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Le Président français devant le Parlement algérien : appel de Chirac à un dialogue plus dense entre le Maroc et l’Algérie

Le Président français, M. Jacques Chirac a appelé, lundi à Alger, au renforcement du dialogue entre le Maroc et l’Algérie pour favoriser l’intégration maghrébine.

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«La construction d’une aire de prospérité partagée en Méditerranée prendra tout son sens et toute sa portée si elle progresse, dans le même temps, l’intégration du Maghreb», a déclaré M. Chirac lors d’un discours devant le Parlement algérien. Cette intégration maghrébine suppose le renforcement du dialogue entre l’Algérie et le Maroc, dialogue fondamental pour l’intégration maghrébine et dont je salue les développements récents», a poursuivi le Président français.
M. Chirac a également émis le souhait que l’espace méditerranéen redevienne un trait d’union entre les peuples. «Nous pouvons proposer, innover, ouvrir de nouveaux chemins entre les rives de notre mer commune. Savoir trouver les solutions équilibrées que, dans beaucoup de domaines, nous avons vocation à définir et à proposer à nos partenaires», a-t-il souligné en rappelant que le grand chantier de l’espace méditerranéen s’est ouvert à Barcelone avec le lancement du partenariat euro-méditerranéen en 1995.
Mais, «il reste beaucoup à construire et nous devons aller, ensemble, plus loin dans cette ambition», a noté le Président français qui s’est dit attaché au dialogue 5+5, «un cadre d’échanges informels précieux pour la Méditerranée occidentale».
«Je suis attaché à cette enceinte, qui réunira nos ministres des Affaires étrangères les 9 et 10 avril prochain. Et je serai prêt à participer, le moment venu, à une rencontre des chefs d’Etat du 5+5», a déclaré le Président français.
Concernant l’élargissement de l’Europe, M. Chirac a souligné qu’à l’heure où l’Union européenne s’élargit à l’Est, l’UE n’oublie pas, au Sud, ce rivage qui lui a tant apporté et qui invite aux projets les plus ambitieux.
«Pourquoi ne pas réfléchir à des coopération renforcées entre l’Union européenne et le Maghreb dans le cadre du processus de Barcelone ? Nous sommes prêts à travailler pour la mise en œuvre de ce grand projet», a lancé le Président français.
Sur la situation en Irak, Jacques Chirac a estimé que l’Irak «doit faire plus» en vue de son désarmement, «car la guerre est toujours un constat d’échec et un drame. Et le Moyen-Orient, aujourd’hui, n’a pas besoin d’un nouveau conflit aux conséquences incalculables», a-t-il dit. Réaffirmant la position de la France, le Président français a souligné que Paris souhaite que les inspecteurs de l’ONU disposent du «temps nécessaire» pour assurer le «succès de leur mission», tout en appelant l’Irak à coopérer «davantage et plus activement».
«Nous devons maintenir sur lui une forte pression pour parvenir, ensemble et dans la paix, à l’objectif que nous nous sommes fixé : l’élimination des armes de destruction massive en Irak. C’est notre responsabilité commune devant l’Histoire», a-t-il indiqué. «Nous savons le prix du sang. Nous devinons les conséquences désastreuses, les ravages d’une nouvelle guerre dans une région déjà si meurtrie et si fragile. C’est pourquoi la France veut donner toutes ses chances au désarmement dans la paix», a-t-il encore dit. «Les pays arabes, réunis au Caire le 16 février dernier, ont exprimé le même espoir et fait entendre la même exigence de paix et de justice», a souligné le Président français, ajoutant que «nous avons une ambition commune, celle d’un monde plus pacifique, plus juste, d’un monde régulé par le droit, sous l’égide des Nations unies qui incarnent la démocratie internationale». L’ambition, a-t-il répété, «d’un monde organisé où la paix et la guerre ne peuvent être décidées qu’au sein de cette instance qui représente l’ensemble de la communauté des nations». Le Président français a par ailleurs exhorté Français et Algériens à regarder leur passé commun «en face» au nom de la réconciliation et à respecter «toutes» les victimes de la guerre d’Algérie. «Ce passé, complexe, encore douloureux, nous ne devons ni l’oublier ni le renier. Laissons nos souvenirs parachever la nôtre», a estimé M. Chirac.
«D’un côté comme de l’autre, sachons regarder ce passé en face.
Reconnaître ses blessures, sa dimension tragique.
Accueillons ensemble les mémoires, toutes les mé-moires», a-t-il dit.
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