement, ce qui nous rassure pour l’avenir.

«Plus de 230 journalistes ont suivi l’événement, dont au moins 40 représentants des médias étrangers. Citons en l’occurrence TV5, ARTE, la 5, Washington Times, Jeune Afrique, l’Echo magazine, Discovery, Sciences et Avenir, Free Lance, Photo News, Beur FM, Beur TV, Fashion Fact, Maghreb Radio et Only Rai Radio.
«Ces deux derniers ont couvert en direct les soirées du Palais Badii et transmis en Europe où ils ont été très suivis par les ressortissants marocains à l’étranger. Ils ont également effectué plusieurs entretiens avec les responsables du festival ainsi qu’avec les artistes.

Nous ne manquerons pas de rappeler, a-t-il ajouté que la soirée d’ouverture a été présidée par le Premier ministre accompagné de plusieurs ministres du gouvernement venus sur instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste.

Cela montre l’importance que réserve Sa Majesté aux Arts populaires du Maroc en général et au Festival national des arts populaires, en particulier. Nous sommes redevables à Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour sa Haute sollicitude, ce qui a été d’un grand appui pour nous et source d’une immense fierté, a conclu Mohamed K’nidiri, président du FNAP et de l’A.G.A.
Lisez nos e-Papers