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Massimo D’Alema : «Le processus de modernisation et de démocratisation au Maroc, un exemple unique dans le monde arabe»

«Le processus de modernisation et de démocratisation au Maroc est un exemple unique dans le monde arabe», a affirmé l’ancien président du Conseil des ministres italien et président des Démocrates de gauche, Massimo d’Alema.
Dans une intervi

Massimo D’Alema : «Le processus de modernisation et de démocratisation au Maroc, un exemple unique dans le monde arabe»
Il a noté aussi que ses multiples rencontres, au cours des dernières années avec des leaders politiques et des représentants du patronat marocain ont renforcé son «jugement positif» sur le processus de modernisation et de démocratisation que vit le Maroc.
«Le gouvernement de Abderrahmane Youssoufi a été vu au sein de l’Internationale socialiste comme un signal très important de changement et un symbole, vu la stature de M. Youssoufi, grande figure de l’opposition au Maroc et grand militant des droits de l’Homme», a dit M. D’Alema, mettant en exergue l’ouverture politique qui a accompagné cette expérience gouvernementale.
«La gauche en Europe a senti le besoin de soutenir ce processus, et au cours de mon mandat de président du Conseil des ministres italien, j’ai signé un accord pour la conversion de la dette marocaine envers l’Italie en investissements pour soutenir le développement du pays», a rappelé M. D’Alema, exprimant le souhait que les gouvernements d’autres pays européens ainsi que l’actuel gouvernement italien aient la même attention pour le développement du Maroc et procèdent de la même façon.
Au sujet de la coopération euro-méditerranéenne, M. D’Alema a souligné la nécessité de donner un nouvel élan à cette coopération et plaidé pour un partenariat politique pour accompagner le processus de Barcelone avec plus de courage.
«L’élargissement de l’Union européenne est un engagement et un processus historiques irréversibles», a ajouté M. D’Alema, formulant l’espoir que cet élargissement ne se fasse pas au détriment des pays de la rive sud de la Méditerranée. Il a appelé, à cet égard, les pays européens de la Méditerranée à accorder l’importance qui se doit à la rive sud de la Méditerranée.
Au volet des relations maroco-italiennes, M. D’Alema a plaidé pour le renforcement des liens politiques entre les deux pays, «non seulement entre les gouvernements mais aussi entre les partis politiques», mettant l’accent sur la coopération entre le Parti démocratique de gauche (Partito Democratico della Sinistra- PDS), dont il est secrétaire national, d’une part et l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et d’autres partis marocains de la gauche, d’autre part. Il a également estimé nécessaire de déployer plus d’efforts pour drainer des investissements au Maroc et d’«améliorer l’accord sur l’immigration, signé par les deux pays, à travers l’instauration d’un système de quotas et la qualification professionnelle des candidats à l’immigration en Italie».

«Un signal de paix»

Au sujet du processus de paix au Proche-Orient, M. D’Alema a souligné que la nomination de M. Abou Mazen au poste de Premier ministre de Palestine est «un signal de paix». «Je le connais bien, c’est un homme modéré et un homme de paix», a-t-il affirmé, déplorant le fait que «de l’autre côté, le gouvernement israélien ait présenté trop d’amendements à la feuille de route qui montre qu’Isarël a une idée de la paix qui serait difficilement acceptée par les Palestiniens». M. D’Alema, en visite au Maroc sur invitation du premier secrétaire de l’USFP et ancien Premier ministre, Abderrahmane Youssoufi, s’est entretenu avec certains membres du gouvernement ainsi qu’avec le président de la Chambre des représentants, M. Abdelouahed Radi, et a animé vendredi une conférence sur «Les conséquences de la guerre en Irak sur la situation mondiale et régionale». Né à Rome, M. D’Alema s’est engagé dans l’action politique en 1963 au sein de la Fédération de la jeunesse communiste italienne et, à partir de 1968, dans les rangs du Parti communiste italien. Directeur du quotidien «l’Unità» de 1988 à 1990, M. D’Alema a été élu député à plusieurs reprises avant de devenir président du Conseil des ministres italien d’octobre 1998 à avril 2000. Auteur de plusieurs livres sur la vie politique en Italie, M. D’Alema a été élu en décembre 2000, président des Démocrates de gauche (DS).
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