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Les jeunes défrichent les pistes du développement durable

A partir d’aujourd’hui et jusqu’au 18 mai, 400 jeunes âgés entre 16 et 25 ans se retrouveront à Bouznika dans le cadre du Congrès national des jeunes. Un événement qui prépare au Congrès mondial des jeunes prévu à Casablanca du 16 au 28

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L’image d’un Maroc jeune, dynamique et sans complexe nous est renvoyée à chaque rencontre des jeunes, depuis que le gouvernement, sur instructions Royales, leur a consacré un congrès national.
L’idée était lancée en début de l’année1999, dans la perspective de la participation au Congrès mondial des jeunes du 3ème millénaire organisé au mois d’octobre de la même année aux îles Hawaï aux Etats-Unis. Depuis, la tradition semble s’installer d’un rassemblement annuel des jeunes. Un moment fort vécu intensément par ceux qui seront les hommes de demain. Choisis en raison de leur rendement scolaire exemplaire, ils convergent vers Bouznika et Casablanca pour vivre des instants d’échanges intellectuels.
Ils discutent et débattent de leurs préoccupations quotidiennes, mais aussi de la situation de leur pays et de l’avenir tout entier de la nation.
La lutte contre la pauvreté et l’analphabétisme, la santé de la mère et de l’enfant, la bataille contre le sida, les activités génératrices de revenu pour des populations vulnérables, notamment les femmes rurales et des milieux péri-urbains et les jeunes chômeurs, la promotion de l’égalité des sexes, des activités culturelles, sportives et de loisirs pour les jeunes, la protection de l’environnement et les activités favorisant le partenariat mondial pour le développement durable seront au menu des dix ateliers qui s’ouvrent en parallèle du Congrès national des jeunes dont le lancement officiel se fera demain vendredi à Bouznika.
Une rencontre dédiée à la tranche de population âgée entre 15 et 25 ans qui s’inscrit dans le cadre d’un congrès national. La rencontre de ce mois de mai prépare au Congrès mondial des jeunes prévu à Casablanca du 16 au 28 août prochain sous la présidence effective de S.M. Mohammed VI. L’événement mondial qui s’invite cette année au Maroc fait suite à un processus de préparation minutieux que nos jeunes ont vécu avec un sens poussé de l’engagement. L’histoire remonte donc au 23 février 1999, lorsque feu S.M.
Hassan II avait chargé le Premier ministre Abderrahmane Youssoufi de préparer la participation du Maroc au Congrès mondial des jeunes. Une commission interministérielle est alors mise en place, qui désigne un coordinateur national du congrès et crée un comité technique pour la préparation d’une large consultation des jeunes.
Une idée intéressante, à la base, qui ne manquera pas de donner des résultats probants.
La délégation des jeunes Marocains qui seront choisis pour la participation au congrès de Hawaï allait tout simplement se distinguer. Le Maroc aller convaincre la communauté mondiale d’organiser la deuxième édition de cet événement mondial à Casablanca. L’annonce officielle en est faite au Sommet mondial pour le développement durable à Johannesburg en septembre 2002. La machine de l’organisation est alors lancée et les réunions se poursuivront du comité international et national préparatoire du congrès du Maroc 2003. La réunion de Bouznika rentre dans ce cadre. La sélection des 400 participants s’est basée sur une consultation nationale assurée par des départements ministériels, des associations de jeunes et d’autres œuvrant dans le domaine du développement durable.
La concurrence sera ouverte pour élire deux délégués du Royaume membres de la délégation de la jeunesse mondiale qui sera chargée de la rédaction de « La Déclaration de Casablanca ».
Une exposition commémorative de l’événement ainsi que des activités culturelles et artistiques seront organisées en marge du congrès. Ce qui est à retenir de cette assemblée c’est l’idée du dialogue ouvert aux jeunes.
Le temps d’un congrès, les jeunes s’approprient l’espace et imposent leurs points de vue. Sans complexe et sans cette réserve presque naturelle chez leurs aînés qui ont souvent vécu dans la frustration, « la génération Internet » discute, expose ses craintes et exprime ses espoirs. A les entendre, on réalise à quel point la jeunesse marocaine, qui a longtemps manqué de repères, nourrit des ambitions et des désirs longtemps ignorés ou mal compris. S’il fait partie de leur quotidien, le problème du chômage n’est pas l’unique préoccupation des jeunes. Le manque d’infrastructures sociales, culturelles et sportives a souvent été un frein à leur épanouissement. La réhabilitation de ces espaces de détente, de créativité et de formation peut se révéler un atout considérable pour l’intégration d’une jeunesse désorientée dont une grande partie est restée au banc de la société. Une politique gouvernementale volontariste à l’égard des jeunes est nécessaire aujourd’hui. Mais, elle ne saurait occulter les défaillances d’un encadrement politique des jeunes qui fait encore défaut.
Le besoin d’une relève initiée à la chose publique se fait ressentir. L’appel était fait au plus haut niveau de l’Etat à l’adresse de la classe politique pour « mettre à niveau ses mécanismes, rénover ses structures, changer ses méthodes de travail et accorder le plus grand intérêt aux conditions de vie au quotidien des citoyens au lieu de courir derrière les intérêts égoïstes et personnels, verser dans l’invective, céder à des formes de populisme nuisibles à toutes les composantes de cette société politique ».
En fait, nos politiques devraient faire un tour à Bouznika, pour s’inspirer des idées que développeront les jeunes. Ceux-là même qui étaient invités à mettre en œuvre le concept de développement durable dans leur milieu.
C’est ainsi qu’en collaboration avec des acteurs publics, privés et du monde associatif, des actions ont été lancées et devraient consacrer dans les faits la solidarité entre les générations. Dans le droit fil de ces recommandations, le Congrès mondial des jeunes, Maroc 2003 se place sous le thème de l’action. 100 projets de développement durables seront ainsi mis en chantier à l’occasion de cette messe mondiale des jeunes avec une participation sur le terrain des jeunes dans toutes les régions du Royaume. Les pistes de développement durables seront ainsi défrichées par des jeunes collés à la réalité du terrain.
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