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Le Club Olympique de Casablanca se cherche

Il fut un temps où le COC n'avait besoin que d'une assemblée générale, deux tout au plus, pour constituer un nouveau comité. Cette année, il faudra attendre une quatrième assemblée pour qu'un comité voit le jour.

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Les Cocistes ont visiblement quelque mal à former un comité. Après une première assemblée reportée pour faute de quorum durant le mois de Ramadan, une seconde fut convoquée quelques jours plus tard mais cette fois-ci, même si le nombre de présents était relativement faible par rapport au nombre d'adhérents, elle a bien eu lieu, avec comme ordre du jour, la lecture et approbation des rapports moral, financier et technique ainsi que l'élection du tiers sortant. Pour permettre une liste de nouveaux candidats, le comité décide de laisser l'assemblée ouverte mais justement faute de candidats, il fallait trouver une issue.
«Après la lecture et l'approbation des rapports moral, financier et technique, explique M. Khalid Bennani, nous ne pouvions rester inactifs, surtout qu'il y avait des problèmes urgents à régler entre autres, celui des vestiaires qui ne répondaient plus aux besoins de nos adhérents. Il nous fallait donc trancher et définir un plan d'action pour permettre au nouveau comité d'avoir les coudées franches pour restructurer le club». C'est ainsi que la proposition de créer quatre commissions fut acceptée par l'assemblée générale. Les commissions de statuts et règlements, du bungalow, de l'infrastructure et du développement du sport furent mises sur pieds.
Chacune étant autonome et devait préparer un rapport sur ses activités. Autrement, le comité ne faisait que superviser les travaux de ces commissions. Le président Khalid Bennani, soucieux de transmettre le flambeau à un autre président était impatient de voir la prochaine assemblée parvenir à une issue.
«Je ne vous cache pas que j'ai toujours souhaité un changement en douceur de nos structures pour permettre à une autre équipe de prendre le relais. En fait, c'est cela la vie associative. Il faut responsabiliser les adhérents afin qu'ils se sentent concernés par la gestion du club. Dans un premier temps, nous avions entamé les travaux pour la construction d'un kwick, mais le problème des vestiaires restaient préoccupant.
Il fallait trouver au plus vite une solution…». Effectivement, au mois d'août dernier, une partie du plafond des vestiaires s'est détachée, ce qui entraîna sa fermeture. «Ce n'est pas de gaieté de cœur que nous avons été amené à cette fermeture», reconnaît le président. Quelques adhérents n'ont pas caché leur mécontentement et l'ont souvent manifesté. «Nous ne comprenons pas que le comité puisse entreprendre de construire un court en dur alors que la priorité, c'était les vestiaires», clame un des adhérents.
En fait, selon le président, la rénovation de l'infrastructure ne concerne pas uniquement les vestiaires, mais le projet est plus grandiose puisqu'il englobe le restaurant, le salon et d'autres dépendances. L'on se rappelle aussi que le comité qu'il fut présidé par Yahya Fizazi avait présenté un projet ambitieux pour la rénovation totale du club mais qui nécessitait une enveloppe conséquente. Bref, les intentions des uns et des autres ne souffrent d'aucune contestation mais chacun a buté sur le financement de ces projets. La dernière assemblée a tourné autour de ces moyens de financement. La parole fut donnée aux adhérents dont chacun mesurait ses interventions. Trois propositions ont été soumises : construire les vestiaires au sein du bungalow à la place du restaurant qui surplombera le club house de façon à avoir une vue panoramique; construire des vestiaires sur la terrasse, ou rénover ces mêmes vestiaires à leur place actuelle. Les deux premières propositions paraissaient coûteuses. Et c'est la dernière qui fut retenue. S'agissant du financement, M. Khalid Bennani propose une augmentation de la cotisation au lieu d'un emprunt. Ce qui fut accepté à hauteur de 20 %. La discussion autour de cette question fut assez longue si bien que bon nombre de présents avaient hâte de passer à autre chose, en particulier le volet sportif. Depuis quelques saisons, le COC a du mal à s'imposer sur la scène nationale. `
Sang nouveau
Faute de jeunes à la hauteur ou d'encadreurs performants ? Toute la question est là. En tous les cas, tout le monde convient qu'il est nécessaire de recruter un directeur technique capable de donner un sang nouveau aux Cocistes.
Autre problème à résoudre, c'est celui de la présence de parents de joueurs au sein de la commission sportive. «Il ne devrait pas y en avoir, avoue un parent car il y a trop de désaccords entre les membres, chacun voulant privilégier son fils ou sa fille». Il est vrai que cette situation devient préoccupante dans la majorité des clubs et le COC souhaite y mettre un terme. Pour Khalid Bennani, cette avant-dernière assemblée a répondu à plusieurs besoins : ne pas confisquer la décision de l'assemblée générale ; créer un dynamisme au sein du club et donner un programme d'action pour le prochain comité.
Il est clair que la situation actuelle du COC ne plaît pas à tout le monde ce qui est tout à fait normal dans la vie associative.
La grande énigme est de savoir pourquoi l'on ne se bouscule pas au portillon pour participer à la gestion du club ? Certains ont proposé d'établir des candidats par liste avec un programme précis comme pour les élections législatives. Pourquoi pas, dès lors qu'il s'agit de l'avenir du COC. Le débat est ouvert.
Soulignons, enfin, que la prochaine assemblée reste ouverte aux candidatures et qu'elle sera élective.
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