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Le Premier ministre palestinien refuse une épreuve de force avec les groupes armés : Mahmoud Abbas calme le jeu avec Arafat et accuse Israël et Washington

Le Premier ministre palestinien Mahmoud Abbas a opté jeudi pour la conciliation dans son conflit de pouvoir avec Yasser Arafat, tout en reprochant à Israël et Washington d'être responsables de la crise dans le processus de paix.

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Tout en admettant des «problèmes» avec le dirigeant palestinien, il lui a rendu un hommage appuyé le qualifiant de «leader historique» des Palestiniens et appelant les Etats-Unis à mettre fin à leur politique de boycottage à son encontre calquée sur celle d'Israël.

Il a réaffirmé également son refus d'engager une épreuve de force avec les groupes armés palestiniens. Washington a rejeté l'appel à la levée du boycottage de Yasser Arafat et Israël a vivement dénoncé les déclarations de M. Abbas.
«Nos vues sur M. Arafat sont malheureusement basées sur de nombreuses années d'expérience et de tentatives de travailler avec lui, des années au cours desquelles il n'a pas répondu aux attentes», a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Richard Boucher.
Le ministre israélien des Affaires étrangères Sylvan Shalom a qualifié pour sa part de «très graves» les déclarations du Premier ministre palestinien et émis de nouvelles menaces à l'encontre de M. Arafat.

«Il refuse tout comme Arafat de démanteler les organisations terroristes et viole tout comme Arafat les engagements pris», a estimé M. Shalom.
«Aussi longtemps qu'il (Arafat) existe il sera un obstacle à la paix», a ajouté le chef de la diplomatie qui a estimé que le cabinet israélien devrait avoir «prochainement une discussion stratégique» sur un éventuel bannissement du leader palestinien. M. Abbas a annoncé par ailleurs que Saëb Erakat, un proche de M. Arafat, allait à nouveau mener les négociations avec Israël.
Mais M. Shalom a estimé que cette nomination était de la «poudre aux yeux» compte tenu du fait qu'il n'y aurait aucune reprise des négociations «sans démantèlement préalable des organisations terroristes».
Quarante-neuf députés contre dix se sont prononcés jeudi pour la tenue d'une session à huis clos du Parlement consacrée à la crise Abbas-Arafat portant notamment sur le contrôle des services de sécurité.

En tant que détenteur du portefeuille de l'Intérieur, M. Abbas contrôle trois services de sécurité, les autres relevant pour la plupart de M. Arafat. Ces dernières semaines, Washington a pressé M. Arafat de transférer toutes ces forces au contrôle de M. Abbas pour mettre au pas les groupes radicaux, comme le Hamas et le Jihad islamique.
Israël et les Etats-Unis ont demandé au Premier ministre palestinien de «démanteler les infrastructures terroristes», conformément à la «feuille de route», le dernier plan de paix international.

«Nous ne traitons pas l'opposition par des méthodes policières, mais par le dialogue», a affirmé M. Abbas. Il a accusé le gouvernement israélien d'avoir «détruit la trêve» proclamée le 29 juin par le Hamas et le Jihad islamique. La trêve a été rompue officiellement le mois dernier par ces deux mouvements après l'élimination d'un chef politique du Hamas lors d'un raid d'hélicoptères israéliens à Gaza le 21 août. Sur le terrain, un soldat israélien a été tué par balle lors d'une opération à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, au cours de laquelle l'armée a arrêté un activiste du Jihad islamique qui s'apprêtait à perpétrer un attentat suicide en Israël, selon un porte-parole militaire.

Son décès porte à 3.446 le nombre des tués depuis le début de l'Intifada en septembre 2000, dont 2.584 Palestiniens et 801 Israéliens. Un soldat israélien a par ailleurs été blessé par des tirs palestiniens dans le secteur de Rafah dans le sud de la bande de Gaza. Trois jeunes palestiniens, dont un enfant âgé de 12 ans, ont été blessés par des tirs de soldats israéliens dans la région de Jénine.

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