Menu
Search
Mardi 16 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 16 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2006

Le secteur privé maroco-américain s’engage pour un nouveau partenariat

C’est par la signature de deux accords entre d’importantes sociétés américaines et marocaines que s’est soldée la visite effectuée au Maroc par une délégation d’hommes d’affaires du pays de l’ Oncle Sam, regroupant une

Le secteur privé maroco-américain s’engage pour un nouveau partenariat
Le premier a été conclu entre la société HardHatBid Inc, exerçant dans le secteur des technologies de l’information en général et du e-government en particulier, et la société marocaine Bridgetelecom spécialisée dans les télécommunications. Plus qu’un accord de représentation exclusive, il s’agit d’un témoignage de confiance et d’optimisme quant aux perspectives de développement du secteur des télécommunications au Maroc. Le second accord a été conclu pour sa part entre le groupe américain International Chem-Crete Corporation, exerçant dans les domaines des infrastructures, routes, aéroports et la holding nationale YNNA (Groupe Chaabi). Le président du groupe américain, M. Radi Al-Rashed, présent déjà en Arabie Saoudite et en Egypte, estime que ce partenariat établi entre les deux entreprises représente la première étape d’un processus qui pourrait aboutir, à moyen terme, sur une implantation locale.
L’objectif affiché du groupe est de se développer localement et de prospecter les marchés voisins, maghrébins et africains de façon générale, pour y exporter sa production. 500 à 1000 emplois devraient être créés dans l’immédiat grâce à la conclusion de cet accord.
Pour Omar Chaabi, administrateur de Ynna Holding, ce partenariat permettra un perfectionnement des produits fabriqués par son groupe, également présent en Arabie Saoudite et dans certains pays d’Afrique noire. La visite est qualifiée, notamment grâce à la concrétisation de partenariats entre entreprises des deux bords, de «véritable réussite».
L’ambassadrice des Etats- Unis au Maroc, Mme Margaret Tutwiller parlait «d’extraordinaire résultat» et déclarait que « c’était probablement à ce genre de choses que désiraient aboutir le Roi Mohamed VI et le Président Bush lorsqu’ils donnèrent le coup d’envoi aux négociations pour un accord de libre- échange dont le troisième round des discussions débutera très prochainement au Maroc».
Un libre- échange qui sera, aussi bien de l’avis des officiels que de celui des opérateurs du secteur privé, le «filet de confiance indispensable pour l’établissement de flux commerciaux plus importants et la concrétisation de joint-ventures entre les deux pays». « Ce type d’accord est le reflet du soutien gouvernemental qui intervient dans la décision d’investir dans un pays étranger», déclarait un entrepreneur américain,membre de la délégation à propos de ses perceptions du marché marocain.
En véritable plaidoyer en faveur du libéralisme économique, la sous-secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, Mme Cino était du même avis. Selon elle, «les opportunités sont grandes et encore inexploitées; la conclusion du Free Trade Agreement sera indéniablement le coup d’envoi à une intensification des relations économiques». Les importations marocaines en provenance des Etats- Unis ne représentaient, en 2002 que 3,4% du total et les exportations 3,3%, un niveau jugé de part et d’autre insuffisant. Les investissements et prêts privés américains ont totalisé, une année auparavant, 1069,5 MDH. L’investissement a connu une nette baisse .
En 1997, il atteignait le pic de 3.500 MDH pour évoluer en dents de scie et s’établir à 1.000 MDH en 2001. Comment permettre aux relations économiques de se hisser à un niveau plus élevé conforme aux relations qu’entretiennent les deux pays dans tous les autres domaines?
L’accord de libre-échange qui devrait être conclu «probablement avant la fin de l’année en cours», assure-t-on dans les milieux diplomatiques, pose l’inévitable problématique de mise à niveau de l’industrie marocaine et de l’adaptation de son outil de production aux normes en vigueur à l’échelon mondial pour affronter la concurrence des productions des pays développés. Plus concrètement, que faut-il envisager dès à présent pour que nos entreprises survivent à la rude concurrence? De toutes ces questions, les hommes d’affaires marocains sont conscients. Mr Khalid El Hariry, président de la Fédération des nouvelles technologies au sein de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), «le choix du Maroc pour la négociation d’un accord de libre-échange vient conforter le processus de réformes politiques, économiques et sociales entreprises par notre pays.
Il offre des opportunités dans certains domaines comme le textile, l’agroalimentaire, le tourisme et les technologies de l’information. Mais il suscite aussi des inquiétudes».
Dans le domaine de l’agriculture, qui fait l’objet de négociations dans un cadre séparé, les agriculteurs ne sont pas prêts à une libéralisation à court ou même à moyen et long terme. Dans celui du textile, l’inquiétude principale concerne le modèle proposé par les règles d’origine. La majorité des secteurs des services ne sont ni organisés ni réglementés.
Les opérateurs nationaux ne sont pas favorables à la liste négative proposée par les négociateurs américains. D’autres domaines suscitent quelques appréhensions du côté marocain. Les négociations sur l’accord de libre-échange devraient apporter des éléments de réponse aux problèmes posés par cette ouverture. Pour les entrepreneurs américains, le Maroc offre plusieurs atouts en faveur de l’investissement.
La stabilité du pays dans la voie de la démocratie, les retombées probablement positives de l’investissement, la situation géographique vers pays qui lui permet d’être une «plate-forme pour exporter vers les pays africains» sont des composantes essentielles que regroupe le Maroc dans la décision d’investir .
Encore une fois pour ces derniers, la conclusion de l’accord de libre-échange sera déterminante.
Lisez nos e-Papers