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Fruit de la coopération entre la Fondation Hassan II pour les MRE et l’OIM : «Marocains de l’extérieur», une analyse des nouvelles tendances de la communauté marocaine vivant dans 6 pays d’Europe

L’ouvrage «Marocains de l’extérieur», fruit de la coopération entre la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), présente une analyse des nouvelles tend

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Statistiques, cartes et analyses à l’appui, «Marocains de l’extérieur», ouvrage croisé, de 397 pages et de format moyen, paru en juillet dernier, est le seul document qui existe aujourd’hui au Maroc où il est possible de trouver des données à la fois qualitatives et quantitatives concernant 80 à 87 % de la communauté marocaine à l’étranger. L’ouvrage traite des Marocains d’Europe dans une perspective comparée, des différents systèmes européens d’inclusion-exclusion, des enjeux et questions concernant les données statistiques de la communauté marocaine résidant en Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie et Pays-Bas, notamment les caractéristiques démographiques et sociales de ces populations.

Ces caractéristiques concernent entre autres la répartition géographique, les structures par âge et sexe, l’état matrimonial, les mariages mixtes et ménages, la population active, l’éducation et le niveau d’instruction, l’analyse de régularisation, l’évolution des permis de travail, les statistiques d’immatriculation à la sécurité sociale, l’accroissement du nombre d’étudiants et de visa de résidence et la naturalisation.
«Cet ouvrage sera suivi par d’autres publications qui se pencheront sur la situation de la communauté marocaine dans d’autres pays, puis viendront les études thématiques et transversales plus pointues et plus approfondies ainsi que les actualisations périodiques», souligne le président délégué de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, M. Omar Azziman.
La Fondation se donne «des tableaux de bord et des indicateurs lui permettant de déployer des activités mieux ancrées dans les réalités et plus efficientes», note M. Azziman, ajoutant que la couverture géographique sera d’abord complétée en tenant compte des changements permanents, lesquels sont très rapides au sein de la communauté marocaine à l’étranger. D’où la nécessité, depuis toujours ressentie, «de mieux connaître la condition des Marocains de l’extérieur, de mieux en suivre les évolutions et les mutations, de mieux cerner leurs difficultés et de mieux en appréhender les nouvelles potentialités», poursuit-il, ajoutant qu’il est nécessaire d’avoir plus de visibilité pour mieux les accompagner et mieux les servir au moyen d’actions mieux ciblées et plus pertinentes.

La Fondation a songé à se doter d’une structure permanente et d’un outil institutionnel d’observation et d’analyse qui regrouperait des spécialistes et experts des migrations. Cet appui professionnel et ce concours technique ont été présentés par l’OIM avec laquelle la fondation a signé en avril 2002 un accord de partenariat et d’assistance technique pour la mise en place au sein de la fondation, d’un Observatoire de la communauté marocaine à l’étranger (OCME).
Pour le directeur général de l’OIM, M. Brunson Mckinley, cet ouvrage est le premier résultat des activités de l’Observatoire de la communauté marocaine à l’étranger, structure d’études et d’analyses appliquées. «Ce projet a pour mission d’identifier de manière régulière et fiable les tendances sociologiques, culturelles, économiques et juridiques des MRE à travers la mobilisation d’outils analytiques pluridisciplinaires», souligne M. Mckinley, notant que des questions d’une grande actualité telles que la gestion des remises et leurs impacts, les droits des migrants ainsi que les processus de leur intégration sociale et économique sont abordées sur la base de faits actualisés et pertinents. Toutefois, note-t-il, ce travail «ne fait pas l’économie d’une analyse détaillée des éléments institutionnels et juridiques relatifs aux récentes politiques migratoires des pays d’accueil et leur impact sur la situation générale des migrants marocains».

Les thématiques abordées et la méthodologie adoptée font de ce rapport un «excellent outil de travail pour les praticiens de la migration aux niveaux des centres de recherche, des gouvernements et des ONG de même qu’au sein des organisations internationales concernées», estime-t-il. Les Marocains vivant à l’extérieur de leur pays sont plus de deux millions, dont près de 82 % résidant dans l’UE. Il s’agit «d’une véritable migration dans le monde comme le fut jadis celle des Italiens, des Grecs, des Libanais et autres populations originaires du Bassin méditerranéen», lit-on dans l’ouvrage. Les Marocains sont désormais la première nationalité non européenne en Belgique, en Espagne et en Italie alors qu’en France ils sont presque 800.000. Cette migration se caractérise par des liens très forts avec leur pays d’origine, ce qui n’empêche pas une installation durable et un enracinement dans le pays d’accueil. Ont notamment participé à l’élaboration de ce rapport, des chercheurs anthropologues, universitaires, sociologues et statisticiens d’Italie, de France, de Belgique, des Pays Bas, d’Allemagne, d’Espagne et du Maroc.

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