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Faire de l'Atlantique un espace d'amitié et de dialogue

Volonté commune de faire de l'Atlantique un “ espace de dialogue et d'amitié ”. C'est ce que clame une banderole accrochée à l'entrée du Parlement par les soins de l'Association d'amitié maroco-québécoise probablement, mais aussi ce qu'ont tenu à rappeler

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Lors d'une première rencontre élargie aux membres des deux délégations, M. Radi s'est félicité de l'excellence des relations qui unissent les deux pays, quoique vieilles d'à peine un demi-siècle, et a vivement remercié l'Association maroco-québécoise et le Centre d'études canadiennes pour leur contribution à l'organisation et à la réussite de cette visite, tout en formant le vœu de voir cette dernière permettre aux députés et sénateurs québécois et, à travers eux, à l'ensemble des Canadiens, de mieux connaître notre pays et l'âme de son peuple.
Le président de la chambre des représentants a ensuite donné à ses hôtes un bref mais exhaustif aperçu sur l'histoire du Maroc et l'évolution de ses institutions, principalement depuis l'indépendance, ainsi que sur son apport à la culture et la civilisation universelles, son rôle de trait d'union entre l'Occident et l'Orient arabo-musulman et sa contribution permanente et inlassable à la diffusion et l'enracinement des valeurs de paix, de dialogue et de bonne intelligence entre les peuples.
Tout en reconnaissant que le Maroc connaît actuellement quelques problèmes économiques et sociaux, M. Radi a néanmoins tenu à rappeler à son auditoire que notre pays peut légitimement se prévaloir de ses nombreux et incomparables atouts dans des domaines aussi variés que l'agriculture, la pêche, le tourisme, l'artisanat, les mines, etc. et que son atout-maître reste indubitablement la jeunesse, le dynamisme et la volonté d'entreprendre de sa population. Seuls lui font défaut, présentement, les moyens financiers et technologiques, a-t-il souligné, invitant, par la même occasion, les investisseurs et opérateurs canadiens à mieux explorer les immenses potentialités qu'offre le Maroc et à en tirer le maximum de profit.
Pour sa part, M. Patry a tenu à mettre l'accent sur la générosité et la qualité de l'accueil qui a été réservé à sa délégation ainsi que sur la beauté naturelle et la stabilité politique et sociale du Maroc où d'ailleurs, a-t-il fait remarquer au passage, le premier ministre canadien a passé dernièrement ses vacances “en toute quiétude ”.
Le responsable canadien a ensuite précisé que le but essentiel de la visite de la délégation qu'il a l'honneur de conduire est de promouvoir le dialogue transatlantique et de jeter les bases d'une coopération solide et durable entre le Maroc et la province canadienne du Québec, notamment dans le domaine de la formation professionnelle et technique et, donc, du développement humain.
Par ailleurs, et en marge de cette séance de travail, M. Yvon Charbonneau, membre de la Chambre canadienne des communes, nous a fait la déclaration suivante : “ Nous sommes un groupe de seize parlementaires canadiens représentant trois partis politiques et qui gèrent des régions ainsi que les deux chambres : le Sénat et la Chambre des communes. Nous sommes ici pour une semaine à l'invitation de l'Association Maroc-Québec ainsi que du club maroco-canadien des gens d'affaires et du centre d'études canadiennes. C'est une invitation qui va nous permettre de mieux connaître la réalité marocaine, (car) nous devons rencontrer des députés, des gouverneurs, mais aussi des partis politiques et des organisations de la société civile qui s'occupent des droits de l'homme, du développement social, des familles…Nous allons (aussi) aller à Laâyoune pour voir de près la réalité du “ Sahara occidental ” et digérer les divers aspects du problème politique que cela pose depuis des années.
La position de base du Canada (sur ce problème) c'est la neutralité mais une neutralité active, en ce sens qu'elle favorise la reprise du dialogue constructif menant à une solution durable. Nous allons aussi y être mis face à la réalité des détenus (toujours) emprisonnés en Algérie. Nous allons donc être sensibilisés à ce problème-là et nous ferons certainement des commentaires par la suite. De toute façon, toutes ces rencontres, que ce soit à Laâyoune, Agadir, Marrakech, Rabat ou Casa ont pour but de mettre à jour la diversité des réalités marocaines et de rehausser le niveau de la coopération entre nos deux pays”.
A la question de savoir sur quoi cette visite peut déboucher au plan économique, M. Charbonneau répond que celle-ci “n'est pas, à proprement parler, à caractère économique mais elle peut ouvrir des perspectives parce que lorsque nous aurons assimilé la réalité marocaine, nous pourrons discuter avec les opérateurs économiques au Canada ou au Québec mais c'est, surtout, une visite destinée à une meilleure connaissance et une meilleure compréhension, car nous traversons une période où il y a beaucoup d'amalgames.
Nous avons (au Canada) de nombreux arabes et musulmans qui sont souvent dénigrés par les médias et pourtant il y a beaucoup de diversités et de situations ainsi que des peuples (arabes et musulmans. N.D.L.R..) qui oeuvrent à leur développement et à la crédibilisation de leurs institutions démocratiques et que le Canada peut accompagner”…
Invité à commenter le rejet par le polisario des dernières propositions de M. James Baker sur la question du Sahara, le député canadien s'est poliment refusé à faire le moindre commentaire pour la “très simple raison ” qu'il ne connaît pas encore la teneur des propositions de l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU.
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